Aérodrome de Niort - Marais Poitevin

L’aérodrome de Niort - Marais Poitevin ou aérodrome de Niort - Souché avant 2012[1] (code IATA : NIT • code OACI : LFBN) est un aérodrome civil, ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[2], situé à 4 km à l’est-sud-est de Niort dans les Deux-Sèvres (région Nouvelle-Aquitaine, France).

Niort - Marais Poitevin
Niort - Souché
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Département Deux-Sèvres
Ville Niort
Date d'ouverture 1910
Coordonnées 46° 18′ 48″ nord, 0° 23′ 40″ ouest
Superficie 145 ha
Altitude 61 m (201 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA NIT
Code OACI LFBN
Nom cartographique NIORT
Type d'aéroport Civil, ouvert à la CAP
Gestionnaire Mairie de Niort
Site web aéroport Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
07/25 1 783 m (5 850 ft) Revêtue
07/25 680 m (2 231 ft) Non revêtue
07/25 435 m (1 427 ft) Non revêtue
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
NIT
Géolocalisation sur la carte : Deux-Sèvres
(Voir situation sur carte : Deux-Sèvres)
NIT

Il est utilisé pour l’aviation d'affaires, le fret et le transport sanitaire et pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère, parachutisme et aéromodélisme).

Histoire

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L'aventure commence le 27 mars 1910 comme simple champ d'aviation ouvert sur un terrain militaire du régiment des Hussards mais sa véritable activité commence que vingt ans plus tard avec la création de l'aéro-club des Deux Sèvres.

Pendant l'occupation allemande, l'aérodrome connaît des passages d'avions mais n'est pas une base au sens militaire du terme. A la libération, le projet de l'armée d'installer une base pour les planeurs se traduit par la construction de plusieurs baraquements. Le projet est resté sans suite mais les baraquements sont restés. Ils étaient toujours là en 2010.

En 1946, l'aérodrome connaît un développement commercial avec la création de la STARO (Société de Transports Aériens de la Région Ouest)[3], première compagnie aérienne niortaise dont le siège se trouvait au 222 Avenue de Paris à Niort. Elle assurait un service entre Niort et Paris[4].

Un phare est installé pour les vols de nuit dans la même année.

En 1948, La STARO commercialisait les lignes Nantes/Niort/Limoges/Marseille, Nantes/Niort/Poitiers/Montluçon /Vichy/Lyon, Niort/La Rochelle[5].

Les rotations s'intensifient, notamment avec l'Afrique du Nord et logiquement la dimension commerciale est confirmée quand, en 1952, la Chambre de Commerce et d'Industrie de Niort devient gestionnaire de l'aérodrome de Niort - Souché[6].

En 1954, le simple "champ" voit la mise en place de deux pistes en herbe qui feront en août 1965, 1 350 mètres de longueur et 30 mètres de large.

Malgré une décision prise le 29 avril 1968, il faudra attendre 1974 pour que soit construite la piste revêtue, allongée ensuite en 1981.

A partir du 17 août 1989 et jusqu'à 2002, une compagnie aérienne locale, "Air Delta 79" s'était installé sur l'aéroport avec un Cessna 550 Citation II immatriculé F-BTEL. La compagnie effectuait des vols à la demande de passagers. Elle faisait partie du portefeuille des sociétés de la Mutuelle Assurance des Instituteurs de France (MAIF) et de la filiale FILIA-MAIF, basées à Niort[7],[8].

L'aérodrome connaît le 4 septembre 1983 lors d'un meeting aérien son plus grave accident avec la collision en vol de deux appareils Alpha Jet de la Patrouille de France qui se percutent en se croisant. Les 2 avions décrochent, l’un des pilotes, le capitaine Patrick Badin réussit à s’éjecter en parachute, le second, le Lieutenant Jean-Marie Vuillamy se tue[9].

A la suite de cet événement, décision sera prise dans plusieurs pays d'interdire deux représentations dans la même journée par une patrouille.

Néanmoins, la Patrouille de France reviendra plusieurs fois à Niort par la suite.

D'ailleurs, depuis cet accident de 1983 et jusqu'au 29 juillet 2018, les accidents aériens ont fait 10 morts lors de 8 accidents en Deux-Sèvres[10].

