Aéroport de Calais - Dunkerque

aéroport desservant Calais / Dunkerque, France

Aéroport de Calais - Dunkerque
Logotype de 2016.
Logotype de 2016.
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Département Pas-de-Calais
Ville Calais
Coordonnées 50° 57′ 39″ nord, 1° 57′ 05″ est
Superficie 150 ha
Altitude 4 m (12 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA CQF
Code OACI LFAC
Nom cartographique CALAIS
Type d'aéroport Ouvert à la CAP
Gestionnaire Communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers
Site web gestionnaire Consulter
Site web aéroport Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
06/24 1 535 m (5 036 ft) Revêtue
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
CQF
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
CQF

L’aéroport de Calais - Dunkerque (code IATA : CQF • code OACI : LFAC) est un aéroport international ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[1], situé dans la commune de Marck à 7 km à l’est-nord-est de Calais dans le Pas-de-Calais (région Hauts-de-France, France). La communauté d'agglomération Grand Calais Terres et Mers en est le gestionnaire et le service du contrôle y est assuré par des agents de l'aviation civile française.

Il est utilisé pour le transport aérien (national et international) et pour la pratique d’activités de loisirs et de tourisme (aviation légère, hélicoptère, parachutisme et aéromodélisme).

Description modifier

Cet aérodrome de faible envergure, anciennement 4e plateforme française, accueille essentiellement de l'aviation d'école, privée et d'affaires. Aucune ligne régulière n'est assurée, seulement des vols commerciaux à la demande. Il reste tout de même un aéroport international, compte tenu du statut douanier dont il jouit.

Procédure aux instruments possible H24 (piste 24/MVL 06) catégorie I.

Situation modifier

Carte des aéroports des Hauts-de-France

Abbeville
Albert - Bray
Amiens - Glisy
Arras - Roclincourt
Beauvais - Tillé
Berck-sur-Mer
Calais - Dunkerque
Cambrai - Niergnies
Château-Thierry - Belleau
Compiègne - Margny
Dunkerque - Les Moëres
Laon - Chambry
Lens - Bénifontaine
Lille - Lesquin
Lille - Marcq-en-Barœul
Maubeuge - Élesmes
Merville - Calonne
Montdidier
Péronne - Saint-Quentin
Le Plessis-Belleville
Saint-Inglevert - Les deux Caps
Saint-Omer - Wizernes
Saint-Quentin - Roupy
Soissons - Courmelles
Le Touquet- Côte d'Opale
Valenciennes - Denain

Installations modifier

L'aéroport international de Calais est capable d'accueillir jusqu'à 100 000 passagers par an. L'aérogare s'étale sur 288 m2 et l'accueil de l'aéroport fait 293 m2. Le parking à voitures permet d'en accueillir plus de 120 dont 4 pour les personnes à mobilité réduite. L'aéroclub de Calais et la station de pilotage de Dunkerque sont les deux principaux opérateurs aériens présents dans l'aéroport.

Emprise au sol : 150 ha

Piste : dimension/ 1 537 × 45 m ; orientation : 06/24 ; nature du revêtement : piste en dur

Parking aéronefs : 200 places (23 000 m2)

Hangars aéronefs : 600 m2 Aide à l'atterrissage : ILS cat1 ; GNSS Balisage lumineux : HI rampe d'approche ; feux à eclats ; PCL (sur préavis) Heures d'ouverture (UTC) de 7 h à 17 h en été ; de 8 h à 18 h en hiver

SSLIA niveau 2 à 5 sur demande

Services : bar/brasserie ; hangar aéronef ; handling possible ; parking aéroport : 120 places ; salle pilotes avec accès internet ; tractage avion ; groupe de démarrage ; carburant : jet A1 & AVGAS 100LL

Locations de salles :

  • Zone aérogare : salon VIP, salle de briefing, grande salle de 120 m2 modulable, local commercial
  • Zone pole formation : six salles de formations, atelier de formation maintenance
  • Zone aviation : location de hangar pour aéronef (nuitée, mensuel, annuel), surface de hangar non cloisonnée et non chauffée, terrain nu
  • Divers : location de véhicule électrique, remisage de véhicules legers dans hangar

Activités modifier

Transports modifier

L'aéroclub de Calais et la Station de pilotage de Dunkerque sont les deux principaux opérateurs aériens présents dans l'aéroport.

L'aéroport accueille également les vols sanitaires, SAMU 59 & 62, transport d’organes destinés à des greffes, sécurité civile, douanes, gendarmerie, surveillance maritime et côtière, l'aviation légère notamment britannique (hors Schengen) et l'aviation d’affaires (Passagers à destination de la région dunkerquoise, du Calaisis ou du Boulonnais "groupes industriels, enseignes de grande distribution, PME, vols sportifs...").

En 2018, l'aéroport a vu passer 8 908 mouvements d'aéronefs et 361 passagers commerciaux dont 90 à l'international[2].

Activités aéronautiques implantées sur l'aérodrome modifier

  • École de pilotage agréée (ATO) Easypilot dans le hall de l'aérogare ;
  • Aéroclub de la Côte d'Opale ;
  • Aéroclub de Calais ;
  • Association aéronautique Louis Blériot ;
  • Club aéromodélisme de Marck.
  • Aéropale ;
  • Convoyage des « pilotes bateau » du port de Dunkerque ;
  • Para-groupe Jean Bart.

