Abbas Mahamat Tolli
Abbas Mahamat Tolli, né en à Abéché, est un haut fonctionnaire et homme politique tchadien. Président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale de 2015 à 2017, il est gouverneur de la Banque des États de l'Afrique centrale du au .
Abbas Mahamat Tolli | ||
Abbas Mahamat Tolli en 2019 à N'Djaména. | ||
Fonctions | ||
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Gouverneur de la Banque des États de l'Afrique centrale | ||
– (6 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Prédécesseur | Lucas Abaga Nchama | |
Successeur | Yvon Sana Bangui | |
Président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale | ||
– (1 an et 5 mois) |
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Ministre des Infrastructures et de l'Équipement | ||
– (8 mois) |
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Président | Idriss Déby | |
Premier ministre | Emmanuel Nadingar | |
Secrétaire général de la Banque des États de l'Afrique centrale | ||
– (2 ans) |
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Ministre des Finances[N 1] | ||
– (2 ans et 1 mois) |
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Président | Idriss Déby | |
Premier ministre | Pascal Yoadimnadji Delwa Kassiré Coumakoye Youssouf Saleh Abbas |
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Secrétaire d'État aux Finances | ||
– (6 mois) |
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Président | Idriss Déby | |
Premier ministre | Pascal Yoadimnadji | |
Biographie | ||
Nom de naissance | Abbas Mahamat Tolli | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Abéché (Tchad) | |
Nationalité | Tchadien | |
Diplômé de | Université du Québec en Outaouais, ENA | |
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Gouverneurs de la Banque des États de l'Afrique centrale | ||
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Biographie
modifierJeunesse et formation
modifierNé en à Abéché, dans l'est du Tchad, Abbas Mahamat Tolli est titulaire d'un baccalauréat universitaire en administration des affaires obtenu à l'université du Québec en Outaouais en 2000 et diplômé de l'École nationale d'administration en 2003[1].
Carrière
modifier2001 Directeur-Général des Douanes et des Droits Indirects;
2003 Directeur du Cabinet Civil du President;
2005 Secrétaire d'État aux Finances;
2006 Ministre des Finances;
2011 Ministre de l'Infrastructure.
Aux institutions communautaire de l'Afrique centrale
2008 Secrétaire-Général de la BEAC;
2012 Secrétaire-Général de la Commission bancaire de la CEMAC.
En 2015, Abbas Mahamat Tolli est nommé président de la Banque de développement des États de l'Afrique centrale (BDEAC), poste qu'il occupe jusqu'à sa nomination à la tête de la Banque des États de l'Afrique centrale en 2017[1]. Lors de sa prise de fonction, il a mis en place un plan d'actions intérimaire, qui a consisté en : (1) la modernisation des systèmes informatiques de la Banque ; (2) le recrutement de nouveaux cadres ; (3) la modernisation de la gouvernance de la Banque ; (4) des efforts pour maximiser le recouvrement des prêts ; (5) la mobilisation des ressources additionnelles; et (6) la maîtrise des risques encourus par la Banque. Vers la fin de son mandat, la BDEAC avait 175 projets en cours, pour un montant de FCFA 973 milliards (EUR 1.5 md.)[3].
Gouverneur de la Banque des États de l'Afrique centrale
modifierLe , sur proposition des autorités tchadiennes, Abbas Mahamat Tolli est nommé gouverneur de la Banque des États de l'Afrique centrale (BEAC), en remplacement de Lucas Abaga Nchama[4].
Pendant les deux ans avant sa prise de fonction, le prix du pétrole avoisinait $50 par baril. Les baisses des prix des matières premières principales de la zone CEMAC ont affecté fortement les revenus des pays de la zone, et ces pays étaient en recession. En plus, les réserves de change de la BEAC ont chuté de presque US$18 md. à moins de US$4 md[5]. Et la Banque elle-même a connu des pertes opérationnelles importantes.
Pendant le mandat de Abbas Mahamat Tolli, la BEAC a connu une série de réussites, y compris:
- Les reserves de change ont augmenté de l'équivalent de 2.5 mois d'importations à 4 mois, ainsi évitant le besoin d'une dévaluation.
- En collaboration avec le FMI, elle a appuyé le redressement des économies de la zone, a travers le Programme des réformes Économiques et Financières de la CEMAC.
- Les pertes de la BEAC se sont transformées en benefices, de FCFA 114 md. en 2022 et FCFA 310 md. en 2023.
- Un nouveau réglementation de change a obligé les sociétés pétrolières et minières à rapatrier l'intégralité de leur recettes, augmentant le niveau de transparence dans le secteur.
- Les états one été obligé a cesser de tirer les avances statutaires traditionnelles sur la Banque, et ont commencé à se financer dans le marché obligataire de la zone, ce qui a dynamisé ce marché. L'encours de titres publics est passé de FCFA 916 md. en 2016 à FCFA 6.413 md. en 2023.
- Le cadre pour la conduite de la politique monétaire, libre des avances statutaires, a été modernisé[6].
Le mandat de Gouverneur de Abbas Mahamat Tolli a pris fin en février 2024. Il est remplacé par Yvon Sana Bangui[7]. En mars 2024, il devient le candidat de l'Afrique Centrale à la Banque Africaine de Développement suite à une décision des chefs d'état de la CEEAC[8].
Notes et références
modifierNotes
modifier- Ministre des Finances (de à ), de l'Économie, des Finances et du Plan (de à ) puis des Finances et de l'Informatique (de à ).
Références
modifier- Ristel Tchounand, « BEAC : Lumière sur Abbas Mahamat Tolli, le prochain gouverneur », La Tribune Afrique, (lire en ligne)
- Ministère des Affaires Etrangères, « Facebook - Tchad Diplomatie », sur www.facebook.com, (consulté le )
- DÉCRYPTAGE - Tchad: Abbas Mahamat Tolli, Président de la BDEAC, Africa 24 (, 6:23 minutes), consulté le
- Omer Mbadi, « Cemac : Abbas Mahamat Tolli prend ses fonctions à la Banque des États de l’Afrique centrale », Jeune Afrique, (lire en ligne)
- (en) de Zamaroczy, Mario, et al., Central African Economic and Monetary Community A New Medium-Term Approach for International Reserve Management, Washington, D.C., International Monetary Fund, , 73 p. (ISBN 9781484350676, lire en ligne), p. 10
- « L’héritage d’Abbas Mahamat Tolli à la Beac en 12 points », sur EcoMatin, (consulté le )
- Jocelyne Ndouyou, « Banque des États de l'Afrique centrale : le nouveau gouvernement en poste », sur cameroon-tribune.cm, .
- « Présidence de la BAD : après la Cemac, les chefs d’Etat de la Ceeac adoubent la candidature d’Abbas Mahamat Tolli », sur EcoMatin, (consulté le )