Prénasalisation

page d'homonymie de Wikimédia
(Redirigé depuis API m͡pʰ)

La prénasalisation de consonne occlusive ou de consonne fricative est un phénomène phonétique qui modifie une consonne en la précédant d'une consonne nasale tout en créant une seule consonne phonologique.

Répartition

modifier

La prénasalisation est particulièrement fréquente dans les langues bantoues, les langues océaniennes, les langues oto-mangues et dans certaines familles de langues asiatiques comme les langues hmong.

Caractéristiques

modifier
Consonne p b ʙ t d c ɟ s z ʃ ʒ k ɡ
prénasalisée ᵐp ᵐb ᵐʙ ⁿt ⁿd ᶮc ᶮɟ ⁿs ⁿz ⁿʃ ⁿʒ ᵑk ᵑɡ
Remarque : [ᵐb] est parfois retranscrit [m͡b] (avec une ligature tirant), [mb] (avec une ligature des deux symboles)[Quoi ?] ou [mˑb]. Comme ces consonnes contiennent deux articulations liées, il est préférable d'employer la barre de liaison[réf. nécessaire], comme pour les affriquées ou pour la liaison [d͡ʒ] (parfois aussi prononcée comme une prénasale en fonction de l’accent régional du locuteur).

Certaines langues comme le ngbandi et le mangbetu utilisent la prénasalisation avec des consonnes combinant déjà des points d’articulation, comme la consonne [ᵑɡ͡b] dans ngbandi et mangbetu. Le volow possède une consonne labiovélaire prénasalisée et arrondie [ᵑᵐɡ͡bʷ][1].

Exemples

modifier

Notes et références

modifier
  1. Cf. p.117 de: (en) Alexandre François, « A typological overview of Mwotlap, an Oceanic language of Vanuatu », Linguistic Typology, vol. 9, no 1,‎ , p. 115–146 (DOI 10.1515/lity.2005.9.1.115, lire en ligne).