Aéroport de Grenoble-Alpes-Isère

aéroport desservant Grenoble (Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, France)

L'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère (code IATA : GNB • code OACI : LFLS), ou aéroport de Grenoble Alpes Isère, anciennement appelé Grenoble-Saint-Geoirs et Aéroport Grenoble-Isère, est un aéroport desservant la métropole de Grenoble et le département de l'Isère dont les stations de sports d'hiver à forte notoriété comme l'Alpe d'Huez, les Deux Alpes ou Villard-de-Lans.

Grenoble Alpes Isère
Image illustrative de l’article Aéroport de Grenoble-Alpes-Isère
Logotype de l'aéroport de Grenoble
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Ville Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs
Coordonnées 45° 21′ 48″ nord, 5° 19′ 56″ est
Altitude 397 m (1 302 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA GNB
Code OACI LFLS
Nom cartographique GRENOBLE-ISERE
Type d'aéroport civil
Gestionnaire SEAGI (Vinci Airports)
Pistes
Direction Longueur Surface
09/27 3 050 m (10 007 ft) asphalte
09R/27L 900 m (2 953 ft) gazon

Carte

Située à 40 km au nord-ouest de Grenoble, la plateforme aéroportuaire est installée sur le territoire de la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs.

Avec 345 128 voyageurs en 2017, l'aéroport Grenoble Alpes Isère se classe au 34e rang national. Il appartient actuellement au conseil départemental de l'Isère, qui en a confié la gestion à la Société d’exploitation de l’aéroport de Grenoble (SEAGI) constituée par Vinci Airports, filiale de l'entreprise Vinci. Son trafic est fortement concentré sur la saison hivernale, pour un public international qui pratique les sports d'hiver. En 2017, près de 52 % de son trafic passagers était réalisé par des compagnies aériennes à bas prix[1].

Présentation générale et historique

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Géographie

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L'aéroport s'étend sur 200 ha, et est situé essentiellement sur la commune de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, mais aussi sur celles de Brézins, Gillonnay et de Saint-Hilaire-de-la-Côte, dans la plaine de la Bièvre. Également positionné aux limites de la région naturelle des Terres froides, située à l'est, l'altitude de la piste est 180 mètres plus élevée que la ville de Grenoble.

Histoire

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Un Airbus A320 d'Air Inter sur la piste en 1993.
Un ATR 72 d'Air France sur la piste en 2003.
Logotype de la compagnie Grenobloise Sinair

1938-1966

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De 1938 à 1966 le terrain sert pour les militaires comme piste atterrissage puis de point de dépôt[2]. Pendant cette période Grenoble utilise l'aéroport de Grenoble-Mermoz à proximité immédiate de l'agglomération.

1967-2003

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La décision de construire un nouvel aéroport a été prise dans le cadre de la candidature de Grenoble à l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 1968. Les travaux d'un aéroport commercial démarrent en 1966[2]. Mais l'État ne participe pas au financement de sa construction car il considère que ce projet entre en concurrence avec le futur aéroport de Lyon-Satolas dans le cadre de l'aménagement régional, à l'encontre du principe de centralisation et de concentration financière[3].

Ce projet se concrétise en décembre 1967, lors de la fermeture définitive de l'aéroport de Grenoble-Mermoz[4] et de l'ouverture au public de l'« aéroport de Grenoble-Saint-Geoirs » le [5].

La compagnie aérienne Sinair fondée par le pilote Jean-Claude Sinour s'installe sur l'aéroport de Grenoble en 1980 (jusqu'en 1997 ou elle sera vendue à Pan Européenne Air Service basée sur l'aéroport de Chambéry). Elle assure le transport à la demande en Beechcraft King Air ou jet Citation I et les transports sanitaires (Evasan) en collaboration avec le SAMU 38. Cette compagnie a fait la une des médias dans l'affaire d'abus de biens sociaux de l'ancien député-maire RPR de Grenoble et ancien ministre Alain Carignon dans les années 1980-1990[6]'[7].

Durant les années 1990, le Concorde est venu faire deux vols de démonstration sur l'aéroport, le 21 avril 1996 puis le 18 avril 1998[8]. L'aéroport de Grenoble-Saint-Geoirs, propriété du Conseil Général de l'Isère, sera confié successivement à la Chambre de commerce et d'industrie de Grenoble, puis à celle de Lyon jusqu'en 2003.

2004 - 2008

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Le l'aéroport est nommé « Aéroport Grenoble-Isère »[a] à la suite de la décision du Conseil Général de confier, dans le cadre d’une délégation de service public d'une durée de cinq ans, la gestion et le développement de l’aéroport à une société de droit privé spéciale : la SEAGI (Société d’Exploitation de l’Aéroport de Grenoble-Isère) constituée par l'entreprise de BTP Vinci et le gestionnaire de transports publics Keolis.

Les aéroports de Grenoble-Isère et Chambéry-Savoie ont accueilli l'édition 2008 du forum Low-cost French Connect.

