Aéroport de Vichy-Charmeil
L’aéroport de Vichy - Charmeil (code IATA : VHY • code OACI : LFLV) est un aéroport ouvert à la circulation aérienne publique (CAP)[1], situé sur les communes de Charmeil et de Saint-Rémy-en-Rollat à 5 km au nord-nord-ouest de Vichy dans l’Allier (région Auvergne-Rhône-Alpes, France).
Vichy - Charmeil | ||||||||||
Tour de contrôle | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays | France | |||||||||
Département | Allier | |||||||||
Ville | Vichy | |||||||||
Coordonnées | 46° 10′ 18″ nord, 3° 24′ 15″ est | |||||||||
Superficie | 130 ha | |||||||||
Altitude | 249 m (817 ft) | |||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||
Code IATA | VHY | |||||||||
Code OACI | LFLV | |||||||||
Nom cartographique | VICHY | |||||||||
Type d'aéroport | Ouvert à la CAP | |||||||||
Gestionnaire | Vichy Communauté | |||||||||
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D'une superficie de 130 ha, sa piste de 2 200 m de long par 45 m de large permet l’accès de gros porteurs civils ou militaires. Le Concorde y a fait escale le [2].
L’aéroport accueille l'aéroclub de Vichy, Vichy-ulm, Vichy Planeur Club ainsi que l’aéro-club du Val d'Allier-Vichy. Il n'y a actuellement pas de ligne commerciale régulière.
L’aéroport est régulièrement le siège de manifestations sportives ou de démonstration (parachutisme, voltige, etc.).
Histoire
modifierSous l'impulsion de Joseph Aletti, propriétaire de plusieurs grands hôtels à Vichy et promoteur de la station thermale, le syndicat d'initiative de la ville avec le soutien de l'Automobile Club et de la commune, décide en de la création de l’aéro-club de Vichy et acquiert un terrain d'une centaine d'hectares[3] aux îles d'Abrest[4] (l'actuelle presqu'île de la Croix-Saint-Martin), sur les bords de l'Allier, au sud de la ville, terrain que Louis Blériot visitera.
En juillet de la même année[3] y est organisé le premier meeting aérien auquel participent Louis Paulhan et Paul Tissandier[4]. D'autres meetings suivront dont celui de 1912 suivi par 15 000 spectateurs[3], venus voir entre autres Roland Garros alors recordman d'altitude (5 000 m)[3].
La Première Guerre mondiale met un terme aux activités aériennes de l'aérodrome. Mais en 1927, avec le développement de l'aviation commerciale et toujours sous l'impulsion de Joseph Aletti, naît le projet de la construction d'un nouvel aérodrome qui voit le jour en 1929, l'aérodrome de Vichy-Rhue[4], à 6 km au nord de Vichy sur la commune de Creuzier-le-Vieux (sur l'actuel emplacement de la zone industrielle de Vichy-Rhue[3]).
En 1932, le projet d'y installer un véritable aéroport est lancé, financé par la Compagnie fermière de Vichy[4]. La création de cet aéroport, dont Henri Péquet devient en 1934 le directeur et le chef-pilote[4] voit apparaître des lignes régulières avec un Paris-Vichy hebdomadaire assuré par Air France[4], un Lyon-Vichy quotidien[4], souvent assuré par un Farman F.190[4], un Genève-Vichy via Lyon.
La Seconde Guerre mondiale marque un coup d'arrêt. Fin 1943, les Allemands qui craignait un départ ou un enlèvement de Pétain, renforcèrent les contrôles et la sécurité de Vichy et de ses environs.
En novembre 1943, mandaté par Hitler, Otto Skorzeny eut pour mission de vérifier cette sécurité et d'empêcher toute opération commando alliée[5]. Il renforça ainsi la sécurité de l'aérodrome ou deux compagnies de Kommando et deux compagnies de la 9e SS Panzerdivision Hohenstaufen s'installèrent[6]. En août 1944, les Allemands détruisent l'aéroport avant d'évacuer la ville[4]. L'aéroport sera rouvert l'année suivante et le , le maire Louis Moinard est là pour accueillir le premier vol en provenance de l'aéroport d'Alger-Maison Blanche via Marignane assuré par un Junkers Ju 52 avec 22 passagers à bord, ligne qui deviendra régulière dès l'année suivante[7].
En 1950, pour faire face à l'essor du trafic, la recherche d'un nouveau terrain est lancé pour construire une piste plus longue[3].
Le [7] ouvre le nouvel aéroport de Vichy-Charmeil[4], juste de l'autre côté de l'Allier, sur la commune de Charmeil, avec une piste longue de 1 600 m[3].
Le vol inaugural est l'arrivée d'un Breguet Deux-Ponts de la compagnie Air-France en provenance d'Oran via Lyon[8]. L'aéroport assure alors des liaisons avec la côte d'Azur[4], la Suisse[4] et surtout l'Afrique du Nord avec les villes de Casablanca, Rabat, Tunis, Alger et Oran[4] (les Pieds noirs et la bourgeoisie arabe constituent alors une importante clientèle de la station thermale).
Par exemple, en 1959, Air France effectuait la desserte sans escale de Vichy à Alger en DC 4 en 3 h 25[9], Casablanca en direct en Lockheed Constellation 749 en 6 h de vol[9].
L'aéroport et le restaurant de son aérogare s'imposent comme des hauts lieux de la vie vichyssoise[4]. Mais l'indépendance de l'Algérie, la baisse de fréquentation de la station thermale et surtout le choc pétrolier[4] mettent fin aux liaisons aériennes régulières.
En 2021, l'aéroport reçoit plusieurs personnalités politiques tel que le Premier ministre Jean Castex en Janvier 2021, et le Prince Albert II de Monaco en juillet 2021.
Avenir
modifierDans le projet d’agglomération de Vichy Val d'Allier 2001 - 2008 - 2014, une réflexion a été lancée pour voir si l’aéroport de Vichy-Charmeil est véritablement un atout stratégique pour l’attractivité économique et touristique de ce territoire et surtout s’il représente toujours un axe fort de développement : « Une perspective intéressante pour l’aéroport de Vichy-Charmeil pourrait être la recherche de coûts de fonctionnement très bas (dans une logique touristique notamment) avec le lowcost. De manière plus générale, une réflexion doit être engagée en complémentarité avec l’aéroport régional et il faut rechercher une liaison plus rapide entre Vichy et Aulnat (il serait par exemple innovant et utile de mettre en place un système de pré-enregistrement). Dans cette attente, il est nécessaire de veiller à ce que les activités du site restent par ailleurs compatibles avec la proximité d’un environnement naturel d’une qualité remarquable (site de la Boire des Carrés notamment). »
Installations
modifierL’aéroport dispose d’une piste bitumée orientée sud nord (01/19), longue de 2 200 m et large de 45. Elle est dotée :
En piste 01 :
L’aérodrome n’est pas contrôlé mais dispose d’un service d’information de vol (AFIS). Les communications s’effectuent sur la fréquence de 121,405 MHz. Il est agréé avec limitations pour le vol à vue (VFR) de nuit et le vol aux instruments (IFR) de jour uniquement.
S’y ajoutent :
- une aire de stationnement ;
- une terminal situé sous la tour de contrôle ;
- des hangars ;
- une station d’avitaillement en carburant (100LL)[10]d'une capacité de 50 000 litres.
Activités
modifier- Voltige aérienne : Entraînements de l'équipe de France
Transports réguliers ou saisonniers
modifierIl n'y a plus de ligne commerciale au départ de la plateforme. Il reste néanmoins des compagnies qui assurent des vols commerciaux à la demande tout au long de l'année.
Dans les années 1930, Air France assurait les liaisons avec Paris/Le Bourget ainsi que Lyon et Genève.
Après la Deuxième Guerre mondiale, la STERO (Société de Transports Aériens de la Région Ouest) faisait escale à Vichy sur la ligne Nantes - Lyon via La Rochelle et Niort en Douglas DC-3.
Dans les années 60 et pendant plusieurs années, la compagnie Skyways Coach-Air assurait des liaisons saisonnières vers Londres-Luton et Lympne dans le Kent[11] en Douglas DC-3 ou Avro 748[12].
A la fin des années 1960, la compagnie de transport "Escadrille Mercure" qui avait sur Vichy un détachement permanent, assurait une ligne régulière vers Lyon[13].
En 1973, Air Alpes assurait une ligne vers Saint-Etienne.
Il existait dans les années 70, une grosse activité charters vers les Baléares en DC-9 ou Caravelle XII totalisant par exemple 6 000 passagers en 1977[14].
