Agathon Léonard

sculpteur français
Agathon Léonard
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Paris
Sépulture
Nom de naissance
Agathon Léonard Van Weydeveldt
Pseudonyme
Agathon LéonardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Académie des beaux-arts de Lille,
École des beaux-arts de Paris
Mouvement
Distinction

Léonard Agathon Van Weydeveldt dit Agathon Léonard, né le à Lille[1] et mort le à Paris (14e arrondissement), est un sculpteur d'origine belge naturalisé français.

Biographie modifier

Après ses études d'art à l'Académie des beaux-arts de Lille, puis à l'École des beaux-arts de Paris, Agathon Léonard s'installe durablement à Paris où après avoir exposé au Salon de 1868, il adhère à la Société des artistes français en 1887, puis à la Société nationale des beaux-arts en 1897.

Très impliqué dans le courant du style Art nouveau, il expose de nombreuses pièces (médaillons, statuettes de bronze et céramiques) finement travaillées, notamment lors de l'Exposition universelle de 1900 à Paris où il présente le célèbre surtout du Jeu de l’écharpe en biscuit de porcelaine de Sèvres. Pour ce dernier, il recevra une médaille d'or.

Il pratique aussi le marbre, et travaille le quartz et l’ivoire. Ses œuvres sont principalement centrées autour de la figure humaine, surtout féminine[2].

En 1901, il est nommé Rosati d'honneur[3].

Distinction modifier

Agathon Léonard est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du [4].

Œuvres modifier

Surtout du Jeu de l'Echarpe modifier

Ce surtout est une commande de la Manufacture de Sèvres datant de 1898, alors qu'elle souhaite renouveler sa production et s'adapter aux goûts de ses contemporains. C'est Alexandre Sandier qui choisit le sujet. Il est composé de quinze figures féminines, alliant le goût 1900 avec des influences néo-grecques, et notamment avec une référence aux Tanagras. Ces figures présentent toutes des attitudes différentes, mais sont toutes reliées à la danse et à la musique. Elles rappellent aussi les danses de Loïe Fuller et Isadora Duncan, deux pionnières de la danse moderne. Néanmoins, l'inspiration est principalement antique : pour preuve, les figures portent une robe plissée aux manches évasées qui évoque les tuniques antiques[5].

Deux versions d'étude en haut-relief, exposées au Petit Palais, rappellent des scènes de bas-reliefs antiques puisque les figures sont collées à un fond. Les traits expressionnistes dans la terre montrent une recherche de mouvement, avec la création de courbes et contre-courbes très étudiées typiques de l'esthétique Art Nouveau. C'est en 1897 que Léonard Agathon présente dix reliefs en terre au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts qui étaient à l'origine produits pour un projet de décor de foyer d'opéra, n'ayant jamais vu le jour. C'est à ce moment que Sandier, impressionné, décide de lui passer commande[6].

Collections publiques modifier

Au Danemark modifier

En France modifier

Le pilleur d'épaves, 1907, bronze, Nantes, musée des beaux-arts.

Expositions modifier

Galerie modifier

Notes et références modifier

  1. « acte de naissance no 1611 », sur les archives départementales du Nord (consulté le ), p. 435.
  2. Des sculptures animalières lui sont souvent attribuées à tort, elles sont l'œuvre d'Alexandre Léonard.
  3. Archives de Fontenay aux Roses, « Rosati d'Honneur depuis 1892 » [PDF], sur fontenay-aux-roses.fr (consulté le ).
  4. « Le dossier de Légion d'honneur d'Agathon Léonard », sur La base de données Léonore des archives nationales (consulté le ).
  5. Administrateur Axecibles, « Agathon LÉONARD, Danseuse à l’écharpe - 1898 - Musée La Piscine », sur Roubaix La Piscine, (consulté le )
  6. Millon, « Léonard Agathon Cote et prix | Millon », sur www.millon.com (consulté le )
  7. « Etude pour le surtout du « Jeu de l’Echarpe » : Danseuse à l'écharpe vue de dos | Paris Musées », sur www.parismuseescollections.paris.fr (consulté le )
  8. Notice de l'œuvre sur le site du musée d'Art et d'Industrie.

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Dictionnaire Bénézit
  • Ingelore Böstge, Emmanuelle Héran, Agathon Léonard : le geste « Art nouveau », Musée d'art et d'industrie de Roubaix, Paris, Somogy, 2003, (ISBN 978-2-85056-636-3)
  • Pierre Kjellberg, Les bronzes du XXe siècle, dictionnaires des sculpteurs, éditions de l'Amateur, p. 433.

Liens externes modifier