Abbaye Sainte-Wivine de Grand-Bigard
L'abbaye Sainte-Wivine ou abbaye de Grand-Bigard est un établissement monastique bénédictin fondé en 1133 et dissous en 1796.
Ancienne abbaye Sainte-Wivine | ||||
Un vestige de l'abbaye : la chapelle Wivine. | ||||
Existence et aspect du monastère | ||||
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Existence | Abbaye supprimée | |||
État de conservation | Entre 1797 et 1802, les bâtiments sont démolis, à l'exception du portail, de la maison du prêtre, de l'infirmerie et de la ferme. | |||
Autre(s) affectation(s) | Ce qui reste de l'abbaye est transformé par des laïcs en maison de campagne, en fabrique de chicorée, puis les Frères des écoles chrétiennes, propriétaires des bâtiments depuis 1897, y ont installé leur noviciat. | |||
Nom local | Sint-Wivina abdij | |||
Identité ecclésiale | ||||
Culte | Culte catholique | |||
Province ecclésiastique | Province ecclésiastique de Malines-Bruxelles | |||
Diocèse | Archidiocèse de Malines-Bruxelles | |||
Type | Prieuré de moniales à la fondation en 1133 puis abbaye de moniales à partir de 1548 | |||
Présentation monastique | ||||
Fondateur | Wivine d'Oisy et Godefroid de Brabant | |||
Origine de la communauté | Vers 1126, Wivine d'Oisy et un groupe de femmes s'installent dans la forêt à l'ouest de Bruxelles, à proximité d'une source, et le nombre des disciples va en augmentant. | |||
Ordre | Ordre de Saint-Benoît | |||
Armes ou sceau du fondateur | ||||
Historique | ||||
Date(s) de la fondation | 1133 | |||
Personnes évoquées | Catherine van der Straeten (nl) | |||
Fermeture | 1797 | |||
Architecture | ||||
Éléments reconstruits | Reconstruction complète de l'abbaye en 1598. | |||
Styles rencontrés | la maison du prêtre, datée de 1756, est construite dans le style Louis XV. | |||
Protection | Le mur d'enceinte et les vestiges de l'abbaye sont classés depuis 1996. | |||
Localisation | ||||
Pays | Belgique | |||
Région | Région flamande | |||
Province | Province du Brabant flamand | |||
Commune | Dilbeek | |||
Section | Grand-Bigard | |||
Coordonnées | 50° 52′ 19″ nord, 4° 15′ 15″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Brabant flamand
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Europe
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Le monastère est fondé par sainte Wivine sous la forme d'un prieuré placé sous l'autorité de l'abbaye d'Affligem. Il est situé dans la section Grand-Bigard de la commune belge de Dilbeek, dans le Brabant flamand. La communauté se développe et acquiert des biens dans le comté de Flandre et jusqu'en Campine. En 1245, Grand-Bigard prend son indépendance, devenant une abbaye à part entière en 1548. Au XVIe siècle, pendant les guerres de religion, les religieuses fuient vers Termonde et Bruxelles, puis elles entreprennent une reconstruction complète de leur abbaye à leur retour.
L'établissement est dissous par l'autorité française. L'église abbatiale est détruite, et beaucoup de bâtiments vendus. L'actuelle chapelle Wivine (Wivinakapel) est un des vestiges subsistants.
Situation géographique
modifierL'abbaye est située à 7 km à l'ouest de Bruxelles.
Histoire
modifierHistoire du monastère
modifierVers 1126, Wivine d'Oisy et un groupe de femmes s'installent dans la forêt à l'ouest de Bruxelles, à proximité d'une source. Comme le nombre de disciples augmente, Godefroid de Brabant leur offre un terrain en 1133, pour y construire un prieuré. La règle de saint Benoît y est adoptée et le prieuré est placé sous la protection de l'abbaye d'Affligem. En 1142, une bulle du pape Eugène IV confirme la fondation du prieuré.
