Abdallah ben Ismaïl

sultan du Maroc

Moulay Abdallah ben Ismaïl[2] (en arabe : مولاي عبد الله), né le 14 juin 1694 à Meknès et mort le à Fès, est un sultan du Maroc de la dynastie alaouite de mars 1729 jusqu'en , puis du à , de à , de à , de à et d' à 1757.

Abdallah ben Ismaïl
Titre
Sultan du Maroc

(7 ans et 1 mois)
Prédécesseur Moulay Mostadi
Successeur Mohammed ben Abdallah

(4 ans et 2 mois)
Prédécesseur Moulay Mostadi
Successeur Moulay Mostadi

(3 mois)
Prédécesseur Moulay Zine El Abidine
Successeur Moulay Mostadi

(1 an et 4 mois)
Prédécesseur Moulay Mostadi
Successeur Moulay Zine El Abidine

(2 mois et 27 jours)
Prédécesseur Moulay Ali
Successeur Moulay Mohammed

(5 ans, 6 mois et 23 jours)
Prédécesseur Moulay Ahmed
Successeur Moulay Ali
Biographie
Dynastie Alaouite
Nom de naissance Moulay Abdallah
Date de naissance
Lieu de naissance Meknès
Date de décès (à 63 ans)
Père Moulay Ismaïl
Mère Khnata bent Bakkar
Enfants Moulay Ahmed[1]
Sidi Mohammed III
Héritier Mohammed III
Monarques du Maroc

Moulay Abdallah est l'un des fils de Moulay Ismaïl, sultan de 1672 à 1727, et le père de Mohammed III, sultan du Maroc de 1757 à 1790.

Cette période de l'histoire du Maroc est celle d'une intense lutte dynastique entre les héritiers d'Ismaïl.

Origines familiales

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Moulay Abdallah est le fils du sultan Moulay Ismaïl et de son épouse Lalla Khanatha bint Bakkar. Il épouse une femme de la tribu des Chéraga et de leur union nait leur fils ainé Moulay Ahmed[3], le futur Sidi Mohammed III et une fille[4] dont la postérité ne retiendra pas le nom[4].

Biographie

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Naissance et Jeunesse

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Premier règne

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Il fut d'abord proclamé sultan après la mort de son demi-frère le sultan Moulay Ahmed le 5 mars 1729[5]. Les Abids, les Oudaïas, tous les caïds se rassemblèrent et s'accordèrent pour le proclamer nouveau sultan du Maroc[5]. Ils envoyèrent une troupe de cavaliers le chercher à Sijilmassa où il résidait[5]. En même temps, ils écrivent aux Ouléma de Fès les invitant à engager la Bay'a à Moulay Abdallah, ce qu'ils acceptèrent[5].

Moulay Abdallah favorable à sa proclamation s'est rendu à Fès pour sa Bay'a qui devait avoir lieu à la zaouia de Moulay Idriss II à Fès el-Bali[5]. Avec sa cour et son escorte, Moulay Abdallah fit une entrée remarquée par la porte Bab Ftouh[5], mais un homme de son escorte Hamdoun Errousi - que les Fassi reconnurent et poursuivaient pour avoir tué l'un des leurs - calomnia toute la population de Fès devant lui[5], et ayant entendu cela Moulay Abdallah retourna immédiatement à Fès Jdid[5], laissant tout le monde confus[5]. Sa Bay'a eut donc lieu à Fès Jdid et était dirigée par le fiqh Aboul'Ula Idris ben Elmehdi Elmechchat Elmouâfi[5].

Complot des Abid al-Bukhari

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Moulay Abdallah a été déposé pour la première fois en 1734 par les Abid al-Bukhari qui complotaient secrètement sa déposition et son assassinat[6]. L'événement a été déclenché par le meurtre de son frère, Moulay Abdelmalek, ce qui a incité Moulay Abdallah à prendre des mesures drastiques pour venger sa mort et réaffirmer son autorité. Il a ordonné l'exécution de pas moins de 10 000 membres des Abids al-Bukhari, ainsi que la plupart de leurs chefs[7]. Les Abids étaient une force militaire esclave d'origine sub-saharienne, souvent utilisée par les sultans alaouites comme garde du corps et force armée.

À ce moment, les tensions entre le trône alaouite et les Abids avaient atteint un point critique, exacerbées par des rivalités politiques, des conflits de pouvoir et des intrigues au sein de la cour. La révolte des Abids contre le sultan était le point culminant de ces tensions. Ce qui a conduit Moulay Abdallah à prendre la fuite de sa résidence habituelle à Meknès pour se réfugier chez les Mgafras, une tribu puissante, à Oued Noun[8]. Il se réfugie chez ses oncles maternels les Mgafras et y séjourne avec ses fils, Moulay Ahmed[6] et le jeune Sidi Mohammed[6] pendant plus de trois ans jusqu'à ce qu'il soit de nouveau appelé à s'asseoir sur le trône pour la seconde fois[6]. L'exécution massive des Abid al-Bukhari par Moulay Abdallah a non seulement été une mesure de représailles, mais aussi une tentative de rétablir son autorité et de réprimer toute opposition.

Second règne

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Troisième règne

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Quatrième règne

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Cinquième règne

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Notes et références

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  1. Ahmed ben Khâled Ennâsiri (trad. Eugène Fumet), Kitâb Elistiqsâ li-Akhbâri doual Elmâgrib Elaqsâ [« Le livre de la recherche approfondie des événements des dynasties de l'extrême Magrib »], vol. IX : Chronique de la dynastie alaouie au Maroc, Ernest Leroux (lire en ligne), p. 265
  2. Voir les dénominations utilisées dans les ressources bibliographiques.
  3. « Ahmed Al Hassan », sur geni_family_tree (consulté le )
  4. a et b « ? Al Hassan », sur geni_family_tree (consulté le )
  5. a b c d e f g h i et j Ahmad ibn Khalid al-Nasiri, ARCHIVES MAROCAINES Publication de la Mission Scientifique du Maroc, vol. IX, Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne), p. 172-173
  6. a b c et d Ahmad ibn Khalid al-Nasiri, ARCHIVES MAROCAINES Publication de la Mission Scientifique du Maroc, vol. IX, Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne), p. 188
  7. Aḥmad ibn Khālid Salāwī, Kitâb Elistiqsâ li-Akhbâri doual Elmâgrib Elaqsâ (Le livre de la recherche approfondie des évènements des dynasties de l'extrême Magreb). Oeuvre du très-docte savant... chronique de la dynastie Alaouie du Maroc (1631 à 1894), traduite par Eugène Fumey. Quatrième partie, Leroux, (lire en ligne)
  8. Abou El Kacem Zayani, Le Maroc de 1631 à 1812 / de Aboulqâsem ben Ahmed Ezziâni ; publié et traduit par O. Houdas, Paris, Ernest Leroux, (lire en ligne), p. 74

Bibliographie

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