L'acier naturel est le métal obtenu par les procédés d'affinage de l'acier à partir de fonte, en la chauffant avec du charbon de bois[note 1], au-delà de 900 °C dans une atmosphère oxydante et de manière à en brûler une partie du carbone.

C'est au XVe siècle que se développent les principales techniques d'obtention d'acier naturel : méthodes catalane, wallonne, comtoise, osmonde, bergamasque, champenoise, etc. On recense, en effet, 6 ou 7 types de modes opératoires, sans parler des variantes locales selon la qualité de la fonte, laquelle dépendait étroitement du minerai utilisé (avec ou sans phosphore, notamment)[2].

Suivant les méthodes, l'acier est plus ou moins hétérogène et chargé en scories : on procède alors à un cinglage pour améliorer les caractéristiques du métal. Cette opération a donné le nom de forge à toutes les usines exploitant ce procédé.

Ce procédé a disparu progressivement après l'invention du puddlage dans lequel un four à réverbère chauffe la fonte.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. L'usage du charbon de bois permet une proximité entre le métal et le combustible. L'adoption de la houille est une rupture dans les procédés et on constate, « surtout après 1856 […] la mutation qui s'opère entre les aciers dits naturels fabriqués au charbon de bois dans les Pyrénées ou les Alpes, et les nouveaux aciers puddlés à la houille[1]. »

Références modifier

  1. Jean VIAL, L’industrialisation de la Sidérurgie 1814-1864, éd. Mouton, Paris - La haye -1967, cité par J. Corbion, § Acier de forge
  2. Jacques Corbion (préf. Yvon Lamy), Le savoir… fer — Glossaire du haut-fourneau : Le langage… (savoureux, parfois) des hommes du fer et de la zone fonte, du mineur au… cokier d'hier et d'aujourd'hui, 5, [détail des éditions] (lire en ligne), § Affinage

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