Soutenue par les ducs de Brabant, la communauté se développe et acquiert des biens alentour dans le comté de Flandre (Overboelare) et jusqu'en Campine (Beerse, Vorselaar, Wechelderzande). En 1245, Grand-Bigard prend son indépendance par rapport à Affligem et devient une abbaye à part entière en 1548, du fait d'une bulle du pape Paul III. À cette date, la direction du moutier est assurée par Catherine van der Straeten (nl). Cette direction sera d'ailleurs assurée par des membres de la famille Van Straeten jusqu'en 1600.
En 1578, pendant la révolte néerlandaise, les religieuses fuient vers Termonde d'abord et Bruxelles ensuite. Elles reviennent à l'abbaye en 1598 et entreprennent une reconstruction complète.
La majorité des bâtiments a été rénovée au XVIIIe siècle, comme la maison du prêtre, datée de 1756, qui est construite dans le style Louis XV.
Les moniales sont contraintes de quitter leur établissement le . Quelque temps après, le décret français du 29 ventôse an V () dissout l'ordre bénédictin et fait fermer l'abbaye.
Après la fermeture de l'abbaye
modifierEntre 1797 et 1802, les bâtiments sont démolis, à l'exception du portail, de la maison du prêtre, de l'infirmerie et de la ferme. Ce qui reste de l'abbaye est finalement transformé par des laïcs en maison de campagne, en fabrique de chicorée, etc. Les Frères des écoles chrétiennes, propriétaires des bâtiments depuis 1897, y ont installé leur noviciat.
Les bâtiments encore fonctionnels sont actuellement[Depuis quand ?] partiellement occupés par une agence de publicité[1].
Aspects architecturaux et culturels
modifierLe site se compose d'une cour à laquelle on accède par une poterne à fronton triangulaire datée 1730 et marquée des armes de l'abbesse Geneviève de Gages. Tout autour de cette cour ou en s'en éloignant, siègent les bâtiments suivants :
- le quartier de la prieure (1757), construction en pierres blanches brabançonnes ;
- des dépendances à toit mansardés de la même époque ;
- l'église abbatiale — dont il reste quelques vestiges — laquelle a connu plusieurs campagnes de travaux (1129, 1177, 1229, XIVe siècle, 1500, 1513, 1727) ;
- les vestiges des galeries claustrales, contenant diverses pierres tombales ;
- l'infirmerie datée 1632 et transformée en maison de campagne.
Le mur d'enceinte et les vestiges de l'abbaye sont classés depuis 1996.
Abbesses
modifier- Wivine de Grand-Bigard
- Anne Ditter/Dittra (abbesse de 1610 à 1616, probablement aussi quelques années plus tôt et quelques années plus tard)
- Lucrèce de Fourneau, abbesse de Grand-Bigard de 1641 à sa mort en 1664. Elle fut d'abord religieuse (professe le 6 août 1607), puis prieure avant de devenir abbesse[2].
- Isabelle du Quesnoy, sœur du sculpteur François Duquesnoy, fut abbesse de Grand-Bigard de 1693 à 1702.
- Marie Philippine d'Ennetières de La Plaigne, née à Tournai le , décédée à Grand-Bigard en [3].
- Geneviève de Gages
Notes et références
modifier- Le couvent Sainte-Wivine à Dilbeek, en ligne.
- Annuaire de la noblesse de Belgique, Bruxelles, Auguste Decq, (lire en ligne), p. 152
- François Generé, Oraison funèbre prononcé aux exeques de (...) Marie Philippine d'Ennetières de la Plaigne, abbesse du noble monastère de Grand Bigard, Bruxelles, C. De Vos, 1761, en ligne.
Annexes
modifierBibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (nl) Dossier-extrait de l'inventaire du patrimoine du Brabant flamand (Inventaris van het Bouwkundig Erfgoed), en ligne.
- Joseph Van In, Sainte Wivine, vierge fondatrice et première supérieure de l'abbaye bénédictine de Grand-Bigard, Lierre, 1913.
- Alphonse Wauters, Histoire des environs de Bruxelles, 1855.
- Idh (sic), Groen licht voor Wivina-project, Het Nieuwsblad, , en ligne.
- Émile Poumon, Abbayes de Belgique, Office de Publicité, S. A., éditeurs, Bruxelles, 1954, p. 88 et 89
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressource relative à la religion :