108e régiment d'infanterie (France)
Le 108e régiment d'infanterie (108e RI), est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir du régiment de l'Île-de-France, un régiment français d'Ancien Régime créé pour servir dans les colonies françaises.
108e régiment d’infanterie | ||
Insignes régimentaires du 108e RI (1945) et du 108e RIA (1940) | ||
Création | 1772 | |
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Dissolution | 1945 | |
Pays | France | |
Branche | Armée de terre | |
Type | Régiment d'infanterie | |
Rôle | Infanterie | |
Ancienne dénomination | Régiment de l'Île-de-France | |
Inscriptions sur l’emblème |
Hohenlinden 1800 Austerlitz 1805 Auerstaedt 1806 La Moskowa 1812 Vitry 1914 Artois 1915 Italie 1918 |
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Guerres | Guerres napoléoniennes Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
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Fourragères | aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. | |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes |
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Création et différentes dénominations
modifier- : Tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de l'Île-de-France devient le 108e régiment d'infanterie de ligne ci-devant l'Île-de-France.
- 1793 : Création de la 108e demi-brigade de première formation
- 4 mai 1796 : Devient la 108e demi-brigade de deuxième formation
- 1803 : formation du 108e régiment d'infanterie de ligne
- : le régiment est licencié comme l'ensemble des régiments d'infanterie de ligne et légère et n'est pas recréé.
- octobre 1870 : création du 108e régiment d'infanterie de ligne, à partir du 8e régiment de marche formé en août
- 1871 : le 108e de ligne est fusionné dans le 8e régiment d'infanterie de ligne
- 1872 : création du 108e régiment d'infanterie de ligne, à partir du 8e régiment provisoire d'infanterie formé en avril 1871
- 1887 : renommé 108e régiment d'infanterie
- 1924 : dissolution
- 1940 : 108e régiment d'infanterie alpine, puis dissolution
- 1944 : 108e régiment d'infanterie
- 1945 : dissolution
Chefs de corps
modifier- 1792 : colonel Dominique Prosper de Chermont, maréchal de camp le (*)
- 1793 : Doligny - Arcy
- 1794 : Jacob
- 1795 : François Bertrand Dufour (*)
- 1796 : Pierre Guillaume Pouchin de La Roche (*)
- 1800 : Pierre Binet de Marcognet, blessé le (**)
- 1803 : Aubin Virideau
- 1805 : Joseph Higonet, tué le
- 1806 : Henri Rottembourg (**), blessé le
- 1811 : Jacques Achard (*), blessé le (bataille de Moguilev) et le (Borodino)
- 1815 : Philippe Higonet, blessé les 16 et
- .
- 1891 - 1897 : Barthélemy Toureng (*)[1]
- - : colonel Ritter
- -1907 : colonel Charles Pricot de Sainte-Marie
- 1907 - 1911 : François Dautheville.
- 1912 - 1914 : colonel Aurousseau
- 1940 : colonel Jean Vincent (*)
(*) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de brigade. (**) Ces officiers sont devenus par la suite généraux de division.
Historique des garnisons, combats et batailles du 108e RI
modifierAncien régime
modifierGuerres de la Révolution et de l'Empire
modifierLe , tous les régiments prennent un nom composé du nom de leur arme avec un numéro d’ordre donné selon leur ancienneté. Le régiment de l'Île-de-France devient le 108e régiment d'infanterie de ligne ci-devant l'Île-de-France.