Depuis 2009

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Le , à la suite des cinq années de la délégation de service public à la SEAGI, le Conseil Général de l'Isère décide d'attribuer la gestion et l'exploitation de l'aéroport à Vinci Airports, pour une durée de quatorze ans et six mois (afin de tenir compte du décalage lié à la saison hivernale). Fin 2016, l'aéroport est nommé « Aéroport Grenoble-Alpes-Isère ».

L'aéroport de Grenoble-Alpes-Isère, se positionne en 2019 comme le troisième aéroport de la région Auvergne-Rhône-Alpes[9], derrière ceux de Lyon-Saint-Exupéry et de Clermont-Ferrand Auvergne. Il entretient un partenariat de déroutement réciproque avec l'aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, en cas de mauvais temps sur l'un ou l'autre aéroport, sachant qu'il n'y a que 40 minutes de trajet par la route entre les deux plateformes.

Infrastructures et équipements

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Aérogares

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Entrée principale de l'aérogare.

Trois terminaux voyageurs pouvant accueillir jusqu’à 1 million de passagers par an[10] :

  • Terminal D « Départ », (capacité horaire de 1 800 passagers) ;
  • Terminal A « Arrivée » ;
  • Terminal B « Business ».

Les terminaux sont équipés de plusieurs boutiques et restaurants, de salons VIP, de distributeurs de billets, et d'un accès Wifi. De plus, il est possible de louer des voitures directement sur place.

Aires de trafic

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Vue aérienne de l'aéroport de Grenoble.

Les aires de trafic sont équipées de[10] :

  • 2 pistes parallèles :
    • piste principale, 3 050 m × 45 m, orientation 09/27, équipée de l'ILS de catégorie I, utilisée pour les vols commerciaux,
    • piste engazonnée, 900 m × 50 m, orientation 09R/27L, utilisée pour l'aviation de tourisme et de loisirs ;
  • 2 parkings réservés à l'aviation commerciale :
    • le parking CHARLIE de 45 000 m2,
    • le parking ALPHA de 25 000 m2.

Fréquentation

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Le tableau ci-dessous récapitule l'évolution du trafic passagers de ces dernières années[11].


Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.

Évolution du trafic passagers
Année National International Transit Total Évolution Dont compagnies à bas prix
1997 231 054 40 996 202 272 252 - -
1998 229 053 66 706 282 296 041 en augmentation + 8,7 % -
1999 203 306 53 324 1 378 258 008 en diminution - 12,8 % -
2000 182 825 75 413 790 259 028 en stagnation + 0,4 % -
2001 135 551 88 363 231 224 145 en diminution - 13,5 % -
2002 153 196 111 381 888 265 465 en augmentation + 18,4 % -
2003 90 983 87 102 431 178 516 en diminution - 32,8 % -
2004 58 282 145 265 567 204 114 en augmentation + 14,3 % -
2005 2 056 268 929 422 271 407 en augmentation + 33 % 96 075
2006 2 743 427 698 2 492 432 933 en augmentation + 59,5 % 199 612
2007 2 019 466 557 1 082 469 658 en augmentation + 8,5 % 277 789
2008 1 944 465 829 2 004 469 777 en stagnation 0 % 242 477
2009 3 282 451 897 883 456 062 en diminution - 2,9 % 195 526
2010 2 434 350 937 2 536 355 907 en diminution - 22 % 130 628
2011 1 880 333 878 1 081 336 839 en diminution - 5,4 % 112 268
2012 1 586 311 688 909 314 183 en diminution - 6,7 % 117 828
2013 4 396 332 394 813 337 603 en augmentation + 7,5 % 148 480
2014 3 821 316 440 386 320 647 en diminution - 5 % 139 191
2015 3 582 292 042 450 296 074 en diminution - 7,7 % 137 438
2016 1 892 302 081 727 304 700 en augmentation + 2,8 % 158 855
2017 1 627 343 269 232 345 128 en augmentation + 13,3 % 179 416
2018 1 461 354 229 524 356 214 en augmentation + 3,2 % 162 152
2019 3 521 304 458 0 307 979 en diminution - 13.5 % 134 013
2020 2 389 205 447 0 207 836  −32,52 % 118 929
2021 0 11 383 0 11 383  −94,52 % 5 398
2022 649 190 546 0 191 195  +1 579,65 % 114 717
2023 176 242 970 0 243 146  +27,17 % 128 537
Sources : Union des Aéroports Français

Compagnies aériennes et destinations

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CompagniesDestinations
Drapeau du Royaume-Uni British AirwaysEn saison : Londres-Gatwick, Londres-Heathrow
Drapeau du Royaume-Uni easyJetEn saison : Bristol, Édimbourg, Londres-Gatwick, Londres-Luton, Londres-Stansted
Drapeau du Royaume-Uni Jet2.comEn saison : Birmingham, Londres-Stansted, Manchester, Newcastle
Drapeau de l'Irlande RyanairEn saison : Dublin, Londres-Stansted
Drapeau des Pays-Bas TransaviaEn saison : Rotterdam-La Haye
Drapeau de la Hongrie Wizz AirEn saison : Londres-Luton, Varsovie-Chopin

Actualisé le 19/05/2024

Routiers

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L'aéroport dispose d'un accès autoroutier par l'A48 via la sortie no 9 (Vienne, La Côte-Saint-André, Rives, Aéroport Grenoble-Isère, Lac de Paladru) de l'axe de Bièvre (D 119).

