L'acadianité est le caractère de ce qui est acadien[1], généralement par allusion au peuple acadien.

Dans les Provinces maritimes, on considère généralement tous les francophones comme des Acadiens[2] et même un certain nombre d'anglophones car ils sont en fait des Acadiens anglicisés[3]. Au Québec, un Acadien est plutôt défini, dans un sens large, comme tout francophone ayant un accent acadien ou ayant une affinité acadienne, soit par naissance, soit par alliance[3].

Le nombre d’Acadiens est toujours à prendre avec précautions à cause de la définition même de l’acadianité, qui change d’une région à l’autre, ainsi que des sentiments personnels et de la qualité des sources. Plus de la moitié des Québécois correspondant à la définition locale d’un Acadien ne sont pas au courant de leurs origines[3] et la plupart en font la découverte en faisant leur arbre généalogique[réf. nécessaire]. Selon le recensement effectué par Statistique Canada en 2011, il y avait 115 900 Acadiens au pays[4]. À la question « origine ethnique », la plupart des gens correspondant à la définition d’un Acadiens s’identifient volontairement comme « Français » ou « Canadien ». Il existe plusieurs raisons à cette situation mais la principale étant que l’option Acadien ne figurait pas sur le formulaire auparavant[5]. Depuis, le nombre d’Acadiens déclarés ne cesse de grimper, sans lien avec l’augmentation réelle de la population[5]. Une enquête réalisée par la firme Léger Marketing en 1989 a déterminé que près d’un Québécois sur sept, soit près d’un million, est d’origine acadienne[3]. Plusieurs auteurs confirment cette information, dont les généalogistes Bona Arsenault et Adrien Bergeron, ce dernier affirmant qu’il y a en fait plus d’un million d’Acadiens au Québec[3].

Plusieurs auteurs ont écrit sur l'acadianité. Selon Melvin Gallant, « le niveau d'identité d'une région pourrait se mesurer à l'ampleur de son vacarme »[6], par allusion au Tintamarre.

Notes et références

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  1. Yves Cormier, Dictionnaire du français acadien 56, Montréal, Fides, (ISBN 978-2-7621-3010-2), p. 57-58.
  2. Murielle K. Roy et Jean Daigle (dir.), L'Acadie des Maritimes : études thématiques des débuts à nos jours, Moncton, Centre d'études acadiennes, Université de Moncton, (ISBN 2-921166-06-2), partie 4, « Démographie et démolinguistique en Acadie, 1871-1991 », p. 141.
  3. a b c d et e Pierre-Maurice Hébert, Les Acadiens du Québec, Montréal, Éditions de L’Écho, (ISBN 2-920312-32-4), p. 427.
  4. « Origine ethnique », sur Statistique Canada (consulté le ).
  5. a et b Roy et Daigle (1993), op. cit., p. 144.
  6. Melvin Gallant, Le pays d'Acadie, Moncton, Éditions d'Acadie, , 206 p. (ISBN 2760000516), p. 82

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Isabelle Violette, Dominique Pépin Fillion et Marc-André Bouchard, « L'Acadianité redéfinie », dans Michelle Landry, Dominique Pépin-Fillion et Julien Massicotte, L'état de l'Acadie, Montréal, De Dusso Éditeur, (ISBN 978-2-925079-22-4), p. 14-16.

Articles connexes

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