En 1793, la 108e demi-brigade de première formation, est formée par l'amalgame des :
- 2e bataillon du 54e régiment d'infanterie (ci-devant Royal-Roussillon)
- 1er bataillon de volontaires du Lot
- 2e bataillon de volontaires du Lot
- 1795 : combat d'Heidelberg et Bataille de Mannheim
Le 15 floréal an IV () l'unité est réorganisée sous le nom de 108e demi-brigade de deuxième formation avec :
- la 26e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 13e régiment d'infanterie (ci-devant Bourbonnais), 4e bataillon de volontaires de la Manche et 9e bataillon de volontaires de Seine-et-Oise)
- la 132e demi-brigade de première formation (2e bataillon du 71e régiment d'infanterie (ci-devant Vivarais), 2e bataillon de volontaires du Cher et 5e bataillon de volontaires de la Meuse)
Cette même année, la demi-brigade combat à Birkenfeld, Bingen, Mayence, Kreuznach et Hunsrück
- 1797 : Neuwied
- 1799 : Pfullendorf, Stockach, Tuttlingen et Zurich
- 1800 : Engen, Moeskirch, Biberach, Friedberg et Hohenlinden
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français en 1803, le 108e régiment d'infanterie de ligne est formé à 3 bataillons avec la 108e demi-brigade de deuxième formation.
-
Drapeau modèle de 1812 (avers) -
Drapeau modèle de 1812 (revers)
- 1812 : bataille de Moguilev, La Moskowa, Krasnoe et passage de la Berezina
- 1813 : Hambourg
- 1814 : Haarbourg, Anvers, Wittemberg et Hambourg
- 1815 : Ligny et Waterloo
En le régiment est licencié comme l'ensemble des régiments d'infanterie de ligne et légère et n'est pas recréé.
Officiers tués et blessés pendant qu'ils servaient dans le 108e régiment d'infanterie de ligne (entre 1804-1815)[réf. nécessaire] :
- Officiers tués : 32
- Officiers morts des suites de leurs blessures : 19
- Officiers blessés : 134
Second Empire
modifierLe 8e régiment de marche est formé à Paris le à partir des 4e bataillons des 29e, 41e et 43e régiments d'infanterie de ligne[2]. Il fait partie de la 1re division du 13e corps d'armée[3]. Le , le 8e de marche est renommé 108e de ligne[4]. De septembre 1870 à janvier 1871, il participe au siège de Paris. Le , il est rattaché à la 2e division du 3e corps de la 2e armée de Paris[5]. Il participe à la bataille de Champigny[6]. Après la bataille, il rejoint la 2e division du 2e corps de la 2e armée de Paris après cette bataille[7]. Les 59 officiers et 2 222 hommes de troupe du régiment capitulent avec le reste de la garnison le [8]. Le régiment est dissous fin mars 1871, fusionnant avec le 8e régiment de ligne[9].
1871 à 1914
modifierLe , le 8e provisoire est créé à Cambrai avec divers éléments des régiments rentrant de captivité[10]. Le 8e provisoire est envoyé en Algérie pour réprimer la révolte de Mokrani en Kabylie[10]. Il prend le numéro 108 le [11], avec dépôt à Toulon[12].
En septembre 1873, à la formation de la 24e division d'infanterie du 12e corps d'armée, il est rattaché à la 47e brigade de cette division[13]. Il passe à la 48e brigade de cette même division en 1875[14]. Quittant Arles et Angoulême, le 108e de ligne s'installe à Bergerac en 1876 (les premiers détachements arrivent en 1874)[15].
Dès 1880[16] ou 1881[17]), un bataillon est envoyé maintenir l'ordre colonial en Algérie[17],[18],[19], rejoignant Dellys[16]. Le 3e bataillon est à Miliana en 1884[20] puis à Orléansville en 1885[21]. Ce bataillon quitte finalement l'Algérie par ordre du [22].
Première Guerre mondiale
modifier- Casernement en 1914 : Bergerac, 47e brigade d'infanterie, 24e division d'infanterie, 12e corps d'armée.
- Affecté à la 24e division d'infanterie d' à
1914
modifier1915
modifier1916
modifier1917
modifier1918
modifierEntre-deux-guerres
modifierRevenu à Bergerac en juillet 1919[23], le 24e est dissous le [24].
Seconde Guerre mondiale
modifierFormé le à partir du groupe d'instruction 14 (XXIe bns de la 2e DBCA (demi-brigade de chasseurs alpins), du 141e RIA, et 3e RIA), affectation à la 235e division légère d'infanterie. Dissous à l'issue de la bataille de France.