Début juillet 1990, une corolle internationale de 81 sauteuses s'envoie en l'air ; c'est carrément le nouveau record mondial de saut en parachute féminin.

le 1er janvier 2007, l’Etat, la CCI de Niort, le Conseil général et la Communauté d’agglomération se désengageaient de la gestion de l’aéroport au profit de la ville de Niort et la tour de contrôle fermait (l'Etat s'est désengagé de la gestion de plus d’une centaine de plates-formes aéronautiques de tout importance, à travers le territoire).

Niort fait partie de ces collectivités locales qui sans l’avoir demandé se sont retrouvées du jour au lendemain propriétaires d’un aérodrome.

Quelque temps après, l’équipe municipale a finalement décidé de faire de son aérodrome « un outil au service du développement du territoire ». Elle le rebaptisera "Aérodrome de Niort - Marais Poitevin".

Cinq ans plus tard, le nombre de mouvements annuels a doublé passant de 17 000 à 35 000 et la plateforme, jusque-là déficitaire, commence à être rentable.

L’objectif n’est pas d’accueillir des vols réguliers, qui sont présents sur les aérodromes voisins de Poitiers et La Rochelle, mais de compléter l’offre de service proposée aux compagnies d’aviation d’affaires, à l’aviation de plaisance, au transport d’organes ou encore aux vols d’entrainement.

Un service d'information de vol AFIS (Airport Flight Information Service) est assuré par deux agents de la ville de Niort depuis la réouverture de la tour de contrôle en octobre 2012, en langue française et anglaise, de jour comme de nuit. Ce service AFIS permet d'obtenir des informations sur la sécurité et la bonne conduite des vols, des instructions aux aéronefs circulant sur les aires de mouvements ou des renseignements sur la météo ce qui rend l'aéroport opérationnel toute l'année, tous les jours, 24 heures sur 24 possible par la mise en place d'un service d'astreinte pour pouvoir répondre à une demande d'atterrissage ou de décollage dans les 15 minutes.

En 2019, l'aéroport a accueilli 4 fois plus de vols sanitaires (transferts d'organes et de rapatriements d'urgence) grâce à de nouvelles installations. L'aéroport dispose désormais entre autres d'une piste balisée, d'un service de sauvetage et de lutte contre les incendies (avec l'arrivée de deux nouveaux pompiers qui fait passer l’aérodrome au niveau 2 sécurité, équipés d’un véhicule d’intervention équipé de 250 kg de poudre, d’azote et de tout l’outillage nécessaire à l’extraction des passagers d’un avion accidenté[11]) et de nouveaux instruments d'approche maîtrisés depuis la tour de contrôle[12].

De nombreuses personnalités s’y sont posées comme Jacques Brel en mars 1966 (pour l'Olympia de Niort), Rika Zaraï (car son avion était en panne), le Président de la République François Mitterrand en 1992 (venu voir les grands travaux du Marais - Poitevin), le Dalaï Lama en 2004, Ségolène Royal le 22 avril 2007 (second tour de l'élection Présidentielle contre Nicolas Sarkozy) ou le Prince Albert II de Monaco venu visiter La Chapelle-Bâton, la célèbre cave de Michel - Jack Chasseuil[13].

Installations

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Piste(s)

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L’aérodrome dispose de trois pistes orientées est-ouest (07/25) :

  • une piste bitumée longue de 1 783 mètres et large de 30. Elle est dotée d’un balisage diurne et nocturne (feux basse intensité) ;
  • une piste en herbe longue de 680 mètres et large de 80 ;
  • une piste en herbe longue de 435 mètres et large de 30, réservée aux ULM.

Prestations

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L’aérodrome n’est pas contrôlé mais dispose d’un service d’information de vol (AFIS)[14]. Les communications s’effectuent sur la fréquence de 119.105. Il est agréé pour le vol à vue (VFR) de nuit. Et depuis de il est agréé pour le vol aux instruments (IFR)[15].

S’y ajoutent :

Activités

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Transport aérien

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L'aéroport ne propose pas de ligne commerciale.

Par le passé, la compagnie STARO proposait des lignes commerciales vers Paris, Lyon ou Marseille en Douglas DC-3 avec des escales dans des villes de provinces comme Poitiers, Montluçon ou Vichy puis Air Anjou Transports proposait la ligne Niort-Angers-Paris en Beechcraft 99 de 15 places (1978 et 1979).

