Agent zéro zéro

film sorti en 1996 américain réalisé par Rick Friedberg

Agent zéro zéro ou L'Agent secret se découvre au Québec (Spy Hard) est une parodie de film d'espionnage américain réalisé par Rick Friedberg, et co-écrit par ce dernier avec l'aide de son fils, Jason Friedberg, et de l'ami de ce dernier, Aaron Seltzer. Il sort en 1996.

Agent zéro zéro
Description de l'image Agent zéro zéro 5.webp.
Titre original Spy Hard
Réalisation Rick Friedberg
Scénario Rick Friedberg
Dick Chudnow
Jason Friedberg
Aaron Seltzer
Musique Bill Conti
Acteurs principaux
Sociétés de production Hollywood Pictures
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Comédie, parodie
Durée 81 minutes
Sortie 1996

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

L'introduction du film est chantée par l'artiste comique "Weird Al" Yankovic, et c'est le premier film à être écrit par Jason Friedberg et Aaron Seltzer , qui ont ensuite écrit et réalisé des films parodiques tels que Sexy Movie, Big Movie, Spartatouille et Disaster Movie. Le titre du film est une parodie de Die Hard. Le film a été réalisé par Rick Friedberg qui a produit avec Doug Draizin et Jeffrey Konvitz. Le film est sorti le 24 mai 1996 par Buena Vista Pictures sous la bannière Hollywood Pictures et a reçu des critiques négatives de la part des critiques. Si beaucoup ont loué le jeu d'acteur de Nielsen et son humour, la plupart ont trouvé le scénario, l'histoire et la réalisation décevants. Il a rapporté 84 millions de dollars, pour un budget de 18 millions.

Synopsis

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Nick Laren est un agent secret des États-Unis, membre de la Secret Service Agency. Accompagné par sa partenaire Victoria Dahl, il fait exploser l'hélicoptère du général Rancor qui constitue une menace pour son pays. Victoria meurt dans l'opération.

Quinze ans plus tard, le général Rancor qui a survécu menace à nouveau la paix mondiale : il est sur le point de lancer un missile, mais il lui manque un circuit électronique. Barbara Dahl, la fille de Victoria, intervient pour contrecarrer ses plans, mais échoue et se fait capturer.

Mis au courant de la situation, des dirigeants de la Secret Service Agency font appel à Nick, qui s'est retiré de l'agence. D'abord réticent, il finit par accepter lorsqu'il apprend que Barbara a été capturée. Une piste le mène à Los Angeles, où une tueuse tente de l'assassiner dans la chambre de son hôtel. Il trouve un préservatif publicitaire pour une boite de nuit dans le sac à main de la femme. Il s'y rend, et croise Veronique Ukrinsky, la fille du professeur qui a conçu le circuit électronique nécessaire à Rancor. Il rencontre le professeur et l'emmène dans une maison refuge.

Il finit par découvrir où se trouve la base de Rancor : l'île de Kikiree. Il débarque pour délivrer Barbara, mais se fait capturer par les gardes. Il arrive à se libérer, et une bagarre s'ensuit. Le missile est finalement envoyé, avec Rancor attaché à la tête, et il explose dans l'atmosphère sans faire de dégât au sol.

Fiche technique

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Distribution

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VF (Version Française); VQ (Version Québécoise)

La version française n'a été utilisée qu'au cinéma et en VHS. Le DVD français contient le doublage québécois[4].

Parodies

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Liste des parodies[5]

Production

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Séquence de titres

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"Weird Al" Yankovic chante la chanson titre et dirige la séquence titre. Il s'agit d'une parodie des séquences titre des films de James Bond conçues par Maurice Binder, en particulier Opération Tonnerre de 1965, avec des arrière-plans multicolores, des silhouettes, des femmes dansant avec des armes à feu et un texte "ondulé". De plus, une légende urbaine raconte que pendant l'enregistrement du thème d' Opération Tonnerre, Tom Jones a tenu la note finale de la chanson assez longtemps pour s'évanouir. Yankovic l'a tenue si longtemps que sa tête a explosé. À l'origine, Yankovic avait prévu de boucler la note à la longueur requise, mais en studio, il a découvert qu'il était capable de tenir la note suffisamment longtemps pour qu'aucune boucle ne soit nécessaire[6]. La séquence a ensuite été incluse dans Weird Al" Yankovic: The Ultimate Video Collection, bien que, pour des raisons juridiques, tous les crédits et titres aient dû être supprimés, à l'exception de celui du film et de Yankovic lui-même.

