Frédéric Hély d'Oissel

personnalité politique française

Frédéric, baron Hély d'Oissel, né le à Rouen et mort le à Paris, est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Frédéric Hély d'Oissel
Fonctions
Député de la Seine-Maritime
-
Préfet de Maine-et-Loire
-
Conseiller d'État
Titre de noblesse
Baron
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Abdon Patrocle Frédéric Hély d'Oissel
Nationalité
Activités
Famille
Enfants
Victor Hély d'Oissel (d)
Antoine Pierre Hély d'Oissel
Arthur Hély d'Oissel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/162/4)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Biographie

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Il est le fils de Victor Hély, seigneur d'Oissel et de Saint-Étienne-du-Rouvray, conseiller au parlement de Normandie, président de la Chambre des comptes de Normandie, et d'Antoinette Gabrielle de Monginot. Il est le frère de Gabriel Hély de Saint-Saëns.

Pendant la Révolution, il est emprisonné au château de Mesnières de d’ jusqu’au avec sa famille. Il étudie la médecine et devient officier de santé.

Il épouse à Paris, le Adélaïde Brochant, fille de Pierre Jean Brochant et de Marie Constance Lempereur, très riches marchands drapiers.

Ils ont 3 enfants : Léonce Frédéric Victor (juriste), Félix Antoine Pierre (industriel) et Arthur Marie Gabriel (rentier).

Il est propriétaire de l'ancien hôtel de Sourdis et du château du Quesnay.

Il est chevalier de la Légion d'Honneur le et officier le .

Haut fonctionnaire

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Il entre dans l'administration comme auditeur au Conseil d'État le et est nommé le secrétaire général du département de la Seine. Il est nommé préfet de Maine-et-Loire à Angers le et il est créé baron de l'Empire le . Il conserve sa fonction de préfet jusqu'à sa révocation le par le nouveau gouvernement[2].

Préfet, il essaye sans succès de créer un dépôt d’aliénés à Saumur et de créer un dépôt de mendicité dans l'abbaye Saint-Nicolas d'Angers[3].

Hély d'Oissel est en 1817, membre de la commission des liquidations des créances étrangères, avec le baron Mounier et Paulze d'Yvoy. Il est encore, en 1820, de la Commission Cuvier qui a préparé la création de l’Académie royale de médecine[4]. Il est également membre de la Commission pour l'amélioration du sort des aliénés de 1819 à 1822[5].

À la suite de l'épidémie de fièvre jaune en 1821 en Espagne, la France installe en 1822 une Commission sanitaire centrale présidée par Joseph-Marie de Gérando et dont Hély d'Oissel est un des membres avec entre autres Pierre-François Kéraudren et Alexandre Moreau de Jonnès. Il est l'auteur, avec Joseph Marie de Gérando, du Rapport sur l'établissement de nouveaux lazarets, adopté par la Commission sanitaire centrale formée près le ministère de l'Intérieur. Paris, Imprimerie royale, 1822[6]. En ce temps, par ordonnance du est créé le Conseil supérieur de santé, précurseur du Haut Conseil de la santé publique [7]. Hély d'Oissel en sera membre dès le début, [8], puis vice-président et de 1831 à sa mort.

S'occupant des hôpitaux, Hély d'Oissel est en outre de 1820 à 1823 en tête de la Direction des Travaux de Paris. Par la suite il sera président du Conseil des bâtiments civils de 1831 à sa mort[9].

Hély d'Oissel est associé libre de l'Académie de médecine[10].

Conseiller d’État et député

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Le , il est nommé conseiller d'État en service extraordinaire. Il est élu, le , député du 6e arrondissement de la Seine-Inférieure (Neuchâtel en Braye) et jusqu'en 1831. Et Conseiller Général le . D'opinions constitutionnelles, il prend place au centre gauche, combat le ministère Polignac, et fait partie des 221 ; il obtient sa réélection comme député, le . Hély d'Oissel applaudit à la révolution de Juillet, et prend part à l'établissement de la monarchie nouvelle. Commissaire liquidateur de la dette algérienne.

Nommé conseiller d'État en service ordinaire, il doit solliciter le renouvellement de son mandat, qui lui est confirmé le . Il vote en toute circonstance, jusqu'à sa mort, avec la majorité conservatrice, et est réélu une dernière fois, le

Ses connaissances pratiques dans l'administration l'avaient fait choisir au Conseil d'État comme vice-président du Comité de l'intérieur

Manufacture royale des glaces de Saint-Gobain

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Actionnaire de la Manufacture royale des glaces de Saint-Gobain depuis 1807, il en est nommé administrateur en 1830, vice-président le , succédant au cousin de sa femme. Quatre de ses descendants seront également présidents ou vice-présidents de Saint-Gobain, constituant ainsi une dynastie de présidents : son fils Félix Antoine Pierre Hély d’Oissel, Paul et Étienne (deux fils de Félix-Antoine-Pierre) et Pierre (fils d'Étienne).

D'azur, à la croix d'argent, chargée de cinq ancres de sable, une, trois et une, et cantonnée de quatre fers de lance d'or ; au franc-quartier des barons pris dans le conseil d'État.

Bibliographie

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  • Marie-Claude Garnier, La famille Hély d'Oissel : son évolution à travers la vie d'Abdon Patrocle (1777-1833) , thèse de Maîtrise, 103 p., Université de Paris-X - Nanterre, 1992.
  • « Frédéric Hély d'Oissel », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
  • Céline Lambert, Les préfets de Maine-et-Loire, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753525566, lire en ligne).
  • Jean Sibenaler, Les premiers préfets de Maine-et-Loire : naissance d'un département français, ed. Cheminements, (lire en ligne).
  • Guy Levé, la Saga des Hély d'Oissel., 2006

Liens externes

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Notes et références

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  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001513/d_598 » (consulté le )
  2. Sibenaler 2000, p. 123-124.
  3. Lambert 2000.
  4. Pierre Huart et M.J. Imbault-Huart, La première séance de l'Académie Royale de Médecine, in: Bulletin de l'Académie nationale de médecine, 25 mai 1971, note 7, p. 21 [lire en ligne]
  5. Michel Caire, Histoire de la psychiatrie, in: École pratique des hautes études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-Annuaire, Année 2007, Volume 138, Numéro 21 p. 405-410
  6. Pierre-Louis Laget, Les lazarets et l'émergence de nouvelles maladies pestilentielles au XIXe et au début du XXe siècle, in : In Situ, 2, 2002, mis en ligne le 23 avril 2012, consulté le 11 juin 2016. DOI : 10.4000/insitu.1225 [lire en ligne]
  7. http://www.hcsp.fr/explore.cgi/drbn091218.pdf Haut conseil santé publique - 16.12.09
  8. Gazette de Santé, vol 5, 1822, p. 224
  9. Léon Le Grand, « État sommaire des versements faits aux Archives nationales par les ministères… » (version de 1935) - F13 Bâtiments civiles. Site des archives Nationales
  10. Catalogue des livres composant la bibliothèque de feu M. le baron Hély d'Oissel, Paris, 1833