Abbaye de Villanueva de Oscos
L’abbaye de Villanueva de Oscos (en espagnol Monasterio de Santa María de Villanueva de Oscos) est une ancienne abbaye, bénédictine puis cistercienne, située à Villanueva de Oscos, dans la comarque d'Eo-Navia (Communauté autonome des Asturies, Espagne). José Luis Rodríguez Zapatero le décrit comme « uno de los monumentos histórico-artísticos más bellos de todo el norte peninsular » (l'un des plus beaux monuments historiques et artistiques de tout le nord de la péninsule)[3].
Diocèse | Archidiocèse d'Oviedo |
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Patronage | Sainte Marie |
Numéro d'ordre (selon Janauschek) | DXXXXI (541)[1] |
Fondation | 1137 |
Cistercien depuis | 1203 |
Dissolution | 1835 |
Abbaye-mère | Abbaye de Carracedo |
Lignée de | Abbaye de Cîteaux |
Abbayes-filles | Aucune |
Congrégation |
Bénédictins (990-1203) Ordre cistercien (1203-1835) |
Période ou style | Architecture romane |
Protection | Classée BIC (1991) |
Coordonnées | 43° 18′ 38″ N, 6° 58′ 52″ O[2] |
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Pays | Espagne |
Royaume | Royaume de León |
Communauté autonome | Asturies |
Commune | Villanueva de Oscos |
Histoire
modifierFondation
modifierL'abbaye de Villanueva est fondée en 1137 par des moines bénédictins, à l'initiative d'Alphonse VII, roi de León. Les pratiques des débuts sont plutôt érémitiques, mais rapidement, le monastère se structure et se donne une règle, en se plaçant dans la lignée bénédictine de l'abbaye de Carracedo. Cette dernière s'appelle alors Saint-Sauveur[4].
Changement de règle
modifierEn 1203, les moines de Carracedo choisissent de rejoindre l'ordre cistercien dont la réforme, respectant plus strictement la règle bénédictine, est très populaire. La maison-mère étant devenue cistercienne (elle s'appelle désormais Santa María de Carracedo), les moines de Villanueva de Oscos suivent le mouvement, ce qui est approuvé par une bulle d'Innocent III[4].
Le monastère roman se développe rapidement, s'enrichit et reçoit de nombreux dons et privilèges. Parallèlement, avec le temps, la règle s'assouplit et certains manquements s'introduisent dans l'application de la règle monastique, ce qui cause des tensions avec l'abbaye mère de Carracedo. Ces manquements s'accroissent au cours du XVe siècle, jusqu'en 1511. À cette date, l'abbaye est dans un marasme spirituel ; son adhésion à la congrégation cistercienne de Castille lui permet de retrouver des principes plus proches des règles originelles. Le monastère s'appauvrit matériellement, mais retrouve un prestige spirituel depuis longtemps perdu. Aux XVIe et XVIIe siècles, le monastère est peu à peu reconstruit. Durant la guerre d'indépendance espagnole, alors qu'il est déjà en déclin, il sert d'hôpital[4].
Après les moines
modifierLe désamortissement de Mendizábal chasse les moines et ferme l'abbaye en 1835. Les bâtiments conventuels tombent lentement en ruines, alors que l'église abbatiale, transformée en église paroissiale, subsiste jusqu'à aujourd'hui[4].
Protection
modifierL'abbaye fait l’objet d’un classement en Espagne au titre de bien d'intérêt culturel depuis le [5].
Notes et références
modifier- (la) Leopold Janauschek, Originum Cisterciensium : in quo, praemissis congregationum domiciliis adjectisque tabulis chronologico-genealogicis, veterum abbatiarum a monachis habitatarum fundationes ad fidem antiquissimorum fontium primus descripsit, t. I, Vienne, , 491 p. (lire en ligne), p. 302.
- « Villanueva de Oscos », sur cistercensi.info, Ordre cistercien (consulté le ).
- (es) Ángel Fidalgo, « Zapatero : « El monasterio de Villanueva de Oscos es uno de los más bellos de todo el Norte » »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur lne.es, La Nueva España, (consulté le ).
- (es) Andrés Martínez Vega, « Monasterio de Santa María de Villanueva de Oscos », sur monestirs.cat, Monasterios de Asturias (consulté le ).
- Base BIC du ministère espagnol de la Culture sous le nom Monasterio de Santa María de Villanueva de Oscos et le n° de référence RI-51-0007138.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- (es) Daniel Paz González, El Monasterio de Santa María de Villanueva de Oscos : de la reforma a la exclaustración, vol. 296, Universidad de Oviedo, (ISBN 9788474684971, lire en ligne).