Historique modifier

C'est en 1902 que débute l'activité aéronautique à Calais. Un pâturage près de la commune de Marck, à l'Est de Calais, sert de terrain d'aviation. Les premiers aviateurs s'entraînent et un objectif récurrent les hante : la traversée de la Manche. Le , Louis Blériot réussit le premier cette traversée et est récompensé d'un prix de 25 000 francs par le journal le Daily Mail de Londres.

Le , l'aérodrome du Beau-Marais est inauguré à Marck. Durant la Première Guerre mondiale, les Belges et les Britanniques utilisent l'aérodrome.

C'est en 1925, sous l'impulsion du directeur du service de la Navigation aérienne, que l'idée d'un aéroport à trafic commercial voit le jour. Elle est acceptée par les autorités et la gestion de l'aéroport est donnée à la Chambre de Commerce de Calais.

En 1927, l'Association Aéronautique du Pas-de-Calais est créée par d'anciens pilotes de la Première Guerre mondiale. Son nom sera plus tard changé en Aéroclub de Calais qui existe toujours sur la plateforme.

En 1933, la Compagnie française d'aviation (CFA) tente un trafic commercial entre Calais et Douvres avec des hydravions basés dans le port de Calais. Faute de rentabilité, cette tentative échoue.

En 1937, le terrain actuel de Calais-Marck est retenu et les travaux commencent.

L'aviation allemande occupe l'aérodrome durant la Seconde Guerre mondiale. Une piste en béton, toujours existante mais inutilisable, est alors exploitée.

Après la guerre, l'activité tarde à reprendre. C'est le que l'aéroport de Calais-Marck est inauguré avec ses deux pistes en herbe.

L'activité commerciale reprend, les compagnies Silver City, Air Charter puis British Air Ferries, assurent des vols réguliers entre Calais et l'Angleterre. L'aéroport connaît son apogée en 1961 et figure alors au quatrième rang des aéroports français. Son activité commerciale décroît alors peu à peu jusqu'à l'avènement des aéroglisseurs en 1969. Durant la période faste de l'aérodrome, les services de contrôle d'approche et d'aérodrome étaient assurés respectivement dans une région de contrôle terminale (TMA) et dans une zone de contrôle d'aérodrome (CTR).

En 1961, l'aéroport avait transporté 101 183 passagers et disposait de deux pistes, une gazonnée de 1 050 × 60 mètres et une en dur de 1 539 × 45 mètres de 30 tonnes de portance. L'aérogare était nommé Louis Blériot en hommage à celui qui avait choisi Calais pour sa traversée transmanche. L'aéroport possédait les services de police et douaniers sur place comme tous aéroports internationaux[3].

En 1967, la compagnie Air Paris assurait une liaison vers Paris-Orly-Sud[4].

En 1969, l'aérodrome perd sa CTR et devient ce qu'il est toujours aujourd'hui, un aérodrome dont l'activité principale est basée sur l'aviation de tourisme et d'affaires ainsi que sur la formation (trafic école tels IAAG et aéroclubs).

En 1974, l'aéroport de Calais-Marck était rebaptisé aéroport de Calais-Dunkerque qui est l'aéroport du littoral Nord de la France. Calais possédait une très forte concentration d'usines britanniques (14 usines qui emploient 20 % de la main-d’œuvre du Calaisis)[3].

En 1978, une compagnie aérienne de transport à la demande créée par des industriels de la région s'installe sur l'aéroport. Elle prenait le nom d'Air Côte d'Opale. Elle utilisait des Piper PA-23, PA-34 ou bien un Beechcraft E-90 King Air .

Le trafic et le nombre de mouvements IFR croissant, en 1995 une nouvelle CTR est créée.

Au , les installations (150 ha) deviennent propriété de la CAC (Communauté d'agglomération du Calaisis). La Chambre de commerce et d'industrie de Calais assura la gestion de la plateforme une année de plus avant de céder le flambeau à la CAC en . De nos jours, le nombre de mouvements demeure stable (environ neuf mille par an). Le terrain est toujours apprécié de l'aviation de tourisme (de pays proches notamment, tels que le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas) et des écoles de pilotage (comme l'EPAG) notamment grâce à l'ILS qui permet la formation de pilotes de ligne. L'hélicoptère AS355 du port de Dunkerque assure une activité quasi quotidienne et les hélicoptères médicaux effectuent des rotations régulières.

Le trafic commercial reste assez marginal, la faute entre autres à une réelle opportunité de marché et à une piste trop courte pour les porteurs actuels (1 535 m). Le service du contrôle est depuis 2008 équipé d'un radar lui permettant de rendre les services de surveillance et d'assistance.

Depuis , à la suite du retrait de la communauté d’agglomération de Dunkerque de la gestion de l’aéroport de Calais-Dunkerque, ce dernier prenait le nom de « Aéroport International Grand Calais »[5].

Statistiques modifier

Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.

Notes et références modifier

  1. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel du 27 mai 2010, p. 9575)
  2. « Union des Aéroports Français », sur aeroport.fr (consulté le ).
  3. a et b « Aéroport de Calais pages 18 et 19 », France Transports Aviation civile n°8 Eté 1977
  4. « Air Paris page 17 », sur siv.archives-nationales.culture.gouv
  5. A. DEL., « Grand Calais Terres et mer : L’agglomération de Dunkerque ne veut plus financer l’aéroport de Marck », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier