Adalbert de Beaumont

artiste-peintre et littérateur

Adalbert Marc de La Bonninière de Beaumont né à Paris le [1] et mort à Boulogne-Billancourt le [2] est un peintre, dessinateur et céramiste français.

Adalbert de Beaumont
Eugène Giraud, Adalbert de Beaumont (1855),
Paris, BnF.
Titre de noblesse
Vicomte
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Adalbert Marc de La Bonninière de BeaumontVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Père
Fratrie
Parentèle
Autres informations
Maître

Biographie

modifier

Famille

modifier

Né dans une famille aisée, Adalbert Marc de La Bonninière de Beaumont est le fils de Marc-Antoine de Beaumont (1763-1830) et le neveu du maréchal Louis Nicolas d’Avout, dit Davout, prince d’Eckmüh[3].

Voyages

modifier

En 1836, Adalbert de Beaumont voyage jusqu'au Cap Nord[3].

Entre 1834 et 1854, il se rend fréquemment dans le bassin méditerranéen[3]. En 1843-1844, il séjourne en Égypte[3].

Mosquée de Mimaret, Trébizonde (L'Illustration, no 331, 1849).

Fabrique de céramique

modifier

Adalbert de Beaumont crée en 1863[4] une fabrique de céramique dans le jardin du Palazzo Persico à Boulogne-sur-Seine, sous la raison commerciale de son ami Eugène Victor Collinot[3]. Il présente ses créations dans les expositions du palais de l'Industrie et à l’Exposition universelle de 1867[3]. Collinot développe dans cette petite entreprise un enseignement pratique pour adolescents, un apprentissage aux méthodes pédagogiques modernes[5].

Planche 4 de Collinot et A. de Beaumont, Ornements de la Perse, Paris : Canson et Cie, 1880.

Adalbert de Beaumont publie livres et dessins issus de ses nombreux voyages[3]. Il y témoigne d'un goût original pour l’architecture et la nature[3]. Il montre un intérêt marqué pour l'art industriel[6], dans le sillage de Léon de Laborde[7].

Avec la publication en 1861 de planches ornées de motifs japonisants dans son Recueil des dessins pour l’art et l’industrie en collaboration avec Collinot, Adalbert de Beaumont joue un rôle important pour la diffusion du japonisme en France[5].

Notes et références

modifier
  1. Paris, État civil reconstitué, vue 32/101.
  2. Acte de décès à Boulogne-Billancourt, n° 190, vue 26/82.
  3. a b c d e f g et h C. Bouchon, Astrées polygonales, galérites pyramidales, sycomores « arrondis comme des dômes », palmiers « élancés comme des minarets » : Le Caire d’Adalbert de Beaumont, in Le Caire dessiné et photographié au XIXe siècle [en ligne] (Paris, 2013). DOI : https://doi.org/10.4000/books.inha.4893.
  4. R. Labrusse, Théories de l’ornement et « Renaissance orientale » : un modèle ottoman pour le XIXe siècle ?, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 154e année, N. 1, 2010, pp. 301-336, p. 334. DOI : https://doi.org/10.3406/crai.2010.92808.
  5. a et b Sabine Pasdelou, Du japonisme à l’asiatisme : une céramique de demi-luxe pour tous (France, 1861-1939). Art et histoire de l’art. Université Paris Nanterre, 2016. tel-01674417.
  6. S. Pasdelou, « Former les jeunes au dessin sur support céramique : capitalisation des connaissances et action sociale au sein de la fabrique Collinot & Cie », Artefact [En ligne], 2 (2014), mis en ligne le , consulté le . DOI : https://doi.org/10.4000/artefact.8919.
  7. G. Maag Georg,« Les machines ne sont rien sans l'art ». De l'union des arts de l'industrie, du comte de Laborde, et les réactions de la presse, Romantisme, 1983, no 41. La machine fin-de-siècle. pp. 41-56. DOI : https://doi.org/10.3406/roman.1983.4653.

Annexes

modifier

Bibliographie

modifier
  • Chantal Bouchon, « Adalbert de Beaumont (Paris 1809-Boulogne 1869), du cap Nord à l’aventure céramique », Sèvres, 12, 2003, pp. 33-43.
  • Chantal Bouchon, « Voyage, ornement, industrie : Adalbert de Beaumont saisi par l’Orient », in: Rémy Labrusse (dir.), Purs décors ? Arts de l’Islam, regards du XIXe siècle, Paris : Les Arts décoratifs/Musée du Louvre, 2007, pp. 242-255.

Liens externes

modifier