Aconit (corvette)

corvette des Forces navales françaises libres puis de la Marine nationale française (1941-1947)

FFL Aconit (K 58)
illustration de Aconit (corvette)
l'Aconit de retour au port le 14 mars 1943 après avoir coulé 2 sous-marins le 10 mars.

Autres noms HMS Aconite
Type Corvette
Classe Flower
Histoire
A servi dans Pavillon des forces navales françaises libres Forces navales françaises libres
 Royal Navy
Chantier naval Ailsa Shipbuilding Company, Troon
Commandé
Lancement
Armé
Statut 1947 : retiré du service
1947 : rendu à la Royal Navy
Caractéristiques techniques
Longueur 62,7 m
Maître-bau 9 m
Tirant d'eau 2,7 m
Déplacement 950 tonnes
Propulsion Machine à vapeur
4 cylindres, triple expansion
Vitesse 16 nœuds (30 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 1 canon de marine de 4 pouces BL Mk IX
1 canon de marine de 2 livres QF
2 canons de 20 mm Oerlikon
2 mitrailleuses Hotchkiss
1 mortier anti-sous-marins Hérisson (24 coups)
4 lanceurs de grenades anti-sous-marine (60 coups)
Pavillon France

L’Aconit est une corvette des Forces navales françaises libres (FNFL) qui a participé à la Seconde Guerre mondiale, issue de la flotte de la Royal Navy. Sous les ordres du lieutenant de vaisseau Jean Levasseur, l’Aconit s'est rendu célèbre pour avoir détruit deux sous-marins allemands lors de la seule journée du en escortant le convoi HX 228. Il est avec le sous-marin Rubis, l'un des deux navires fait compagnon de la Libération. Rendue aux Britanniques en 1947, la corvette est revendue la même année à une société privée et sert pour la chasse à la baleine. Le navire est mis à la casse en 1967.

Historique modifier

Profil de l’Aconit en 1942.

Cette corvette, du type britannique Flower[Note 1] a été construite par le chantier naval Ailsa Shipbuilding Company en Écosse. Elle est l'une des neuf unités armées par les FNFL sur les 267 construites.

Opérations modifier

Seconde Guerre mondiale modifier

Deux sous-mariniers allemands capturés le 11 mars 1943.

Durant la Seconde Guerre mondiale, l{'}Aconit escorte 116 convois, passant 728 jours à la mer[1].

Le , l'Aconit fait partie d'une flottille FNFL commandée par le vice-amiral Muselier et composée du sous-marin Surcouf et des corvettes Mimosa et Alysse qui rallie Saint-Pierre-et-Miquelon à la France libre[1].

Du au , l'Aconit escorte à travers l'Atlantique nord le convoi HX 228 avec le groupe d'escorte B3[2]. Ce convoi, de 61 cargos, part de New York le 28 février 1943 à destination de Liverpool. Le Groupe d'escorte britannique B3, composé de quatre destroyers et quatre corvettes dont trois FNFL (outre l'Aconit, les deux corvettes Renoncule et Roselys), le prend en charge au large de Terre-Neuve. L'escorte est renforcée par le porte-avions d'escorte USS Bogue et ses deux destroyers.

Le , l'Aconit éperonne l'U-444 vers le milieu de la nuit. Le matin, la corvette attaque au canon l'U-432[1] et l'achève en l'éperonnant de son étrave, coulant le même jour deux sous-marins allemands, les deux seuls sous-marins coulés lors de ce combat naval. Le convoi perdra lui quatre cargos et un escorteur[Note 2].

La corvette Aconit est faite Compagnon de la Libération[3] et décorée de la Croix de guerre 1939-1945 et elle reçoit la médaille de la Résistance française. L’Aconit a aussi reçu une citation de la part de l'Amirauté britannique. Son commandant, le lieutenant de vaisseau Jean Levasseur, est également Compagnon de la Libération[4]

Après la guerre modifier

Après la guerre, il est utilisé comme navire école avant d'être rendue à la Royal Navy le et rebaptisé HMS Aconite[1]. Quelques mois plus tard, en , il est revendu à une société civile qui l'emploie à la chasse à la baleine[1].

Il est envoyé pour la ferraille en , à Bruges[1].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Toutes les corvettes de ce type, y compris celles attribuées aux FNFL, portent un nom de fleur ; ici l'Aconit napel. Les français respectent cette règle, pour 6 des 9 corvettes, mais avec des appellations françaises, Aconit, Renoncule, Mimosa, Alysse, Renoncule et Lobélia. Les trois autres recevront les noms de Cdt Detroyat (ex-Coriander), Cdt Drogou (ex-Chrysantheum) et Cdt D'Estienne d'Orves (ex-Lotus). Ces trois dernières auront Freetown comme port d'attache.
  2. Les durs combats menés de mars à mai dans la Bataille de l'Atlantique en marquent le tournant, les marines alliées commencent à prendre l'ascendant sur les U-boote.

Références modifier

  1. a b c d e et f Marine & Histoire, Hors-série n° 28, Les corvettes Flower, chiens de berger de l'Atlantique nord, 2016, Lela Presse, pages 45-53, (ISSN 1280-4290).
  2. Jorgen Rohwer, Chronology of the war at sea 1939-1945, the naval history of world war two, Chatham Publishing Ltd, 3e édition révisée, 2005, 532 pages, (ISBN 9781861762573) page 236.
  3. Fiche de référence sur le site de l'Ordre de la Libération, [1].
  4. Fiche Biographique sur le site de l'Ordre de la Libération, [2].

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Ouvrages généraux
Sur ce type de corvettes
  • (en) J. McKay, J. Harland, The Flower Class Corvette Agassiz, Londres, Conway Maritime Press, 2004 (ISBN 978-0851779751).
Sur l’Aconit elle-même
  • Michel Bertrand, Les Escorteurs de la France libre, Paris, Presses de la Cité, 1984 (ISBN 978-2-258-01444-2).
  • Michel Bertrand, La Marine française au combat, 1939-1945 - Tome 1 : Des combats de l'Atlantique aux FNFL, Paris ; Limoges, Charles-Lavauzelle, 1982 (ISBN 978-2-70250-002-6).
  • Henri Bernay, Double victoire de la corvette "Aconit" ; Edition Rouff Collection "Patrie" N° 38 Mai 1947, 24 pages.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier