Abbaye de Wörschweiler

édifice religieux allemand

L'abbaye de Wörschweiler ( « Kloster Wörschweiler ») est une ancienne abbaye cistercienne fondée en 1130 près de Hombourg (Sarre) au sommet d’une colline boisée à une altitude de 370 m.

Abbaye de Wörschweiler
Image illustrative de l’article Abbaye de Wörschweiler
Ruines de l'abbaye de Wörschweiler.
Présentation
Nom local Kloster Wörschweiler
Culte Catholicisme
Type Abbaye
Rattachement Ordre cistercien
Début de la construction 1130
Fin des travaux Détruite en 1614
Style dominant Architecture romane
Site web http://www.kloster-woerschweiler.de
Géographie
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Sarre
Ville Hombourg
Coordonnées 49° 17′ 00″ nord, 7° 18′ 30″ est
Géolocalisation sur la carte : Sarre
(Voir situation sur carte : Sarre)
Abbaye de Wörschweiler
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Abbaye de Wörschweiler

Historique

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L’abbaye fut fondée en 1130 par le comte Fréderic I de Sarrewerden et son épouse Gertrude à l’emplacement de ruines romaines (gloria romanorum). Les premiers moines étaient des bénédictins du monastère de Hornbach dont Wörschweiler n’était initialement qu’un prieuré.

En 1171 le comte Louis de Sarrewerden, petit fils des fondateurs, décida d’affilier le monastère à l’abbaye cistercienne de Villers-Bettnach en Lorraine.

Aux XVe siècle et XVIe siècle, l’abbaye bénéficia de nombreuses donations par les comtes de Castres, de Deux-Ponts, de Veldenz et de Sponheim.

Après une période de déclin au XVe siècle et XVIe siècle, l’abbaye fut sécularisée en 1558 par le duc Wolfgang de Deux-Ponts (Pfalz-Zweibrücken) qui s’était converti au protestantisme.

Les bâtiments conventuels furent détruits par un incendie en 1614.

Les ruines de l’abbaye de Wörschweiler gravure de Franz Carl Derkum (1810)

Les biens de l’abbaye en Lorraine

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En 1223 Mechtilde de Castres fait don à l’abbaye de ses dîmes et de la collation de la cure d’Holving.

En 1240 Walter von Brucken fait don à l’abbaye de Wörschweiler, de ses dîmes de « Lendingen » (Léning) avec l’accord de ses suzerains Frédéric de Linange et Henri de Deux-Ponts[1].

Après la sécularisation de l’abbaye, les revenus du monastère passent à la Maison de Deux-Ponts. L’abbaye de Villers-Bettnach refusa de reconnaitre cette sécularisation et continua jusqu’au XVIIIe siècle de nommer des abbés de Wörschweiler qui prétendirent percevoir les revenus lorrains de l’abbaye et en particulier les dîmes de Holving et de Léning ce qui fut la source de nombreux litiges.

En 1721, le duc Gustave-Samuel-Léopold de Deux-Ponts, souhaitant se soustraire aux dépenses nécessaires à la reconstruction des églises de Léning et Holving qui menaçaient ruine, vendit les dîmes de Léning et Holving à la comtesse Dorothée de Nassau-Sarrebruck, épouse du Rhingrave de Dhaun et Puttelange pour la somme de 8000 florins[2].

Ces biens passèrent par héritage à Dominique-Constantin, prince de Loewenstein-Wertheim-Rochefort (1762 -1814), prince possessionné qui en perdit le bénéfice à la Révolution.

Toponymie

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Verneri-Villerium, Werschweiler, Wirtzwiller

Notes et références

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  1. Andreas Neubauer : Regesten des Klosters Werschweiler, Verlag des Historischen Vereins der Pfalz, Speyer 1921
  2. Archiv der Herzog-Wolfgang-Stiftung Zweibrücken, Repertorium IV 04.108

Lien externe

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