Adelaide Cairoli

patriote italienne
Adelaide Cairoli
Adelaide Cairoli
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 65 ans)
MilanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
italienne ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Conjoint
Carlo Cairoli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Benedetto Cairoli
Ernesto Cairoli (d)
Enrico Cairoli (d)
Giovanni Cairoli (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Statut
Plaque commémorative

Adelaide Bono, dite Cairoli (née à Milan le , morte dans la même ville le ) est une patriote italienne. Elle est la mère des frères Cairoli et elle est considérée comme le modèle de la « mère de la nation »[1] incarnant l'avancée intellectuelle féminine dans l'Italie du XIXe siècle.

Biographie modifier

Adelaide Bono est la fille aînée de Francesca Pizzi et du comte Benedetto Bono de Milan, premier commissaire de la République cisalpine, comte de l'Empire et conseiller d'état du royaume d'Italie.

Orpheline de son père à l'âge de 5 ans, elle étudie auprès des sœurs du Collège royal de Vérone, recevant une profonde éducation religieuse.

À l'âge de 18 ans, elle épouse, le Carlo Cairoli de 28 ans son aîné, veuf et père de deux enfants. Elle fait sa connaissance après avoir vécu quelque temps dans la maison Cairoli de Pavie transformée partiellement en hôpital afin de se soigner d'une maladie. Carlo Cairoli est un professeur de chirurgie estimé de Pavie, aux idées patriotiques et catholique pratiquant.

De leur mariage naissent huit enfants : Benedetto Angelo Francesco le , Maria Teresa Rachele Alessandra le , Teresa Caterina Emilia le , Ernesto Maria Carlo né le , Luigi Giovanni Fedele le , Carlo Benedetto Enrico le , Giovanni Massimiliano le et Carolina, morte quelques mois après sa naissance.

Femme de grande culture et généreuse, elle s'occupe personnellement de l'éducation de ses enfants en les orientant vers l'amour de la société et les sentiments patriotiques. Elle finance des journaux patriotiques, elle accueille un salon politique et littéraire et elle correspond avec les intellectuels de l'époque.

Son mari Carlo Cairoli meurt à Gropello le , en tombant de sa voiture alors que l'état-major général autrichien du général d'Aspre a installé son quartier général dans la villa de Gropello.

Elle fait face avec réaliste à la situation économique difficile de la famille réussissant à limiter le lourd passif accumulé par son mari par des ventes périodiques des terrains.

À la suite des dispositions testamentaires du défunt, Adelaide est nommé tutrice de ses enfants mineurs et Giovanni Battista Magenta, un ami de Cairoli, est nommé protuteur.

Adelaide Cairoli meurt le après une longue maladie qui la force à rester couchée. Elle est enterrée dans le tombeau familial à Gropello Cairoli.

Hommage modifier

Le , la municipalité commande un monument à sa mémoire qui est inauguré à Gropello. La statue du florentin Girolamo Masini en marbre blanc, représente la femme, debout, regard fier et triste. À la cérémonie de pose de l’œuvre sont présents son fils Benedetto, le seul survivant des frères et futur Premier ministre, de nombreux patriotes mazziniens et garibaldiens et des représentants de la gauche démocratique italienne, parmi lesquels Agostino Bertani, Antonio Maffei, le député Felice Cavallotti et d'autres autorités du Royaume. Lors des discours de la cérémonie, Adealide est comparée à une nouvelle Niobé.

À Milan, sur la façade de la maison natale, via Bigli, une plaque portant l'inscription rappelle « Adelaide Bono Cairoli / Parmi les itale madri forte / qui naquit le  ».

D'elle Giuseppe Garibaldi dit :

« L'amour d'une mère pour ses enfants ne peut même pas être compris par les hommes ... Avec des femmes pareilles une nation ne peut pas mourir »

Bibliographie modifier

  • (it) Ad Adelaide Cairoli, le donne italiane, Premiata Tipografia Alla Minerva, 1873
  • (it) Ginevra Almeriggi, Famiglia e patria : (Adelaide Cairoli), Stamp. Reale Della Ditta G. B. Paravia e C. Edit., 1896
  • (it) Adelaide Cairoli, Adelaide Cairoli e i suoi figli: lettere dal 1847 al 1871, R. Cortina, 1960
  • (it) Emma Scaramuzza, Dalle madri della patria alla cittadinanza sociale. Il caso lombardo in Terzo incontro Sissco sulla storiografia contemporaneistica in Italia, Bologne, 22-24 settembre 2005, texte en ligne
  • (it) Giulia Cavallari Cantalamessa, Alcune lettere di Adelaide Bono Cairoli, in Miscellanea di studi storici in onore di Antonio Manno,Turin, 1912
  • (it) Erminia Ghiglione Giulietti (a cura di), Adelaide Cairoli e i suoi figli, Lettere inedite dal 1847 al 1871, Milano-Roma, 1952
  • (it) Marina D'Amelia, Adelaide Cairoli in Italiane Dall'Unità d'Italia alla prima guerra mondiale, Presidenza del Consiglio dei Ministri Dipartimento Per Le Pari Opportunità, 2003 volume en ligne
  • (it) Gigliola De Martini, L'iconografia di Adelaide Cairoli, in «Museo in Rivista. Notiziario dei Musei Civici», n. 1, Pavie, 1998
  • (it) Maria Magni, Adelaide Cairoli, Turin, Società Subalpina Editrice, 1943.

Notes et références modifier

Liens externes modifier

Sources modifier