Une étude a été réalisée par la Chambre de Commerce dans les années 1980 en ayant sollicité la compagnie Air Atlantique, basée sur l'aéroport de La Rochelle, pour effectuer une liaison vers Nantes en Piper PA-31 Navajo de 08 places[17].

L'aéroport accueille les avions qui transportent l'équipe de football Chamois niortais (CNFC) qui évolue en Ligue 2 lors des matchs en extérieur, ou ceux des équipes professionnelles venant jouer à Niort.

Loisirs et tourisme

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  • Aéro-club des Deux-Sèvres
  • Planeur club de Niort
  • Association de sauvegarde du patrimoine aéronautique niortais (ASPAN)
  • Ailes anciennes niortaise (AAN)
  • Association niortaise des sports aériens
  • Club ULM Niort
  • École Niort parachutisme
  • Aéro model club niortais

Statistiques

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Évolution du trafic sur l’aérodrome de Niort - Souché[18]
Mouvements 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2018
Mouvements commerciaux 180 149 121 115 80 84 0 0 25 43 0 184
Mouvements non commerciaux 15 424 14 062 16 344 13 921 13 699 16 565 9 805 0 10 009 24 778 33 616 19 840
- Locaux 13 440 12 085 14 278 11 482 11 644 14 462 9 435 0 10 009 24 778 33 616 15 708
- Voyages 1 984 1 977 2 066 2 439 2 055 2 103 370 0 0 0 0 4 132
Total 15 604 14 211 16 465 14 036 13 779 16 649 9 805 0 10 034 24 821 33 616 20 024

Notes et références

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  1. Extrait du registre des délibérations du Conseil Municipal de la Ville de Niort, séance du 17 septembre 2012
  2. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel no 0159 du 10 juillet 2012, p. 11268)
  3. (en) The ABC International Airways and Shipping Guide, T. Skinner, (lire en ligne)
  4. (en) United States Civil Aeronautics, Foreign Air News Digest - La STARO Niort, (lire en ligne), p. 817
  5. (en) Bradshaw's British and International Air Guide, Henry Blacklock & Company, Limited, (lire en ligne)
  6. La première partie de l'article a été rédigé à partir des informations recueillies auprès de M. Olivier Dupont, chargé de l'exploitation et du développement de l'aérodrome de Niort-Souché (référence wikiniort).
  7. (en) R. M. Whiteside, A. Wilson, S. Blackburn et S. E. Hörnig, Major Companies of Europe 1993/94: Volume 1 Major Companies of the Continental European Community, Springer Science & Business Media, (ISBN 978-94-011-1444-8, lire en ligne)
  8. Aviation magazine international, Publications aéronautiques d'Europe, (lire en ligne)
  9. « UN PILOTE DE LA PATROUILLE DE FRANCE SE TUE DANS UN MEETING AÉRIEN À NIORT », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  10. « Au moins huit autres crashs en trente-cinq ans en Deux-Sèvres », sur La Nouvelle République,
  11. Direction de la Communication de la Ville de Niort, « L’aérodrome renforce sa sécurité », sur www.vivre-a-niort.com
  12. « L'aérodrome Niort-Marais Poitevin a accueilli quatre fois plus de vols "sanitaires" en 2019 », sur ici, par France Bleu et France 3,
  13. « Une partie… de la tour de contrôle de l’aérodrome », sur La Nouvelle République,
  14. Présentation de l’aérodrome sur le site de la ville de Niort
  15. Présentation du nouvel équipement de vol aux instrument de l'aérodrome sur le site de la ville de Niort
  16. N.B. : les informations aéronautiques contenues dans cette section sont citées sans garantie de mises à jour régulières. Seules les informations publiées par le Service de l'information aéronautique (SIA) et/ou le gestionnaire de l’aérodrome peuvent être utilisées pour la navigation aérienne.
  17. Chambre de commerce et d'industrie des Deux-Sèvres, Bulletin mensuel de la Chambre de commerce et d'industrie de Deux-Sèvres - Projet ligne Niort-Nantes, La Chambre., (lire en ligne), p. 127
  18. Statistiques de l’aérodrome de Niort - Souché sur le site de l’Union des aéroports français (UAF)

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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