Il est recréé en avec des éléments des Francs-tireurs et partisans de Dordogne[25], au sein des forces françaises de l'Ouest[26]. Il devient une unité officielle en puis est dissous le [25].
Drapeau du régiment
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[27] :
Décorations
modifierLa cravate du drapeau est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec deux citations à l'ordre de l'armée.
Le régiment a le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Devise
modifierPersonnages célèbres ayant servi au 108e RI
modifier- François Victor Dupuy de Saint-Florent alors capitaine dans la 108e demi-brigade ;
- Général Émile Herbillon en 1814 ;
- Adrien Robinet de Cléry en 1871[28] ;
- Sergent Charles Lovy (1898-1901) ;
- Colonel Léon Aurousseau, chef de corps en 1914, tué à l'ennemi à la Bataille de la Marne quelques jours après ses fils, sergent au 108e RI et sous-lieutenant au 144e RI ;
- François Battesti, as de la Première Guerre mondiale ;
- Irénée Cros, Compagnon de la Libération.
Sources et bibliographie
modifier- Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 7, Paris, (lire en ligne).
- Émile Mignot de Lyden, Nos 144 Régiments de ligne, Paris, librairie illustrée, (BNF 34076285, lire en ligne), « 108e régiment », p. 412-417.
- Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).
- Historique du 108e régiment d'infanterie. 1914-1918 : la grande guerre, Bergerac, Impr. générale du sud-ouest, , 47 p., lire en ligne sur Gallica.
- Jean-Louis Audebert, « Un régiment dans sa ville : le 108e de ligne à Bergerac (1874-1923), 1re partie », Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, vol. CXXIII, , p. 353-382 (lire en ligne).
- Jean-Louis Audebert, « Un régiment dans sa ville : le 108e de ligne à Bergerac (1874-1923), 2e partie », Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, vol. CXXIII, , p. 481-497 (lire en ligne).
- Jean-Louis Audebert, « Un régiment dans sa ville : le 108e de ligne à Bergerac (1874-1923), 3e partie », Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, vol. CXXIV, , p. 151-170 (lire en ligne).
- Louis Yvert : Historique du 108e Régiment d'infanterie (1766-1895)
Notes et références
modifier- « Cote LH//2617/80 », base Léonore, ministère français de la Culture
- Belhomme 1902, p. 486.
- Belhomme 1902, p. 492.
- Belhomme 1902, p. 509.
- Belhomme 1902, p. 510.
- Mignot de Lyden 1888, p. 413.
- Belhomme 1902, p. 514.
- Belhomme 1902, p. 546.
- Belhomme 1902, p. 560.
- Belhomme 1902, p. 559.
- Belhomme 1902, p. 572.
- Belhomme 1902, p. 574.
- Belhomme 1902, p. 594.
- Belhomme 1902, p. 647.
- Audebert 1996-1, p. 360-361.
- Audebert 1996-1, p. 376.
- Belhomme 1902, p. 686.
- Belhomme 1902, p. 700.
- Belhomme 1902, p. 713.
- Belhomme 1902, p. 724.
- Belhomme 1902, p. 737.
- Belhomme 1902, p. 749.
- Audebert 1997-3, p. 157.
- Auguste Édouard Hirschauer, « Annexe 2 : Notice Historique », dans Rapport fait au nom de la Commission de l'armée, chargée d'examiner le projet de loi adopté par la chambre des députés, relatif à la constitution des cadres et effectifs de l'armée, Impressions du Sénat (no 263), (lire en ligne), p. 200-201
- Archives petites unités 12P, Service historique de la Défense (lire en ligne), p. 25
- Stéphane Weiss, « Numérologie identitaire au sein de l’armée française renaissante en 1944-1945 », Guerres mondiales et conflits contemporains, vol. 271, no 3, , p. 113 (ISSN 0984-2292 et 2101-0137, DOI 10.3917/gmcc.271.0113, lire en ligne, consulté le )
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
- Mignot de Lyden 1888, p. 415.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- Liste de régiments français
- Formation des trois armées de Paris en 1870
- Infanterie française pendant la Première Guerre mondiale
Liens externes
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