Pré-production

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Écriture[5]

La phase d’écriture de Agent zéro zéro a été marquée par une collaboration entre plusieurs scénaristes, dont Rick Friedberg, le réalisateur du film, ainsi que Dick Chudnow, Jason Friedberg et Aaron Seltzer, tous impliqués dans la création de la comédie parodique.

Le film s’inscrit dans la tradition des parodies de films populaires des années 80 et 90, en particulier des films d'espionnage, notamment ceux de la saga James Bond. L'écriture du film s’est donc centrée sur la déconstruction de ces genres, en utilisant des gags visuels, des dialogues absurdes et des personnages caricaturaux. L'objectif était de prendre les éléments familiers des films d'espionnage – comme les méchants diaboliques, les gadgets exagérés et les scènes d’action spectaculaires – et de les tourner en dérision.

Les scénaristes ont adopté une approche "gag par gag", où chaque scène était une nouvelle occasion de parodier un cliché de film d'espionnage ou d'action. Le processus d’écriture était donc très axé sur l’accumulation de références humoristiques et sur l’utilisation d’un comique visuel, avec l’intention de maintenir un rythme rapide tout au long du film.

Le film est structuré autour de l'humour absurde caractéristique de Leslie Nielsen dans ses rôles de comédies, comme Y a-t-il un flic... ?. Ainsi, les scénaristes ont mis un point d'honneur à garder des dialogues qui soient à la fois loufoques et rapidement livrés, avec des jeux de mots et des références à des films contemporains. Des scènes iconiques de films comme Rambo, Pulp Fiction, Jurassic Park, et même Maman, j'ai raté l'avion sont parodiées, le tout dans une optique de parodie qui devient de plus en plus évidente au fur et à mesure que l’histoire avance.

Une des particularités du film réside dans l’utilisation de la musique, notamment le générique d’ouverture, chanté par Weird Al Yankovic, un célèbre humoriste et chanteur connu pour ses parodies de chansons populaires. L’ajout de cette chanson et de son style irrévérencieux a renforcé l’atmosphère de satire du film, marquant une phase d’écriture où l’humour décalé était recherché à chaque niveau de la production.

L’écriture de Spy Hard s’inspire clairement des précédentes œuvres de Friedberg, comme ses collaborations avec les frères Zucker dans Y a-t-il un flic... ? (1988), où l’humour visuel et les parodies de films d’action étaient au cœur de la narration. Cependant, Agent 00,0 se distingue par une volonté de cibler non seulement les films d’espionnage classiques mais aussi des œuvres récentes et très populaires de la culture cinématographique des années 90, ce qui a permis d’ajouter des références à des films comme Pulp Fiction et Jurassic Park.

Casting[7]

La phase de casting de Agent zéro zéro a été marquée par des choix de comédiens qui étaient non seulement capables de jouer dans des films comiques, mais aussi d'incarner les stéréotypes des films d'espionnage et d'action tout en les parodiant. Le film, une comédie burlesque, a été mené par Leslie Nielsen, qui était la star incontestée du projet, mais il a également réuni plusieurs autres acteurs notables de l'époque.

Le rôle principal de l'espion maladroit, Dick Steele, a été attribué à Leslie Nielsen, célèbre pour ses rôles dans des films de comédie parodique comme Y a-t-il un flic... ?. Nielsen, avec son style d’humour absurde et son expression faciale inébranlable, a apporté au film une touche unique. Son talent pour la comédie visuelle et son timing comique ont été essentiels pour le succès du film, car il parodiait le héros d’espionnage tout en restant un personnage central sympathique et comique.

