Adam Falkenstein

assyriologue

Adam Falkenstein, né le à Planegg et mort le à Heidelberg, est un épigraphiste et assyriologue allemand, spécialiste de la langue sumérienne.

Biographie modifier

Les textes sumériens archaïques modifier

Adam Falkenstein est un Bavarois, né le à Planegg[1]. Il fait ses études au lycée de bénédictins de l'abbaye de Scheyern, où il est initié à l'Orient ancien par Simon Landersdorfer, assyriologue et futur évêque de Passau. Il soutient sa thèse sur le sumérien à l'université de Leipzig[2].

Il traduit des textes littéraires néo-babyloniens de Warka conservés dans les musées berlinois[2]. Ces deux publications des Literarische Keilschrifttexte aus Uruk et des Haupttypen der sumerischen Beschwörungen, qui restent longtemps un ouvrage de base sur les incantations sumériennes, l'intègrent à la communauté scientifique[1].

En 1936, avec les Archaische Texte aus Uruk, il publie les premiers textes archaïques sumériens alors connus[3]. Il établit une chronologie des textes sumériens fondés sur une chronologie de l'écriture[1], selon des critères qu'il établit, mais dont on s'aperçoit plus tard qu'ils créent des confusions. Il considère que l'écriture sumérienne est à ses débuts une logographie, ce qui est débattu[3].

Universitaire reconnu modifier

Il participe, en tant que philologue, à huit campagnes de la mission archéologique allemande à Warka, avant et après la Seconde Guerre mondiale[2], dans les années 1930 et 1950. Il est aussi arabisant[1].

Il est professeur dans les universités de Munich (1933), Berlin (1937) et Göttingen (1940)[2]. En 1943, il est enrôlé dans l'armée et envoyé à l'ambassade allemande d'Ankara. À son retour en Allemagne, il est arrêté et emprisonné jusqu'en 1946[1].

Il retrouve en 1947 son poste à Göttingen[1] puis est nommé à Heidelberg en 1949. Il y fait le reste de sa carrière[2] et y fait rayonner l'assyriologie. Il devient membre de nombreuses sociétés savantes allemandes[1],[4].

C'est un spécialiste de premier plan du sumérien, dont il étudie la grammaire, le vocabulaire et la littérature[2]. Il étudie en particulier l'histoire de la langue sumérienne, établissant un cadre chronologique et cherchant à déceler les influences akkadiennes[1].

Publications (de) modifier

  • Literarische Keilschrifttexte aus Uruk, Berlin, Zu Beziehen Durch die vorderasiatische Abteilung der Staatlinchen Museen, , 28 p. (lire en ligne).
  • Haupttypen der sumerischen Beschwörungen, Leipzig, J.-C. Hinrichs, coll. « Leipziger semitische Studien / Neue Folge » (no 1-2), .
  • Archaische Texte aus Uruk, Berlin-Lepizig, , 216 p. (présentation en ligne, lire en ligne).
  • Topographie von Uruk, 1, Uruk zur Selenkidenzeit, Leipzig, O. Harrassowitz, , 58 p. (lire en ligne).
  • Grammatik der Sprache Gudeas von Lagaš, Roma, Pontificium Institutum biblicum, 1949-1950 (lire en ligne).
  • Das Sumerische, Leiden, Brill, .

Références modifier

  1. a b c d e f g et h (de) Dietz-Otto Edzard, « Zum Tode von Adam Falkenstein (17.9.1906—15.10.1966) », Zeitschrift für Assyriologie und Vorderasiatische Archäologie, vol. 59,‎ , p. 1–10 (ISSN 1613-1150, DOI 10.1515/zava.1969.59.1.1, lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d e et f Ève Gran-Aymerich, « Falkenstein, Adam (1906-1966) », dans Les chercheurs de passé : 1798-1945. Aux sources de l'archéologie, Paris, CNRS éditions, , 2e éd. (1re éd. 2001), 1271 p. (ISBN 978-2-271-06538-4, lire en ligne), p. 786-787.
  3. a et b Jean-Jacques Glassner, Écrire à Sumer : L'invention du cunéiforme, Paris, éditions du Seuil, coll. « L'Univers historique », , 304 p. (ISBN 9782020385060, présentation en ligne), p. 55-57, 72-73.
  4. André Parrot, « Nécrologie. », Syria - Archéologie, art et histoire, vol. 44, no 3,‎ , p. 451–454 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier