80e régiment d'infanterie (France)

Le 80e régiment d'infanterie (80e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française, à double héritage, créé sous la Révolution à partir du régiment d'Angoumois, un régiment français d'Ancien Régime, et du 5e régiment d'infanterie légère (ex-chasseurs Cantabres). Il est dissous en 1946.

80e régiment d'infanterie
Image illustrative de l’article 80e régiment d'infanterie (France)
Insigne régimentaire du 80e régiment d’infanterie

Création 1854
Dissolution 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment
Rôle Infanterie
Inscriptions
sur l’emblème
Arcole 1796
Wagram 1809
Lützen 1813
Sébastopol 1854-1855
Ypres 1914
Champagne 1915
Verdun 1916
La Serre 1918
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennes
Guerre de Crimée
Campagne d'Italie
Conquête de l'Algérie
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
Décorations Croix de guerre 1914-1918
Trois palmes

Création et différentes dénominations

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Le 80e régiment d’infanterie a la particularité, comme tous les régiments d’infanterie portant un numéro entre le 76e et le 99e, d’être l'héritier des traditions de deux régiments : le 80e régiment d'infanterie de ligne, et le 5e régiment d'infanterie légère.

Colonels / Chefs de brigade

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  • 1792 : colonel Albert Auguste Le Ris de La Chapelette (*)
  • -1857- : colonel Chardon de Chaumont
  • -  : colonel Logerot[1]
  • 1881: colonel Hippolyte Madelor
  • 1884 : colonel C.A.H. Segard.
  • 1886-1890 : colonel Auguste Thoni de Reinach
  • 1895 : colonel Jacques Hoffmann
  • 1906 : colonel Curé
  • 1914 : colonel de Woillemont
  • 1915 : colonel Plande
  • 1918 : colonel Azan
  • 1919 : lieutenant-colonel Poulet
  • 1940 : colonel Cottenet

Historique du régiment

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Ancien Régime

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Guerres de la Révolution et de l’Empire (80e RI)

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  • En 1791, le régiment d'Angoumois devient le 80e régiment d'infanterie[2].
  •  : les officiers du régiment, sauf 11 d’entre eux, abandonnent leur régiment en garnison à Bayonne pour émigrer en Espagne[3]
  • En 1794, le 80e régiment d'infanterie devient 80e demi-brigade puis 80e demi-brigade de ligne en 1796[2].
  • 1803 : dissolution[2]

Second Empire (80e RI)

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Le décret du 24 octobre 1854 réorganise les régiments d'infanterie légère les corps de l'armée française. À cet effet le 5e régiment d'infanterie légère prend le numéro 80 et devient le 80e régiment d'infanterie de ligne.

Guerre franco-allemande de 1870

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Au déclenchement de la guerre franco-allemande de 1870, le régiment est en garnison à Metz avec dépôt à Bar-le-Duc[5]. Le régiment (trois bataillons) appartient à la 4e division commandée par le général Decaen du 3e corps d'armée commandé par le maréchal Bazaine. Il est engagé aux batailles de Borny, Rezonville et Saint Privat, puis lors du siège de Metz. Le 7 octobre, il participe à la bataille de Bellevue. Le régiment fait prisonnier à l'issue du siège de Metz.

Le 4e bataillon du 80e de ligne, formé le , part le lendemain pour la place forte de Verdun, suivi des unités du dépôt qui quittent Bar-le-Duc le . Le bataillon et le dépôt participent au siège de Verdun (en), qui capitule le [5].

Un nouveau dépôt est créé par décret du et s'installe à Bagnères-de-Bigorre le 19. De janvier à février 1871, le dépôt forme diverses unités affectées à des régiments de marche[5].

1871 à 1914

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Le , le 80e régiment de marche, alors en Algérie, fusionne avec le 80e de ligne[6].

En 1883, le 80e régiment d'infanterie de ligne est renommé 80e régiment d'infanterie.

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie de 1887, le 3e bataillon forme le 161e régiment d'infanterie

Première Guerre mondiale

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À la mobilisation, les bataillons de réserve du 80e RI forment le 280e régiment d'infanterie.

Soldat du 80e RI à Carcassonne lors d'une visite présidentielle le 22 juillet 1928. Derrière lui, un tirailleurs du 51e régiment de tirailleurs tonkinois (de dos) et des spahis du 7e régiment de spahis algériens.

Seconde Guerre mondiale

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En 1940, il combat au sein de la 42e division d'infanterie lors de la bataille de France[11], à l'issue de laquelle il est dissout[2].

Il est recréé à l'automne 1944 à partir des unités FFI du Languedoc[12]. Son appellation est officialisée le [13]. Il participe à la campagne d'Allemagne et d'Autriche avec la 4e division marocaine de montagne[2] puis est dissout le [13].

Traditions et uniformes

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Uniformes

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Uniforme du 80e régiment d'infanterie en 1792.

Drapeau

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Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[14] :

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918

Décorations

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Sa cravate est décorée de la croix de guerre 1914-1918 avec trois citations à l'ordre de l'armée (trois palmes)[8].

Il a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918[8].

« Petit régiment de France. Le clairon a sonné. Rend au pays en vaillance ce qu'il t'a donné. »[2]

Insigne

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Personnalités ayant servi au 80e RI

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Sources et bibliographie

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Notes et références

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  1. a et b François Auguste Logerot sur military-photos.com
  2. a b c d e f et g « Fonds de l'Amicale des anciens du 80e RI (1903-2015) », sur FranceArchives (consulté le )
  3. Caroline Darricau-Lugat, « L'émigration en pays basque pendant la Révolution française : une question spécifique ? », Histoire, économie et société. 2001, 20e année, no 2. La gloire à l'époque moderne, p. 237
  4. Belhomme 1902, p. 441.
  5. a b et c Aristide Martinien, La mobilisation de l'armée, mouvement des dépôts (armée active) du 15 juillet 1870 au 1er mars 1871 : guerre de 1870-1871, Paris, L. Fournier, , 463 p. (lire en ligne), « 80e régiment », p. 157-159
  6. Belhomme 1902, p. 568.
  7. Belhomme 1902, p. 575.
  8. a b c d e f g h i j et k « Parcours et historique des Régiments d'Infanterie durant 14/18 », sur www.chtimiste.com (consulté le )
  9. a et b « RIA - Les Régiments d'Infanterie Alpine », sur Mémoire des Alpins (consulté le )
  10. Julien Monange, « Les « alpins » des Pyrénées dans l’entre-deux-guerres », Soldats De France, no 13,‎ , p. 20-21 (lire en ligne).
  11. « Regiments français », sur www.atf40.fr (consulté le )
  12. Stéphane Weiss, « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 271, no 3,‎ , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consulté le )
  13. a et b Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 21-22
  14. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  15. Aimé Henri Jean Giral, Mort pour la France le 22-07-1915 (Somme-Suippe - ambulance 7/16, 51 - Marne, France)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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