Adelobotrys scandens

Adelobotrys scandens est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Melastomataceae.

Adelobotrys scandens
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type de Adelobotrys scandens collecté par Fusée-Aublet en Guyane
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Malvidées
Ordre Myrtales
Famille Melastomataceae
Tribu Merianieae
Genre Adelobotrys

Espèce

Adelobotrys scandens
(Aubl.) DC., 1828

Synonymes

Selon Tropicos (22 septembre 2024)[1]

  • Davya scandens (Aubl.) Naudin
  • Melastoma scandens Aubl. - Basionyme

Selon GBIF (22 septembre 2024)[2]

  • Davya scandens (Aubl.) Naudin
  • Iaravaea scandens (Aubl.) Scop.
  • Melastoma scandens Aubl. - Basionyme
  • Rhexia scandens (Aubl.) Rich.
  • Rhexia scandens (Aubl.) Rich. ex DC.
  • Xeracina scandens (Aubl.) Raf.

Description

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Adelobotrys scandens est une plante grimpant jusqu'à 5-6 m. Les rameaux, les nervures primaires des feuilles en dessous et l'hypanthe sont modérément à densément pourvus de poils bifides. Le pétiole est généralement long de 1-2 cm. Le limbe mesure 3,5- x 2-4,5 cm, est de forme elliptique-ovée à elliptique, à apex aigu à subacuminé, à base obtuse à arrondie-tronquée, obscurément serrulée et ciliée avec des poils simples, sur les deux surfaces éparses à modérément appressées-séparées avec des poils simples, dessus glabrescent, 5-nervures.

L'inflorescence est généralement longue de 1-2 cm, compacte et subombellée, feuillée-bractée, avec des pédicelles de 0,5-1 mm de long. L'hypanthium est long de 4 mm. Le calice est long de 1,3-1,4 mm avec des lobes oblongs de 0,3-0,4 mm de long, les dents externes légèrement saillantes. Les pétales sont blancs mesurant 12,5 × 7 mm. Les étamines sont légèrement dimorphes. Les thèques sont longues d'environ 8 mm ou 5 mm Le connectif est long de 0,4-0,6 mm, avec un appendice ascendant long de 1,7-2,5 mm et émoussé ou à peine émarginé[3].


En 1953, Lemée en propose la description suivante de Adelobotrys scandens :

« A. seandens Dec. (Melastoma s. Aubl., Davya s. Naud. dans Sagot) . Liane à tiges grêles volubiles radicantes poilues-ferrugineuses (les jeunes poils d'abord bleuâtres puis décolorés ou roussâtres) ; feuilles de 0,1-0,07, sur 0,02-0,04, ovales brièvement acuminées, à base arrondie, membraneuses, poilues en dessus, hérissées-ferrugineuses en dessous sur les nervures, à poils épars par ailleurs, 5-nervées, denticulées ; fleurs blanches sessiles en capitules multiflores denses avec bractées, calice longuement poilu; capsule roussâtre ovoïde, longue de 5-6 mm. sur 4-5, légèrement 5-sillonnée, subtronquée au sommet. - Maroni (Saint-Jean : R. Benoist). »

— Albert Lemée, 1953[4].

Répartition

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Adelobotrys scandens est présent de la Colombie amazonienne à l'Amazonie inférieure du Brésil, en passant par le Suriname, la Guyane, l'Équateur, et le Pérou[3].

Écologie

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Adelobotrys scandens pousse dans les forêts pluviales de basse altitude[3].

Protologue

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Adelobotrys scandens par Aublet (1775) 1. Baie renfermée dans le calice. - 2. Baie coupée en travers. - 3. Calice ouvert. Diſque. Baie. - 4. Baie ouverte en cinq valves. Pivot du placenta.[5]

En 1775, le botaniste Aublet a décrit Adelobotrys scandens et en a proposé le protologue suivant[5] :

« 20. MELASTOMA (ſcandens) caule & foliis pilofis, floribus albis, terminatricibus. (Tabula 172.)

Melaſtoma minima ſcandens, ſarmento tenui, foliis quinque-nerviis, ovatis, ciliatis, oppoſitis. Brow. Jam. pag. 220.


Planta caules plures, ſarmentoſos, volubiles, tetragonos, villoſos, ſupra truncos arborum ſparſos, è radice emittens. Folia oppoſita, petiolata, ovata, acuta, ſubſerrata, quinque-nervia, utrinque hirſuta, pilis rufeſcentibus. Flores terminales, corymboſi ; corymbis trifloris. Corolla alba. Stamina decem. Pericarpium : bacca exſucca, calice recondita, quinque-locularis, & quinque-valvis, valvulis ab apice ad baſim dehiſcentibus.

Florebat Maio.

Habitat in ſylvis. prope ripam fluvii Sinemarienſis.


LE MéLASTOME grimpant. (PLANCHE 172.)

Cette plante croît au pied des arbres, ſur les troncs deſquels elle répand ſes rameaux ; elle eſt toute couverte de poils rouſſâtres. Ses feuilles ſont oppoſées, ovales, légèrement dentelées, terminées par une pointe, & marquées par cinq nervures longitudinales. On les a représentées de grandeur naturelle.

Les fleurs ſont placées à l'extrémité des rameaux ; elles ſont ramaſſées par petits bouquets dont chacune des branches porte trois fleurs.

Le calice eſt en forme de coupe ; il eſt arrondi à ſa partie inférieure, & un peu au deſſous de ſon limbe il forme un lobe qui s'évaſe, & ſe termine par cinq dentelures. -

Les pétales ſont cinq, blancs, ovales, attaches par un onglet entre les dentelures du calice.

Les étamines, au nombre de dix, ſont rangées ſur un diſque au deſſous de l'inſertion des pétales ; leur filet eſt un peu courbe, & porte une anthère avec laquelle il eſt articulé par l'angle de ſa partie inférieure qui eſt fourchu, elle eſt à deux bourſes qui s'ouvrent en deux valves.

Le piſtil eſt un ovaire arrondi, ſurmonté d'un style, termine par un stigmate obtus.

L'ovaire devient une capsule renfermée dans le calice ; elle eſt à cinq loges & dans ſa parfaite maturité, elle ſe partage en cinq valves. Les semences quelle contient ſont très menues ; quand elles ſont tombées, on trouvé dans ſon milieu un corps à cinq angles Ou étoient attachées les ſemences & les membranes qui formoient les cloiſons.

J’ai trouvé cette plante bien au-dela des habitations des Galibis qui ſont ſur les bords de la rivière de Sinémari.

Elle étoit en fleur & en fruit au mois de Mai. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

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  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 22 septembre 2024
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 22 septembre 2024
  3. a b et c (en) J.J. Wurdack, S. Renner et T. Morley, FLORA OF THE GUIANAS : Series A: Phanerogams - Fascicle 13 - 99. MELASTOMATACEAE, Konigstein, Koeltz Scientific Books, p. 35
  4. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 655 p., p. 183
  5. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 435-436

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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