Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy

magistrat et homme politique français
Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy
Biographie
Naissance
Décès
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CrisenoyVoir et modifier les données sur Wikidata
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Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy, né le à Paris et mort le au château de Crisenoy, est un magistrat, administrateur et homme politique français.

Biographie modifier

Famille modifier

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy, écuyer, naît à Paris le . Il est baptisé le lendemain dans l'église Saint-Eustache. Il est le fils d'Étienne Pascal Gigault de Crisenoy (1720-1788), écuyer, fermier général de 1763 à 1777 et de Marie Clémence Allen (morte en 1763)[1],[2].

Sa famille est fraîchement anoblie. Achille Étienne Marie est du troisième degré noble mais est né roturier, parce qu'à sa naissance son grand-père n'était pas encore anobli, n'étant secrétaire du roi que depuis 19 ans[3]. La filiation suivie remonte à Jean Gigault, marchand chapelier à Toucy cité en 1695. Le fils de ce dernier, Étienne Gigault, fermier général de 1757 à 1763 est anobli par son office de secrétaire du roi acheté en 1737. Son fils, Étienne Pascal Gigault de Crisenoy, est le père d'Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy[1].

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy a un frère, Charles Catherine Marie Gigault de Roselle, baptisé à Paris le , qui est conseiller au Châtelet en et conseiller au Parlement de Paris à partir du . Il meurt en 1784[4].

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy épouse Charlotte Tourolle le , à Paris. Née à Paris le , elle est la fille de Claude Charles Dominique Tourolle (1733-1779), secrétaire du roi, premier valet de chambre du Dauphin, maréchal des logis de la Dauphine et de son épouse Marie Charlotte Chuppin (1743-1774)[2].

Carrière modifier

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy devient conseiller au Châtelet le . Il est ensuite conseiller au Parlement de Paris à partir du [1],[2].

Il est maître des requêtes du à la Révolution[1],[2].

Sous le Directoire, il est élu député de la Seine-et-Marne au Conseil des Anciens le 22 germinal an V () mais son élection est annulée après le coup d'État du 18 fructidor an V ()[1],[2]. Il se retire alors à Crisenoy[5].

Sous le Consulat, il est membre du conseil général de la Seine-et-Marne, de 1800 à 1802[6]. Il est à la tête d'une grande fortune foncière et figure en onzième place sur la liste des propriétaires les plus imposés de son département[7].

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy meurt au château de Crisenoy le [1],[2]. Son épouse Charlotte Tourolle meurt dans le même château le [2].

Descendance modifier

Achille Étienne Marie Gigault de Crisenoy et son épouse Charlotte Tourolle ont trois fils :

  • Étienne Charles, baron Gigault de Crisenoy, né le , mort à Paris le , colonel, maire de Crisenoy, baron héréditaire, officier de la Légion d'honneur sous la Restauration, d'où postérité[1],[6], dont son petit-fils Pierre de Coubertin[3],[8] ;
  • Hippolyte Michel Girault de Crisenoy, né à Paris le et mort dans la même ville le , capitaine, chevalier de la Légion d'honneur sous la Restauration, d'où postérité[1],[6] ;
  • Amédée Prosper Girault de Crisenoy, né le 5 thermidor an III () et mort au château de Crisenoy le , sans alliance[6].

Références modifier

  1. a b c d e f g et h Félix 1990, p. 182.
  2. a b c d e f et g Nicolas 1998, p. 188.
  3. a et b Nicolas 1998, p. 190.
  4. Félix 1990, p. 183.
  5. Nicolas 1998, p. 37.
  6. a b c et d Nicolas 1998, p. 189.
  7. Anne-Marie Boursier et Albert Soboul, « La grande propriété foncière à l'époque napoléonienne », Annales historiques de la Révolution française, vol. 245, no 1,‎ , p. 405–418 (DOI 10.3406/ahrf.1981.4256, lire en ligne, consulté le ).
  8. Geoffroy de Navacelle, « Pierre de Coubertin et la Normandie », Études normandes, vol. 43, no 1,‎ , p. 17–26 (DOI 10.3406/etnor.1994.2117, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Joël Félix, Les magistrats du Parlement de Paris 1771-1790 : Dictionnaire biographique et généalogique, Paris, Sedopols, , 240 p. (ISBN 2-904177-14-0).
  • Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes de l'Ancien Régime (1771-1789) : Dictionnaire prosopographique, Paris, École des Chartes, coll. « Mémoires et documents de l'École des Chartes » (no 51), , 399 p. (ISBN 2-900791-21-9).