Accident ferroviaire de Saint-Georges-sur-Meuse

Accident ferroviaire de Saint-Georges-sur-Meuse
Image illustrative de l’article Accident ferroviaire de Saint-Georges-sur-Meuse
Une automotrice AM96 SNCB, identique à celle impliquée dans l'accident.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypeCollision entre deux trains
SiteLa Mallieue (Saint-Georges-sur-Meuse) sur la ligne 125 (Liège-Namur)
Coordonnées 50° 22′ nord, 5° 13′ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilAM96 SNCB
CompagnieSNCB et Infrabel
Lieu d'origineGare de Liège-Guillemins
Lieu de destinationGare de Namur
Passagers40f
Morts3
Portés disparus0
Blessés10
Survivants37

Géolocalisation sur la carte : Belgique
(Voir situation sur carte : Belgique)

L'accident ferroviaire de Saint-Georges-sur-Meuse s'est déroulé sur la ligne 125 d'Infrabel qui relie Liège et Namur, dans la nuit du vers 23 h, lorsqu'une automotrice de train de voyageurs de type AM96 de la société nationale des chemins de fer belges a percuté un train de fret à hauteur de Saint-Georges-sur-Meuse, dans la province de Liège, en Belgique.

La cause est la négligence du conducteur qui n'a pas respecté un feu rouge lui intimant de s'arrêter[1].

Le bilan humain est de 3 morts et 10 blessés.

Description des trains modifier

Le train de voyageurs est un InterCity AM96 SNCB de la société nationale des chemins de fer belges qui circulait sur la ligne 125 d'Infrabel, en provenance de Liège et à destination de Namur.

Déroulement modifier

Peu avant 23 h, le train InterCity D quitte la gare d'Engis en direction de la gare de Haute-Flône. Arrivé à hauteur de Saint-Georges-sur-Meuse il a passe un feu de deux lumières orange, intimant au conducteur de réduire sa vitesse jusqu'à l'arrêt, mais celui-ci ne réagit pas[2]. Le train passe ensuite un signal rouge qui lui impose normalement de s'arrêter, mais il le franchit[3]. Apercevant alors le train de marchandises, le conducteur actionne le freinage d'urgence[4], mais il est trop tard. La collision a lieu vers 23 h 0 à une vitesse de 88 km/h. L'accident fait 3 morts et 10 blessés.

Enquête modifier

Conducteur modifier

À la suite d'une enquête, il sera démontré que le conducteur est responsable de l'accident mais n'était pas sous l'emprise de drogue ou d'alcool[5].

Signaux modifier

L'arrêt du train de marchandises avait été provoqué par un impact de foudre : par mesure de sécurité, les signaux de la section concernée étaient passés au rouge. Les signaux couvrant la zone occupée par le train de marchandises ont fonctionné convenablement[6].

Système TBL 1 modifier

Les résultats de l'enquête démontreront que la zone n'était pas équipée de système de sécurité TBL 1 alors que cela avait été prescrit pour l'ensemble du réseau d'Infrabel à la suite de l'accident ferroviaire de Buizingen, survenu en 2010 sur la ligne 96. Le rôle principal du TBL 1 est d'éviter le passage d'une signalisation imposant l'arrêt immédiat. Le système stoppe immédiatement le train par un frein d'urgence et renforce la sécurité sur le réseau ferré belge[7].

Victimes modifier

La plaque commémorative en mémoire des victimes de l'accident, édifiée à Saint-Georges-sur-Meuse.

Le , une cérémonie d'hommage aux victimes est organisée dans la commune de Saint-Georges-sur-Meuse avec la création d'un mémorial pour les 3 victimes de l'accident[8].

Premier accident (3 juillet 2008) modifier

La section de ligne entre les gares de Bas-Oha et Hermalle-sous-Huy avait déjà été le théâtre d'une collision frontale entre un train de marchandises et un train de voyageurs en 2008. À h 48, un train InterCity de Namur à Liers circulant à pleine vitesse fait face à un signal rouge. Ne parvenant pas à freiner à temps, il talonne les aiguillages menant à la voie adjacente où un train de marchandises attend d'accéder au raccordement de l'usine de chaux. Deux personnes sont grièvement blessées et plusieurs légèrement[9].

Malgré les similitudes entre les deux accidents, celui-ci trouve sa cause dans un défaut de fonctionnement du signal qui aurait dû afficher deux lumières orange pour avertir le conducteur que le signal suivant serait rouge. Néanmoins, les conclusions du rapport de ce premier accident mentionnent déjà l'absence de système TBL1 à cet endroit[9].

Notes et références modifier

  1. « Collision à Saint-Georges-sur-Meuse: les images d'un accident tragique », sur RTBF (consulté le )
  2. Marc Bechet, « Accident à Saint-Georges-Sur-Meuse: Le conducteur du premier train aurait aperçu le signal », sur La Libre.be (consulté le )
  3. Belga avec rédaction en ligne, « Accident ferroviaire à Saint-Georges-sur-Meuse: le conducteur du train aurait freiné trop tardivement », sur La Libre.be (consulté le )
  4. DH Les Sports+, « Accident de train à Saint-Georges-sur-Meuse : le conducteur seul en cause », sur DH Les Sports +, (consulté le )
  5. R. T. L. Newmedia, « L'expert a rendu son rapport sur l'accident de train à Saint-Georges-sur-Meuse: le conducteur seul en cause », sur RTL Info, (consulté le )
  6. « Collision entre un train de voyageurs et l'arrière d'un train de marchandises le 5 juin 2016 (version 1.1 - 28/02/2018) 03-07-2008 » [PDF], sur Organisme d'Enquête sur les Accidents et Incidents Ferroviaires (consulté le ).
  7. DH Les Sports+, « Accident ferroviaire à Saint-Georges-sur-Meuse: pas de système de sécurité TBL1+ », sur DH Les Sports +, (consulté le )
  8. Didier De Hoe, « Saint-Georges: un monument en mémoire du drame ferroviaire », sur lavenir.net (consulté le )
  9. a et b « Collision frontale entre deux trains le jeudi 03-07-2008 » [PDF], sur Organisme d'Enquête sur les Accidents et Incidents Ferroviaires (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier