46P/Wirtanen
46P/Wirtanen est une petite comète périodique avec une période orbitale d'actuellement 5,4 ans. Le rayon de son noyau est de 555 ± 40 m[1]. Elle appartient à la famille des comètes de Jupiter, qui ont toutes un aphélie entre 5 et 6 ua. Son diamètre est estimé à 1,2 km.
Établi sur ?observations couvrant ? (U = ?)
Époque | |
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Demi-grand axe | 3,094 352 9 ua |
Excentricité | 0,657 841 2 |
Périhélie | 1,058 760 2 ua |
Aphélie | 5,129 946 ua |
Période | 5,44 a |
Inclinaison | 11,738 13° |
Dernier périhélie | 9 juillet 2013 |
Prochain périhélie | 12 décembre 2018 |
Découvreurs | Carl Alvar Wirtanen |
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Date | |
Désignations |
46P/1948 A1, 1947 XIII et 1948b, 46P/1954 R2, 1954 XI et 1954j, 1961 IV et 1960m, 1967 XIV et 1967k, 1974 XI et 1974i, 1986 VI et 1985q, 1991 XVI et 1991s. |
La sonde Rosetta lancée par l'ESA en 2004, ciblait initialement 46P/Wirtanen mais la fenêtre de lancement ayant été manquée, c'est finalement 67P/Tchourioumov-Guérassimenko qui fut explorée.
Découverte
modifierLa comète fut découverte au travers d'une photographie le par l'astronome Carl Alvar Wirtanen. La plaque fut exposée le 15 janvier durant une surveillance du mouvement propre par l'observatoire Lick. En raison du nombre limité d'observations, il fallut plus d'un an pour déterminer l'objet comme étant une comète à courte période.
Passage au périhélie
modifierLe 16 décembre 2018, 46P/Wirtanen passera à seulement 0,0777 UA (11 620 000 km) de la Terre, soit environ 30 fois la distance de la Terre à la Lune[2]. Sa magnitude apparente devrait atteindre une valeur comprise entre 3 et 7,5[3],[4]en faisant ainsi la valeur la plus brillante jamais calculée pour cette comète[5]. Elle sera visible à l’œil nu dans la constellation du Taureau.[Passage à actualiser]
L'analyse de la composition isotopique (proportions de HDO et de H218O) de la vapeur d'eau émise par 46P/Wirtanen a été effectuée par l'observatoire aéroporté SOFIA lors du passage de la comète près de la Terre en . Le rapport D/H de cette eau est voisin de celui des océans terrestres, comme celui des deux autres comètes hyperactives dont on connaît ce rapport. Le rapport D/H des comètes est d'autant plus proche de celui de la Terre que ces comètes sont actives. Plusieurs hypothèses peuvent rendre compte de cette corrélation, mais de toute façon elle relance la théorie selon laquelle la majeure partie de l'eau terrestre proviendrait des comètes[6],[7].
Pluie de météores
modifierLes -, une pluie de météores provenant de 46P/Wirtanen est détectée. Le nom proposé pour cette pluie est lambda-sculptorides (code LSC)[8].
Notes et références
modifier- (en) H. Boehnhardt, C. Delahodde, T. Sekiguchi, G. P. Tozzi, R. Amestica, O. Hainaut, J. Spyromilio, M. Tarenghi, R. M. West, R. Schulz & G. Schwehm, « VLT observations of comet 46P/Wirtanen », Astronomy & Astrophysics, vol. 387, , p. 1107 (lire en ligne).
- (en) « JPL Close-Approach Data: 46P/Wirtanen » (consulté le )
- (en) « Comet 46P/Wirtanen Information », sur theskylive.com (consulté le )
- (en) « 46P/Wirtanen (2018) », sur aerith.net (consulté le )
- (en) « Comet 46P/Wirtanen Information », sur theskylive.com (consulté le )
- « Le débat sur l’origine cométaire des océans terrestres est-il relancé ? », sur LESIA, (consulté le ).
- (en) Dariusz C. Lis, Dominique Bockelée-Morvan, Rolf Güsten, Nicolas Biver, Jürgen Stutzki et al., « Terrestrial deuterium-to-hydrogen ratio in water in hyperactive comets », Astronomy and Astrophysics, vol. 625, , p. 1-8, article no L5 (DOI 10.1051/0004-6361/201935554).
- Daniel W. E. Green, « Meteors from comet 46P/Wirtanen », Central Bureau Electronic Telegrams, no 5324, (lire en ligne).
Bibliographie
modifier- John W. Noonan et al., « FUV Observations of the Inner Coma of 46P/Wirtanen », A'Hearn Special Issue of Planetary Science Journal, accepté (arXiv 2012.04619, lire en ligne)
Liens externes
modifier- (en) Page de l'IAU Ephemerides sur 46P
- (en) Caractéristiques et simulation d'orbite de 46P dans la JPL Small-Body Database.