Le 911 inversé (en anglais : reverse 911) est un système de communication utilisé par les organismes de sécurité publique au Canada et aux États-Unis pour communiquer avec la population d'une région définie. Le système utilise une base de données recensant des numéros de téléphone et leurs adresses associées qui, lorsque associé à un système d'information géographique (SIG), peut émettre des notifications d'urgence (en) vers ces numéros de téléphone choisis.

Histoire modifier

Le système de 911 inversé est développé par Sigma Micro Corporation en 1993[1]. Après une série d'acquisitions, Sigma et ses services sont acquis par Motorola Solutions, qui décide de lancer ce service dans sa gamme de services pour les services de sécurité publique Vesta[2].

Le , le 911 inversé est utilisé pour la première fois au Québec, par la ville de Montréal. Introduit par Claude Trudel et Serge Tremblay, alors chef du Service de sécurité incendie de Montréal, il est opéré à partir de la base de données du 911, gérée par Bell[3].

Utilisations modifier

Le 911 inversé a notamment été utilisé dans plusieurs catastrophes d'échelle locale. Pendant l'attaque au bulldozer à Granby, au Colorado, en 2004, les services d'urgence ont informé aux quelque 1 500 habitants de s'éloigner de la trajectoire du bulldozer[4]. Lors de la crise d'eau potable de Boston de 2010 (en) pour informer la population de certains quartiers de bouillir leur eau avant consommation[5]. En 2011, après le séisme de la côte Pacifique du Tōhoku, la population des villes orégonaises de Seaside et Astoria ont été conseillés de s'éloigner des berges par des notifications par 911 inversé et par des sirènes d'alerte[6]. À l'annonce de la détonation des bombes improvisées dans l'appartement d'Aurora du meurtier de masse James Holmes (en) en juillet 2012, les voisins ont été évacués par la police par 911 inversé[7]. Le , lors de la tuerie de l'école primaire Sandy Hook, les parents des écoliers ont été informés par 911 inversé[8]. En avril 2013, peu après le double attentat du marathon de Boston, la police informe aux habitants de rester dans leurs foyers le temps de la chasse aux suspects impliqués[9]. En octobre 2014, certains habitants de Dallas ont été informés par 911 inversé de la seconde infection au virus Ebola dans la ville[10].

Références modifier

  1. (en) « Welcome to the REVERSE 911® Web Site », sur Sigma Corporation, (consulté le ).
  2. (en) « Motorola Solutions Completes Acquisition of Airbus DS Communications », sur Vesta Public Safety, (consulté le ).
  3. Jean-Louis Fortin, « Le « 911 inversé » arrive », sur Journal de Montréal, (consulté le ).
  4. (en) « Bulldozer rampage gunman dead », sur CNN, (consulté le ).
  5. (en) Derrick Henry, « Ruptured Pipe Cuts Water in Boston », sur New York Times, (consulté le ).
  6. (en) Frank Mungeam, « Tsunami causes evacuations, damage at Oregon coast », sur KGW, (consulté le ).
  7. (en) Aurora Police Department (en), « UPDATE: Peoria Street CLOSED... », sur Twitter, (consulté le ).
  8. (en) Gary Stoller, Gary Strauss et Doug Stanglin, « Gunman kills mom, 26 others in school shooting spree », sur USA Today, (consulté le ).
  9. (en) Nikhil Kumar, « .Boston Marathon bombing: How critically injured man's memory of 'man in the white cap' gave FBI vital clue », sur The Independent, (consulté le ).
  10. (en) Ashley Fantz et Holly Yan, « Questions remain about how Dallas nurse got Ebola », sur CNN, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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