Adèle de Champagne

reine de France
(Redirigé depuis Adèle De Champagne)

Adèle, Alix ou Alice de Champagne, née vers 1140 et morte le à Paris, est reine des Francs par son mariage avec Louis VII de France. Elle est fille du comte de Champagne et de Blois Thibaut IV et de Mathilde de Carinthie.

Adèle de Champagne
Illustration.
Adèle de Champagne, Louis VII et leur fils Philippe dans une enluminure du XIVe siècle.
Fonctions
Reine des Francs

(19 ans, 10 mois et 5 jours)
Couronnement
en la cathédrale Notre-Dame de Paris
Prédécesseur Constance de Castille
Successeur Isabelle de Hainaut
Biographie
Dynastie Maison de Blois
Date de naissance vers 1140
Date de décès
Lieu de décès Paris (France)
Père Thibaut IV de Blois
Mère Mathilde de Carinthie
Conjoint Louis VII de France
Enfants Philippe II Auguste
Agnès de France

Elle est donc la sœur du comte de Champagne Henri Ier le Libéral, du comte de Blois Thibaut V, de Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Reims, et d'Étienne, comte de Sancerre.

Biographie

modifier

Adèle de Champagne devient la troisième épouse de Louis VII le et est sacrée le jour-même. Ce dernier n'a pas eu de fils de ses deux premiers mariages, le premier avec Aliénor d'Aquitaine qu'il avait fait annuler en 1152 et le second avec Constance de Castille, morte en 1160.

Confirmation par Adèle reine de France - Archives nationales - K-25-D pièce n°9.

Elle donne au roi deux enfants :

Sa position de mère de l'héritier tant attendu lui donne une influence importante sur son mari et lui permet de favoriser sa famille. Ses frères Henri Ier de Champagne et Thibaut V de Blois deviennent en 1164 les gendres du roi en épousant respectivement Marie et Alix de France, filles de Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine, et son troisième frère Guillaume aux Blanches Mains est pourvu du diocèse de Chartres en 1164.

Avec la maladie du roi, son fils Philippe est sacré roi le et associé au trône. Une lutte de pouvoir éclate entre la reine et son fils, et Philippe négocie son mariage avec Isabelle de Hainaut pour se ménager des alliés au sein des comtes de Flandre et de Hainaut et contrebalancer l'influence du clan de Blois-Champagne. Louis VII meurt le et Philippe lui succède. Il se réconcilie avec sa mère, qui tente de rompre le mariage avec Isabelle, mais la naissance d'un héritier fait échouer ses manœuvres.

Lors de son absence en croisades, Philippe Auguste lui confie la régence du royaume. Au retour du roi, en 1192, la reine Adèle s'efface et participe à la fondation d'abbayes, telle l'abbaye du Jard. Elle participe également au règlement d'un différend entre l'abbaye de Pontfraud et un seigneur voisin[1]. Elle meurt en et est inhumée dans l'église abbatiale de Pontigny, près d'Auxerre.

Généalogie simplifiée

modifier

Dans la fiction

modifier
Vitrail de l'église de Cudot représentant la reine douairière Adèle rendant visite à sainte Alpais.
  • Jean Maumy, Le Duel des reines : Aliénor d'Aquitaine, Adèle de Champagne [roman historique], L'Harmattan, 2016.

Notes et références

modifier
  1. « Acte Ad 89 - H 2402 - 6 », sur Sigilla (consulté le ).

Bibliographie

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Auguste Bailly, Les Grands Capétiens, Paris, 1952.
  • Ivan Gobry, Louis VII, Paris, 2003.
  • Louis Mexandeau, Les Capétiens, Lausanne, 1969.
  • Marcel Pacaut, Louis VII et son royaume, Paris, 1978.
  • Régine Pernoud, Aliénor d'Aquitaine, Paris, 1978.
  • Yves Sassier, Louis VII, Paris, 1991.
  • Abbé Suger, Histoire du roi Louis VII, Paris, 1887.
  • Berthold Zeller et Achille Luchaire, Les Capétiens du XIIe siècle, Louis VI et Louis VII, Extraits de Suger, des chroniques de Saint-Denis, des lettres de saint Bernard, etc., Paris, 1882.

Bibliographie complémentaire

modifier
  • Jean Dufour, « Adèle de Champagne, troisième femme de Louis VII, une reine méconnue », dans Reines et princesses au Moyen Âge: Actes du cinquième colloque international de Montpellier-Université Paul-Valéry (24-), Les Cahiers du C.R.I.S.M.A., 2001, Volume 1, p. 35-41 [lire en ligne].

Liens externes

modifier