En 1983 et jusqu'au début des années 1990, la compagnie TAT assurait des liaisons vers Paris, Nice et Biarritz[15],[16].
À la fin des années 1980 et au début des années 1990, Vichy Air Transport assurait une rotation vers Paris-Le Bourget[17] puis sur la fin vers Paris-Orly, plusieurs fois par semaine[18].
En 1998, la compagnie Flandre Air assurait des liaisons saisonnières vers Nice[19].
Passagers
modifierAnnée | Passagers |
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2019 | 37 |
2018 | 47 |
2017 | 0 |
2016 | 201 |
2015 | 81 |
2014 | 51 |
2013 | 26 |
2012 | 79 |
2011 | 64 |
2010 | 16 |
2009 | 92 |
2008 | 221 |
2007 | 426 |
2006 | 271 |
2005 | 0 |
2004 | -1 |
2003 | 330 |
2002 | 904 |
2001 | 965 |
2000 | 1 645 |
Trafic
modifierMouvements sur l'aéroport[20] | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 |
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mouvements commerciaux | 62 | 90 | 48 | 24 | 8 | 15 | 24 | 11 | 15 | 30 | 12 | 14 | 14 | 28 |
mouvements non commerciaux | 15 026 | 14 427 | 12 554 | 13 249 | 11 895 | 15 052 | 14 317 | 12 570 | 12 987 | 12 588 | 11 310 | 11 677 | 12 059 | 12 059 |
> locaux | 11 341 | 9 804 | 8 918 | 9 582 | 9 966 | 11 152 | 10 542 | 8 632 | 7 958 | 9 294 | 8 298 | 9 246 | 10 090 | 10 090 |
> voyages | 3 685 | 4 623 | 3 636 | 3 667 | 1 929 | 3 900 | 3 775 | 3 938 | 5 029 | 3 294 | 3 012 | 2 431 | 1 969 | 1 969 |
TOTAL | 15 088 | 14 517 | 12 602 | 13 273 | 11 903 | 15 067 | 14 341 | 12 581 | 13 002 | 12 618 | 11 322 | 11 691 | 12 073 | 12 087 |
Notes et références
modifier- Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : Aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel du 27 mai 2010, p. 9575).
- Sources : site de l’Aéro-Club de Vichy, La Montagne.fr du .
- Denis Lorut, « L’inspecteur recherche un aérodrome perdu dans les méandres de l’Allier », La Montagne, (lire en ligne, consulté le ).
- Fabienne Faurie, « « Un siècle d’aviation à Vichy de 1909 à nos jours » par Monique Blanquet-Leger », La Montagne, (lire en ligne, consulté le ).
- Jacques Delarue, Histoire de la Gestapo, Paris, Arthème Fayard, (lire en ligne).
- Jean Débordes, L'Allier dans la guerre 1939-1945 : Bataille de juin 1940 - Vichy Capitale - Résistance - Libération - Epuration, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 503 p. (ISBN 2-84494-020-X), p. 427.
- Nicole Périchon, Éphémérides vichyssoises : 365 jours de l'histoire de Vichy, Champétières, éditions des monts d'Auvergne, , 275 p., p. 154.
- Nicole Périchon, ibid, p 176 et 177.
- « Indicateur horaires AIR FRANCE Summer 1959 », sur timetableimages.com.
- N.B. : les informations contenues dans cette section sont susceptibles d’être modifiées sans préavis par le Service de l'information aéronautique (SIA) et/ou le gestionnaire de l’aérodrome.
- (en) World Airline Record, R. R. Roadcap., (lire en ligne)
- « Guide horaires SKYWAYS COACH AIR 1963 »
- « Les compagnies françaises de transport à la demande », Aviation Magazine international, , p. 64 (lire en ligne)
- « France Transports Aviation civile n° 11 Printemps 1978 page 28 »
- Air et cosmos, Impr. Reaumur., (lire en ligne)
- « Airline memorabilia », sur Airline memorabilia (consulté le )
- Les Cahiers bourbonnais, A. Pottier, (lire en ligne)
- « Vichy Air Transport », sur www.timetableimages.com (consulté le )
- « Flandre Air », sur www.timetableimages.com (consulté le )
- « Statistiques annuelles - Aéroport de Vichy », sur Union des aéroports français.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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