Adriaen Isenbrant
Adriaen Isenbrant[1] (entre 1480 et 1490 - , Bruges), est un peintre de la Renaissance flamande. L'identification réalisée à l'occasion de l'Exposition des Primitifs flamands et d'Art ancien de Bruges en 1902[2] par Georges Hulin de Loo d'Adriaen Isenbrant au Maître de la Vierge des Sept Douleurs n'a pas été contestée à l'époque. Le corpus d'œuvres qui lui a été de ce fait attribué a été complété en 1933 par Friedländer[3], puis par différents critiques jusqu'à constituer un important catalogue. Cependant, à la suite de l'exposition de Bruges de 1998 « Bruges et la Renaissance », l'historien d'art Lorne Campbell a attribué les peintures conservées à la National Gallery de Londres traditionnellement données à Isenbrant à Albert Cornelis. C'est ainsi que, par exemple, la Madeleine dans un paysage, huile sur panneau de chêne, 41,4 × 32,2 cm, The National Gallery, Londres, inv. NG 2585, figure maintenant sous le nom d'Albert Cornelis dans le catalogue The sixteenth century Netherlandish Paintings with French paintings before 1600 publié en 2014 par le musée[4].
Naissance |
Vers 1480-90 Bruges |
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Décès | |
Autres noms |
Ysenbrandt, maître de la Vierge des Sept Douleurs |
Activité |
peintre |
Lieu de travail | |
Influencé par |
On trouve mention d'Adrien Isenbrant en 1510 lorsqu'il entre dans la guilde des peintres de Bruges. Dans sa notice nécrologique de 1551, il est mentionné qu'il a reçu le titre honorifique de meester, ce qui témoigne d'une carrière prolifique, parallèlement à des postes d'importance au sein de la guilde.
Selon H. Pauwels[5], il avait probablement un grand atelier spécialisé dans les sujets religieux et les peintures de dévotion car sa production est abondante.
En 1520, il participe à la création des décors de l'Entrée triomphale de l'empereur Charles Quint à Bruges.
Antonius Sanderus loue la maîtrise de l'artiste dans le rendu des visages et indique qu'il a été l'élève de Gérard David. Cependant, cette assertion est réfutée par le fait qu'il était déjà maître lorsqu'il s'installa à Bruges[6].
Œuvres
modifierAucun tableau d'Adriaen Isenbrant n'étant signé ou documenté, le catalogue de ses œuvres reste hypothétique[7].
Adriaen Isenbrant
modifier- Vierge des Sept Douleurs, Église Notre-Dame, Bruges (fig. 1).
- Vierge à l'enfant, Huile sur panneau 31,5 x22,5 cm Fondation Bemberg, Toulouse
- Lamentation sur le Christ mort, huile, 37 x 40 cm, Musées royaux des beaux-arts, Anvers, inv. 571.[réf. 1]
- Portrait de Paulus de Nigro, 1518, huile sur bois, 34,5 × 27,5 cm, Groeningemuseum, Bruges, inv. 0000.GRO1280.I.[réf. 2]
- Triptyque avec Madone, saint Jean Baptiste et saint Jérôme, huile sur panneaux, 92 x 69,7 cm, Groeningemuseum, Bruges, inv. 0000.GRO1376.I.[réf. 3]
- Triptyque avec présentation au temple, 1510, huile sur panneaux, 42,6 x 60,5 cm, Sint-Salvatorskathedraal, Bruges, inv. 0301.S.034.[réf. 4]
- Triptyque de l'Assomption de la Vierge, huile sur bois de chêne, hauteur : 115 cm, panneau central : 86 cm, volets : 37 cm, Musée national du Moyen Âge, Paris, inv. Cl.23758.[réf. 5]
- Repos pendant la fuite en Égypte, huile sur panneau, 28,1 x 38,5 cm, Museum voor Schone Kunsten, Gand, inv. 1914-CE.[réf. 6]
- Christ de douleur, huile sur panneau, 46 x 29 cm, Museo Nacional del Prado, Madrid, inv. P02818.[réf. 7]
- Pieta, Église San Gil Abad, Burgos[réf. 8].
- Vierge à l'Enfant, huile sur panneau, tondo Ø 21,2 cm, Museu Nacional Machado de Castro, Coimbra, inv. MNMC 3351.[réf. 9]
- Christ couronné d'épines et Vierge de pitié, huile sur toile transféré du bois, 105,4 x 92,7 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York, inv. 04.32 (fig. 2).[réf. 10]
- Homme pesant des pièces d'or, huile sur bois, 50,8 x 30,5 cm, avec bandes latérales de 4,5 cm à gauche et à droite, The Metropolitan Museum of Art, New York, inv. 32.100.36.[réf. 11]
- Triptyque de la vie de la Vierge, huile sur panneaux, panneau central 31,4 x 25,7 cm, panneaux latéraux 31,4 x 12,7 cm, The Metropolitan Museum of Art, New York, inv. 13.32a–c.[réf. 12]
- L'Adoration des mages, huile sur bois, 33,5 cm × 27,4 cm, collection Michal et Renata Horstein, Musée des beaux-arts de Montréal, inv. 2012.49.[réf. 13]
- Mariage mystique de sainte Catherine, huile sur panneau, Alte Pinakothek, Munich, inv. 13191 (fig. 3).[réf. 14]
- Sainte Madeleine lisant, huile sur bois, 36,2 x 28,4 cm, Dijon, musée des beaux-arts de Dijon[8]
Adriaen Isenbrant et Joachim Patinier
modifier- Repos pendant la fuite en Égypte, huile sur panneau, 91,4 x 71,1 cm, The Huntington Library, San Marino, inv. 26.94.[réf. 15]
Atelier d'Adriaen Isenbrant
modifier- Adam et Éve, huile sur panneau de chêne, 48,6 x 37,8 cm, Fine Arts Museums of San Francisco, inv. 1962.10 (fig. 4).[réf. 16]
Attribuée à Adriaen Isenbrant
modifier- Vierge à l'Enfant, huile sur toile, 94 x 68,6 cm, The Huntington Library, San Marino, inv. 26.90 (fig. 5).[réf. 17]
Attribution douteuse
modifierGalerie
modifier-
1. Vierge des Sept Douleurs, église Notre-Dame, Bruges. -
2. Christ couronné d'épines et Vierge de pitié, The Metropolitan Museum of Art, New York. -
3. Mariage mystique de sainte Catherine, Alte Pinakothek, Munich. -
4. Adam et Éve, Fine Arts Museums of San Francisco. -
5. Vierge à l'Enfant, The Huntington Library, San Marino.
Notes et références
modifierNotes
modifier- Adriaen, Adrian, ou Adrien ; Isenbrant, Ysenbrant, ou Ysenbrandt.
- Cf. Bruges 1902 : exposition de tableaux flamands des XIVe siècle, XVe siècle et XVIe siècle, catalogue critique, Gand, 1902.
- L'ouvrage a été traduit en anglais. Cf. Friedländer 1974.
- Cf. Campbell 2014, p. 276-297.
- Cf. MRBAB 1963.
- Cf. Till-Holger Borchert, « Adrien Isenbrant » dans Bruges 1998, p. 120.
- Cf. Bruges 1998, p. 120-122.
- « collections du musée des beaux-arts de dijon - Affichage d'une notice », sur mba-collections.dijon.fr (consulté le )
- François Daulte, La Collection Bentinck-Thyssen aux Musées de l’Etat du Grand-Duché de Luxembourg, Bibliothèque des Arts, Lausanne, , p. 4
- Vente Sotheby's
Références
modifier- Notice Flemish Primitives
- Notice Flemish Primitives
- Notice Flemish Primitives
- Notice Flemish Primitives
- Notice du musée
- Notice Flemish Primitives
- Notice du musée
- Cf. Raphael Pic, « Fièvre flamande dans l’Espagne très Catholique », Muséart, no 53, , p.90.
- Notice du musée
- Notice du musée
- Notice du musée
- Notice du musée
- Notice du musée
- Information Wikimedia
- Notice du musée
- Notice du musée
- Notice du musée
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Le siècle de Bruegel : La peinture en Belgique au XVIe siècle, Bruxelles, Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique, , p. 116–117.
- Hilliard T. Goldfarb, « La collection Hornstein, un tableau majeur d'un primitif flamand », Revue M du Musée des beaux-arts de Montréal, , p. 12-13 (ISSN 1715-4820)
- (en) Max J. Friedländer, Early Netherlandish Painting : The Antwerp mannerists Adriaen Ysenbrant., vol. XI, Leiden, A. W. Sijthoff, , 126 p. (ISBN 90-286-0202-X).
- Till-Holger Borchert in: Maximiliaan J. P. Martens (dir.) (dir.), Bruges et la Renaissance : De Memling à Pourbus, Bruges, Ludion - Flammarion - Stichting Kunstboek, , p. 320.
- (en) Lorne Campbell, The sixteenth century Netherlandish paintings with French paintings before 1600, Londres, National Gallery Company, , p. 276-297.
Données numériques
modifier- Base de données BALaT (Belgian Art Links and Tools) : C. Périer-D'Ieteren, ISENBRANT, Adrian, in Dictionnaire des peintres belges..
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :