Abbaye de Boulancourt

abbaye située dans la Haute-Marne, en France
Abbaye de Boulancourt
image de l'abbaye
Statue de la Vierge de Boulancourt
Diocèse Diocèse de Troyes
Patronage Notre-Dame
Numéro d'ordre (selon Janauschek) CCCIII (303)[1]
Fondation 1095
Origine religieuse Ordre de Saint-Benoît
Cistercien depuis 1150
Dissolution 1791
Abbaye-mère abbaye de Clairvaux
Congrégation Ordre cistercien
Pays Drapeau de la France France
Région Champagne-Ardenne
Département Haute-Marne
Commune Longeville-sur-la-Laines
Géolocalisation sur la carte : Haute-Marne
(Voir situation sur carte : Haute-Marne)
Abbaye de Boulancourt
Géolocalisation sur la carte : Champagne-Ardenne
(Voir situation sur carte : Champagne-Ardenne)
Abbaye de Boulancourt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Abbaye de Boulancourt

L’abbaye de Boulancourt (Bullencuria) est une ancienne abbaye cistercienne située sur la commune de Longeville-sur-la-Laines dans le département de la Haute-Marne, région Champagne-Ardenne.

Histoire modifier

L’abbaye a été fondée en 1095 par l'ordre de Saint-Benoît. Elle rejoint l'ordre cistercien en 1150, comme fille de l’abbaye de Clairvaux[2]. Elle compte jusqu'à 200 moines au XIIIe siècle, époque de sa prospérité. Pendant la guerre de Cent Ans, l'abbaye reste 22 ans inhabitée durant la seconde moitié du XIVe siècle. À partir de 1615, il n'y a plus d'abbé régulier. Les abbés commendataires qui prennent la suite, sont à l'origine du déclin de l'abbaye. En 1617 l'abbaye ne compte plus que 7 religieux. Les guerres de Religion la ruinent. À la Révolution, l'abbaye est vendue comme bien national en 1791. Elle a été ensuite entièrement détruite à l'exception de la maison de l'abbé qui est devenue une habitation privée.

Architecture et description modifier

Filiation et dépendances modifier

Boulancourt est fille de l'abbaye de Clairvaux

Personnalités modifier

Le moine Goswin, profès de Clairvaux[3] mourut à Boulancourt en 1203, il a retracé la vie de Asceline, prieure du Lieu-les-Dames, a laissé un livre de miracles. Il reposait en un sarcophage près du maître autel, en 1534, l'abbé Nicolas fit ériger un autel en bois sur ce sarcophage auquel avait été ajoutés les restes de Asceline et Emeline. Goswin y était qualifié se saint[4],[5].

Liste des abbés modifier

  • 1120, 1129 : Raoul
  • 1129 : Rogier
  • 1141 : Martin
  • 1145, 1148 : Gérard
  • 1152 : Thierry
  • 1152, 1153 : Raoul
  • 1153, 1155 : Gérard
  • 1155, 1157 : Raoul
  • 1148-1162 : Robert.
  • 1168 : Odelins
  • 1178, 1182 : Thierry
  • 1186, 1187 : Milon
  • 1193 : N.
  • 1198 : Léon
  • 1200 : Jean
  • 1200 : Bernard
  • 1203, 1208 : Evrard
  • 1215 : Robert
  • 1217, 1221 : Thomas
  • 1223, 1229 : Thibaut, cousin d'Olivier, seigneur de Drosnay.
  • 1240 : R.
  • 1247-1266 : Henri
  • 1301 : Sévère
  • 1304 : Jacques
  • 1338 : Hugues
  • 1344 : Hugues
  • 1347 : Albéric ou Aubry
  • 1350 : Jean
  • 1390 : Jean
  • Matthieu prête serment d'obéissance à Etienne de Givry, évêque de Troyes, du , au .
  • Jean de Giffaumont prête serment d'obéissance à Jean Lesguisé, évêque de Troyes de 1426 à 1448.
  • 1448 : Jean de Moncets
  • 1453 : Jean Meulet
  • Oger (Ogerius de Seranca)
  • 1463, 1469 : Drouin d'Autun
  • 1479 : Jean de Fléguières
  • 1481, 1502 : Jean de Jeuden
  • 1511, 1512 : Pierre Picard
  • 1512-1554 : Nicole Picard de Hampigny
  • Guillaume de l'Aubespine
  • 1549, 1568 : Elion d'Amoncourt
  • 1575 : Dom Robert de Saint-Claude, sieur de Sautour, abbé commendataire.
  • 1596, 1601 : Dom Honoré Marlot, abbé commendataire.
  • Dom Claude de la Monstre, abbé commendataire.
  • 1604-1615 : Etienne de Vienne. Tous ses successeurs sont abbés commendataires.
  • 1616, 1629 : Ferry de Choiseul du Plessis-Praslain
  • 1630-1662 : Gilbert de Choiseul du Plessis-Praslin, frère du précédent.
  • 1662, 1700 : François Malet de Graville de Drubec, neveu du précédent.
  • 1701-1725 : Jean de Catellan
  • 1725-1748 : Jean-Marie de Catellan, neveu du précédent.
  • 1748-11 : Nicolas Regnauld
  • 1761-1791 : Jean-Antoine de Castellane Saint-Maurice, dernier abbé.

Source[6]

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 211.
  2. « Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne 1875-1876; L'abbaye Notre-Dame de Boulancourt par M. l'abbé Lucot », sur gallica BNF (consulté le )
  3. Elphège Vacandard,Vie de st-Bernard, Paris, 1895, T1, pLI, N°3.
  4. In hoc sarcophago sub altari consecrato reconditasunt ossa sancti Goswini, santus Emelinae et sanctae Ascelinae cognate sancti Bernardi primi Claraevallis abbatis, Martène, Voyages littéraire, tI, P97.
  5. Edmond Martène, Ursin Durand, « Voyage littéraire de deux religieux bénédictins de la congrégation de Saint-Maur », sur gallica BNF, (consulté le ), p. 97
  6. « Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube 1869; Cartulaire de l'abbaye de Boulancourt par M. l'abbé Charles Lalore », sur gallica BNF (consulté le )