Il dispose de trois parkings (dont un de longue durée) offrant plus de 1 000 places face aux terminaux et de 60 emplacements pour les bus.

Transports en commun

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L'aéroport est relié à la gare routière de Grenoble par une navette régulière de la compagnie Actibus[12], en correspondance avec l’ensemble des lignes Cars Région Isère et Transaltitude à destination des stations de ski iséroises.

En hiver

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La compagnie Ben's Bus relie directement l'aéroport aux stations de ski iséroises[12].

En été

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L'aéroport est desservi par deux navettes qui vont en direction des gares routières de Lyon Part-Dieu et de Grenoble[12].

Activités

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Campus de l'ENAC-Grenoble.
ENAC
L'aéroport est un des centres historiques de l'École nationale de l'aviation civile (anciennement service d'exploitation de la formation aéronautique - SEFA) réservé à la formation des instructeurs français[13]. En formant 150 pilotes de lignes chaque année, l'école va bénéficier de nouveaux locaux au premier trimestre 2023 avec 5 000 m2 pour la formation et 1 700 m2 de site d'hébergement[14].
AERALP
Depuis 2004, la société AERALP, centre de formation professionnel et compagnie aérienne, est basée sur l’aéroport de Grenoble-Isère[15]. Depuis , AERALP et la société AEROSPEED ont fusionné pour créer une nouvelle structure : Aerospeed-Aeralp, qui dispose de douze avions, de deux simulateurs, d’un atelier et d’une compagnie aérienne sur les sites de Valence et de Grenoble[16].

Centre école de parachutisme

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Le centre école de parachutisme de Grenoble implanté sur l'aéroport de Grenoble-Isère[17] est une structure associative proposant des sauts en tandem, de la formation pour débutant et du perfectionnement. Chaque année, le centre organise des sauts de démonstration lors de la Coupe Icare[18].

Aéroclub de Grenoble Alpes Isère et de sa région

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L'AGIR (Aéroclub de Grenoble Alpes Isère et de sa région) est une structure associative créée en 2017 sur la plateforme. Il propose la formation au pilotage d'avion (brevet de base et licence PPL) et le perfectionnement (qualifications nuit et montagne), avec une flotte de 3 avions[19].

Aéroclub du Dauphiné

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Affilié à la Fédération Française Aéronautique, l'aéroclub est une structure associative qui a pour but la formation des pilotes débutant et de perfectionnement. À cet effet, il prépare aux brevets (brevet d'initiation et pilote privé) et aux qualifications particulières (vols de nuit, montagne)[20].

Notes et références

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  1. Plus explicite que Saint-Geoirs pour toute personne étrangère à la région.

Références

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  1. Statistiques annuelles : Aéroport de Grenoble - Isère, Union des Aéroports français
  2. a et b Histoire aéroport de Grenoble, sur grenoble-airport.com, consulté le 4 juillet 2017
  3. Bernard Fanget, « L'aéroport de Grenoble - St-Geoirs », Revue de géographie alpine, vol. 60, no 1,‎ , p. 135-148 (lire en ligne).
  4. Historiques – Grenoble – Eybens, sur anciens-aerodromes.com, consulté le 3 janvier 2019
  5. N° 3557 des Affiches de Grenoble et du Dauphiné du 6 novembre 1992, page 2.
  6. « Les avocats d'Alain Carignon engagent une bataille de procédure - L'Humanité », sur https://www.humanite.fr,
  7. ADES - Association démocratie écologie solidarité, « Qui a ruiné Grenoble : la corruption »,
  8. « Quand le Concorde atterrissait à l'aéroport de Grenoble », sur ledauphine.com, (consulté le )
  9. Voir : 2. Les infrastructures de transports, relais de l’influence géopolitique grenobloise, sur festivalgeopolitique.com, consulté le 3 janvier 2019
  10. a et b grenoble-airport.com, Aéronautique.
  11. Statistiques annuelles : Aéroport de Grenoble - Isère, Union des Aéroports Français, consulté le 8 juillet 2017
  12. a b et c Les navettes Ben's Bus, sur le site de l'aéroport, consulté le 4 juillet 2017
  13. « Formation FI », sur pilotermag.com, (consulté le )
  14. « Isère : bientôt de nouveaux locaux pour l’Ecole nationale d’aviation civile », sur www.lessor38.fr, (consulté le ).
  15. « AERALP ATRD », sur aeralp.com (consulté le ).
  16. « AEROSPEED et AERALP fusionnent », sur le site du magazine Aviation & Pilote, (consulté le ).
  17. Centre Ecole de Parachutisme de Grenoble, sur parachutisme38.fr, consulté le 27 août 2017
  18. Le Paraclub., sur parachutisme38.fr
  19. « Aéroclub de Grenoble Alpes Isère et de sa Région » (consulté le )
  20. aeroclubdudauphine.fr, Le vol montagne., sur aeroclubdudauphine.fr

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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