Aïcha Boro

écrivaine et réalisatrice

Chloé Aïcha Boro Letterier, née le 24 mai 1978 est une écrivaine, réalisatrice et scénariste burkinabè.

Chloé Aïcha Boro
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Chloé Aïcha Boro grandit à Ouagadougou près de la carrière de Balolé[1]. Elle étudie la littérature moderne[2] et poursuit une carrière de journaliste[3]. Elle écrit pour les magazines et journaux burkinabés La Voix du Sahel et Le Marabout, et publie son premier roman, Paroles orpheline, en 2006. Partiellement autobiographique, il reçoit le prix Naji Naaman au Liban. Chloé Aïcha Boro se tourne vers le cinéma . Elle est assistante réalisatrice et présentatrice de l'émission télévisée Koodo, recevant le prix Galian en 2006[4]. Elle produit un documentaire sur les organismes génétiquement modifiés et présente une émission de radio pour Radio Gambidi. En 2010, Boro s'installe en France[5].

En 2012, elle réalise son premier film, Sur les traces de Salimata[6]. Chloé Aïcha Boro sort son premier long métrage documentaire, Farafin Ko, en 2014[7]. En 2017, elle réalise France-Aurevoir, le nouveau commerce triangulaire. Il est nommé meilleur documentaire au Festival international de cinéma vues d'Afrique à Montréal[3]. Le film examine le commerce triangulaire du coton[1]. En 2018, elle écrit le roman Notre Djihad intérieur, examinant les thèmes de l'exil et des contradictions de la foi en racontant l'histoire d'un expatrié africain vivant en France et retournant dans son village[5].

En 2019, elle réalise Le Loup d'or de Balolé. Le documentaire suit les ouvriers de la carrière de Balolé et les effets de la révolution politique de 2014[8]. Il reçoit le prix du meilleur long métrage documentaire au Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou[3],[4]. C'est la première femme à recevoir ce prix du cinéma africain[9].

En 2022, Al Djanat (Paradis originel) sort sur les écrans. Cette fois, elle filme l'histoire familiale. Chloé Aïcha Boro appartient Boro appartient à la famille Coulibaly, au sein du peuple des Malinkés. Son oncle Ousmane meurt piétiné par la foule lors de son Hajj à La Mecque. Il laisse 19 enfants et des frères. Les frères veulent vendre la cour ancestrale. Une partie des enfants souhaitent garder la cour et perpétuer la tradition. Le conflit est porté devant le tribunal. La caméra de Chloé Aïcha Boro suit les principaux protagonistes[10].

Filmographie modifier

Publications modifier

Prix et distinctions modifier

  • 2021 : trophée francophone du long-métrage documentaire à Kigali, au Rwanda pour le film Le Loup d'or de Balolé[16].
  • 2019 : Étalon d’or au Fespaco en mars 2019 et meilleur long métrage aux trophées du cinéma[17].
  • 2017 : prix du meilleur documentaire au festival Vues d'Afrique.
  • 2006 : prix Galian en 2006[4].
  • 2015 : Grand Prix Kilimandjaro du meilleur long métrage documentaire au Festival Africlap pour Farafin Ko, une cour entre deux mondes.
  • 2014 : Grand prix long-métrage au festival international de Blitta (Togo) pour le film Farafin Ko, une cour entre deux mondes [11].
  • 2023 : Prix spécial UEMOA de court métrage documentaire et Prix Ababacar Samb Makharam de la ville de Ouagadougou au Fespaco 2023 pour Al Djanat
  • 2023 : prix du jury, prix du public, Festival international du cinéma documentaire de Majorque pour Al Djanat[18]

Références modifier

  1. a et b BS Sidwaya, « Chloé Aicha Boro, réalisatrice: « Le métier du cinéaste est d’avoir un regard et de l’assumer » » Accès libre, sur Quotidien Sidwaya, (consulté le )
  2. Assetou Maïga, « Chloé Aïcha Boro, une réalisatrice qui force l’admiration », sur Queen MAFA, (consulté le )
  3. a b et c (en-US) « Aïcha Boro », sur Festival International du Film de Marrakech (consulté le )
  4. a b et c Sulunsuku, « Une écrivaine derrière la caméra | Sulunsuku » (consulté le )
  5. a et b « Personnes | Africultures : Boro Letterier Chloé Aïcha » Accès libre, sur Africultures (consulté le )
  6. a et b (en-US) « Aïcha Boro », sur Festival International du Film de Marrakech (consulté le )
  7. a et b « film-documentaire.fr - Portail du film documentaire », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
  8. Émilie Michel, « Saint-Lô. Une projection-débat avec la cinéaste Chloé Aïcha Boro » Accès limité, sur ouest-france.fr, (consulté le )
  9. « Vidéo. Normandie : son documentaire fait le tour de la planète et enchaîne les récompenses », sur actu.fr (consulté le )
  10. Vladan Petkovic, « Critique : Paradis originel », sur Cineuropa - le meilleur du cinéma européen, (consulté le )
  11. a et b Nicolas Denoyelle, « Chloé Aïcha Boro, une caméra et une plume qui racontent l’Afrique », sur ouest-france.fr, (consulté le )
  12. Olivier Barlet, « Le Loup d'or de Balolé, d'Aïcha Boro », sur Africultures, (consulté le )
  13. Vincent Giard, « Vidéo. Normandie : son documentaire fait le tour de la planète et enchaîne les récompenses », sur actu.fr, (consulté le )
  14. « Le Loup d'Or de Balolé - IMDb » (consulté le )
  15. « Al Djanat (Paradis originel) », sur Africultures
  16. Nicolas Denoyelle, « Chloé Aïcha Boro, une caméra et une plume qui racontent l’Afrique », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  17. Émilie Michel, « Saint-Lô. Chloé Aïcha Boro a gardé l’Afrique au cœur », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  18. « Al Djanat et Apolonia, Apolonia s'illustrent à la 5e édition de MajorDocs », sur Cineuropa - le meilleur du cinéma européen, (consulté le )

Liens externes modifier