Abbaye Saint-Ange de Pétra

Abbaye Saint-Ange de Pétra
image de l'abbaye
Le Monastère du Pantocrator, qui a probablement abrité l'abbaye Saint-Ange
Diocèse Patriarcat latin de Constantinople
Numéro d'ordre (selon Janauschek) DLXVII (567)[1]
Cistercien depuis 14 novembre 1214
Dissolution 1261
Abbaye-mère Abbaye d'Hautecombe
Lignée de Abbaye de Clairvaux
Abbayes-filles Percheio (1221-1261)
Rufinianes (1225-1261)
Congrégation Ordre cistercien
Coordonnées 41° 01′ 11″ N, 28° 57′ 26″ E[2]
Pays Drapeau de la Turquie Turquie
Principauté Empire latin de Constantinople
Région Marmara
Province Istanbul
Commune Istanbul
Géolocalisation sur la carte : Turquie
(Voir situation sur carte : Turquie)
Abbaye Saint-Ange de Pétra

L’abbaye saint-Ange de Pétra est une ancienne abbaye cistercienne située à Constantinople, capitale de l'éphémère Empire latin de Constantinople (actuellement, Istanbul, en Turquie), sur la rive européenne du Bosphore. Son existence et sa filiation sont certaines, mais son emplacement moins. Il pourrait s'agir du Monastère du Pantocrator.

Histoire modifier

Après la prise de Constantinople par les croisés lors de la quatrième croisade, cette dernière ville devient le siège de l'empire latin de Constantinople, qui dure jusqu'en 1261. Des moines d'Occident sont invités à venir constituer des ordres religieux dans le monde byzantin. L'ordre cistercien étant alors à son apogée, les Francs sollicitent notamment l'abbaye d'Hautecombe ; des cisterciens arrivent et fondent l'abbaye, très probablement dans des bâtiments existants[3].

Raymond Janin suppose (sans en être entièrement certain) que l'abbaye est fondée dans le Monastère du Pantocrator[4].

Durant le bref temps de son existence, l'abbaye de Pétra est florissante, et fonde deux abbayes filles, l'une d'hommes en 1225, Rufinianes, l'autre de femmes en 1221, Percheio[5].

En 1261, après la reprise de la ville par les Byzantins, les abbayes sont fermées et les moines chassés. Les moines des maisons masculines retournent à Hautecombe, les cisterciennes de Percheio fondent une abbaye en Sicile ou à Rimini[5].

Références modifier

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, Puthod, , 491 p. (lire en ligne), p. 312.
  2. « Angelus in Petra, Sant’ », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
  3. Romain Clair 1964, p. 202.
  4. Raymond Janin, « Notes d'Histoire et de topographie — L'abbaye cistercienne « Saint-Ange de Pétra » (1214-1261) », Revue des études byzantines, vol. 26,‎ , p. 171-184 (ISSN 0766-5598, lire en ligne).
  5. a et b Martin, Cuozzo & Martin-Hisard 1999, p. 216.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • [Romain Clair 1964] Romain Clair, « Les filles d'Hautecombe dans l'empire latin de Constantinople », Revue Mabillon : archives de la France monastique, Abbaye Saint-Martin de Ligugé, no 61,‎ , p. 202 (ISSN 0035-3620, résumé).
  • Raymond Janin, « Notes d'Histoire et de topographie — L'abbaye cistercienne « Saint-Ange de Pétra » (1214-1261) », Revue des études byzantines, vol. 26,‎ , p. 171-184 (ISSN 0766-5598, lire en ligne)
  • [Martin, Cuozzo & Martin-Hisard 1999] Jean-Marie Martin, Errico Cuozzo et Bernadette Martin-Hisard, « Un acte de Baudouin II en faveur de l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie De Percheio », Revue des études byzantines, vol. 57,‎ , p. 211-223 (ISSN 0766-5598, lire en ligne).