Abbaye Notre-Dame de la Plaine
L'abbaye Notre-Dame de la Plaine est un monastère de moniales Bernardines d'Esquermes situé à Saint-André-lez-Lille dans l'agglomération de Lille (France).
Nom local | La Cessoie |
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Diocèse | Lille |
Patronage | Notre-Dame |
Fondation | 1948 |
Congrégation | Bernardines d'Esquermes |
Il s'agit de la maison-mère des bernardines d'Esquermes.
Historique
modifierEsquermes
modifierAprès la Révolution française, des religieuses cisterciennes venues des trois abbayes de La Brayelle, de La Woestyne et des Prés se réfugient en Belgique et décident d'y fonder une nouvelle congrégation cistercienne. Pour la Brayelle, il s'agit d'Hombeline Le Couvreur. Pour la Woestyne, il s'agit de Hyacinthe de Wismes ; enfin, pour Douai, il s'agit de Hippolyte Le Couvreur, sœur de sang d'Hombeline. Elles fondent ensemble un pensionnat en 1798 dans l'ancien château de Grimaretz, qui devient l'abbaye d'Esquermes, avec autorisation de reprendre l'habit, le 28 mai 1827[2],[3],[4],[5].
Exil et retour à la Plaine
modifierLe 26 septembre 1904, chassées par les lois d'expulsion des congrégations, les bernardines trouvent refuge en Belgique. À partir de 1920, le retour en France est autorisé, mais pas à Esquermes, qui a été nationalisé. Après une vingtaine d'années d'errance, notamment à Cambrai et Armentières, la maison-mère est définitivement transférée à la Plaine en 1948[5],[6].
En août 2019, l'abbaye compte trente sœurs, âgées de trente-deux à cent cinq ans[7].
Essaimage
modifierL'abbaye de la Plaine a fondé plusieurs couvents et monastères :
- L'abbaye des Petites-Roches, au Touvet dans le Grésivaudan, fermée en 2015 ;
- Le monastère Stella Maris, à Mikkabi, au Japon.
- Le monastère Notre-Dame du Lac, à Goma, République Démocratique du Congo.
- Monastery of Our Lady of Hyning, à Carnforth, Angleterre.
- Le monastère Notre-Dame de Bafor, à Diebougou, au Burkina Faso.
- Monastery of Our Lady and Saint Bernard, à Brownshill, Stroud, Angleterre.
- Une pré-fondation en Asie.
Architecture
modifierCommunauté
modifierLes Bernardines d'Esquermes étant une congrégation enseignante, leur monastère intégrait plusieurs établissements d'enseignements primaires et secondaires. Le collège est désormais fermé et a été transformé en hôtellerie d'accueil, mais l'école élémentaire subsiste et les religieuses y sont impliquées[8].
En 1972, Charles-Marie Himmer, évêque de Tournai, demande à une sœur de reproduire l'icône de l'Ascension, puis, en 1973, celle de la Résurrection. Face à ces demandes, la religieuse en question décide de se former à l'écriture d'icônes, d'abord seule puis avec un spécialiste jésuite ; après dix ans de formation, elle décide de mettre en pratique ce qu'elle a reçu et prend la tête d'une atelier d'icônes, qui accueille en 2012 soixante adultes[9]
Notes et références
modifier- (it) Luigi Zanoni, « Notre Dame de la Plaine », Certosa di Firenze (consulté le ).
- Marie de la Trinité Kervingant, Des moniales face à la Révolution française : aux origines des Cisterciennes-Trappistines, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Religions, société, politique » (no 14), , 408 p. (ISBN 9782701011820, OCLC 20234091, lire en ligne).
- J. Peter, « Chanoine Auguste Léman — Histoire de la fondation du Monastère N.-D. de la Plaine à Esquermes, 1927 », Revue du Nord, Persée, vol. 14, no 54, , p. 148-149 (lire en ligne).
- « Bernardines d'Esquermes », BNF (consulté le ).
- Sœur Françoise-Thérèse, « Les cisterciennes Bernardines d’Esquermes : 1827 - 1904 - De la fondation à l’exil », ARCCIS, (consulté le ).
- Sœur Françoise-Thérèse, « Les cisterciennes Bernardines d’Esquermes : De 1904 à nos jours », ARCCIS, (consulté le ).
- « Notre communauté », Abbaye Notre-Dame de la Plaine, (consulté le ).
- (en) « Monastery of Our Lady of La Plaine », Abbaye Notre-Dame de la Plaine (consulté le ).
- Agnès-Marie Compagnion, « Au monastère de La Plaine », Liens cisterciens, ARCCIS, no 22, , p. 45-50 (lire en ligne).