Académie du Gourguillon et des Pierres Plantées

académie littéraire française de Lyon

L′Académie du Gourguillon est une académie littéraire et régionale lyonnaise fondée le 24 juin 1879 par "Nizier Du Puitspelu" (Clair Tisseur). A cette date il en est "le président, le vice-président, le secrétaire, le trésorier, les membres et le public".

Académie du Gourguillon et des Pierres plantées
Histoire
Fondation
Cadre
Zone d'activité
Type
Pays
Organisation
Fondateur
Personnes clés

Deux ans plus tard il nomme les premiers membres et ce n'est qu'en 1885 que l'Académie tient sa première réunion et publie ses statuts « à seule fin de préserver toute vieille bonne tradition lyonnaise »[1].

En 1920, il ne subsiste qu’un seul membre, "Joanny Bachut" (Jean Odile Gros) et elle est inactive. Justin Godart souhaite la faire renaître mais un journaliste qui prétend avoir fait partie de l’ancienne académie, Camille Roy, s’y oppose. Pour éviter toute polémique, Godart, avec Gros, Sallès, Sambardier et Leroudier, fonde le 20 novembre 1920 l'Académie des Pierres Plantées et y siège sous le pseudonyme de "Catherin Bugnard".

Les statuts, écrits par Godart, sont publiés dans l’Almanach des amis de Guignol : « L’académie des Pierres Plantées se proclame la fille respectueuse, quoique non reconnue, de défunte l’académie du Gourguillon »[2].

Elle est renommée en 1953 Académie du Gourguillon et des Pierres Plantées.

Outre de nombreuses pièces du répertoire de Guignol[3] les travaux les plus emblématiques de cette académie sont Le Littré de la Grand'Côte publié pour la première fois en 1894 et La Plaisante Sagesse lyonnaise publié en 1920.

Le Gourguillon et les Pierres-Plantées sont des noms de lieux-dits à Lyon.

Membres modifier

Les académiciens sont nommés par un pseudonyme généralement lié à leur profession ou leur vie privée.

Membres
Nom Pseudonyme Qualité
Académie du Gourguillon[4]
Louis Bon Morel de Voleine Petrus Violette, Seigneur des Guénardes journaliste et écrivain
Clair Tisseur Nizier du Puitspelu, Dessinandier à la réforme écrivain et architecte
Jules Coste Glaudius Canard, Porte-Plume publiciste et homme politique
Gaspard André Joannès Mollasson, Dessinandier en bâtisse architecte
Eugène André Athanase Duroquet, Veloutier fabricant veloutier
Auguste Bleton Mami Duplateau, Guimpier historien local, auteur d'études sur Lyon
Jean-Baptiste Louis Guy le fils Ugin, élève de Saint-Pierre, peintre en couleurs peintre et graveur
Adrien Storck Gérôme Coquard, Suppot de la Coquille imprimeur-éditeur
Jean-Odile Gros Joanny Bachut professeur d’anatomie à la faculté de médecine, président d'honneur de la société des Amis de Guignol
Jean Dumond Benoît Cachemaille directeur de la Caisse d'Epargne
Claudius Prost Jean Marie Mathevet écrivain
Edouard Aynard Pater Familiasse banquier, député et créateur du Musée des Tissus
Ennemond Trillat Pierre Pothin Croquenote musicien
Joseph Garin Marius Bardoire avocat
Académie des Pierres-Plantées
Justin Godart Catherin Bugnard avocat, député et sénateur, maire de Lyon
Antoine Sallès Tony Bonrencontre avocat, écrivain, député, conseiller général
Pétrus Sambardier Pétrus Batillon journaliste, écrivain
Emile Leroudier Glaudius Mathevet dessinateur, écrivain
André Latreille Auguste Plante-Vigne[5] historien et universitaire
Louis David Chaon Grattepierre géologue, universitaire, président du Musée Guimet
Joseph-Ernest Vial Joseph Lèchevin pharmacien
Eugène Vial Thomas Bazu avocat, premier conservateur du Musée Gadagne
Jean Vermorel Joannès Papelard critique littéraire et écrivain, secrétaire de Justin Godart, archiviste de la ville de Lyon

Notes et références modifier

  1. Glaudius Canard, Athanase Duroquet et Gérôme Coquard, Mémoires de l'Académie du Gourguillon, Hachette BNF, (ISBN 978-2-01-363551-6)
  2. Collectif, Almanach des amis de Guignol : 1922, Lyon, éd. audin imprimerie, 172 p., p. 47.
  3. Joseph Lavarenne, Nous autres les Gones, Lyon, Chronique sociale de France, , 144 p., p. 108 :

    « Vers le même temps s'était fondé l'Académie du Gourguillon qui regroupait une dizaine d'érudits et d'artistes et dont l'histoire demanderait toute une autre conférence. L'Académie du Gourguillon publia aussi ses "classiques" ; et plusieurs des œuvres qu'elle a éditées sont entrées dans le répertoire »

  4. Tancrède de Visan (préf. Jules Claretie), Le Guignol Lyonnais, Paris, Bloud et Cie,
  5. François Varillon et Charles Ehlinger, Beauté du monde et souffrance des hommes, Bayard Adulte, , 544 p. (ISBN 9791036325168, lire en ligne)


Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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