Nicollette Sheridan (Veronique Ukrinsky), bien connue pour son rôle dans la série télévisée Desperate Housewives, a incarné le rôle de la belle espionne, Veronique Ukrinsky. Dans le film, son personnage est un cliché de l'héroïne sexy et intrigante des films d'espionnage, souvent une figure essentielle dans les parodies des films de James Bond. Le casting de Sheridan ajoutait à la dynamique de parodie, car elle jouait à la fois l’archétype de la "femme fatale" et se moquait de celui-ci en même temps.

L'acteur Andy Griffith (Général Rancor), célèbre pour ses rôles dans des séries télévisées comme The Andy Griffith Show, a joué le rôle du général Rancor, le méchant du film. Le casting d’un acteur de ce calibre pour le rôle d'un méchant exagéré apportait une dimension supplémentaire au film, car Griffith a parfaitement équilibré l'humour et l’absurdité de son personnage. Son rôle parodique de méchant, souvent pris très au sérieux dans les films d'espionnage, a renforcé le côté caricatural du film.

Marcia Gay Harden (Miss Chevelus), qui a plus tard remporté un Oscar pour son rôle dans Pollock (2000), a joué le rôle de Miss Chevelus. Elle apporte une touche de sophistication et d'ironie dans un rôle parodique qui critique les figures féminines souvent vues dans des films d'espionnage et d'action. Sa performance a permis d'ajouter une dynamique intéressante à la distribution.

Le film met en vedette plusieurs autres personnages secondaires, souvent des caricatures des archétypes des films d’action:

  • John Ales (Tamul), un autre personnage de l’espionnage parodique.
  • Barry Bostwick (Norman Coleman), une autre figure du monde de l’espionnage.
  • Hulk Hogan, qui joue son propre rôle dans un cameo, une autre caractéristique des films parodiques de cette époque.

Une touche unique dans le casting fut celle de "Weird Al" Yankovic, le célèbre humoriste et parodiste musical, qui a chanté le générique d’ouverture. Cette inclusion renforce le ton léger et décalé du film et montre l’importance de l'humour musical et des références de la culture pop dans l'écriture et la direction du film.

En somme, le casting a été crucial pour définir le ton du film : un mélange de comédiens expérimentés dans les rôles sérieux et parodiques, avec des apparitions de célébrités de l’époque. Chaque acteur apportait sa propre touche comique, ce qui a permis de construire une parodie réussie des films d’espionnage.

Le tournage de Agent zéro zéro a eu lieu dans un cadre qui mettait en valeur l’humour parodique du film, avec une attention particulière portée aux scènes d’action exagérées et aux références à des films emblématiques. Le tournage a eu lieu principalement en Californie, dans des studios et des lieux extérieurs adaptés à la création d'une atmosphère de film d'espionnage tout en permettant une comédie burlesque.

Le film a été tourné dans plusieurs studios hollywoodiens, mais les scènes extérieures ont été filmées dans des lieux spécifiques en Californie. La majorité des scènes d’action et de gadgets ont été réalisées dans des décors qui parodient les films d’espionnage classiques. Les équipes de production ont utilisé des effets spéciaux et des décors stylisés pour créer une atmosphère fidèle aux films d’action des années 80 et 90, mais avec une touche irrévérencieuse propre à la comédie parodique.

Comme pour beaucoup de films parodiques, le tournage de Spy Hard a nécessité des effets spéciaux exagérés. Les scènes d’action, notamment les poursuites et les explosions, ont été réalisées avec des techniques de comédie visuelle, qui sont au cœur de la parodie des films d’espionnage. Les gadgets exagérés, comme des voitures à transformation ou des gadgets farfelus, ont été créés pour imiter les classiques de James Bond, mais en les poussant à un niveau d’absurdité. Les effets spéciaux étaient conçus pour accentuer les gags visuels plutôt que de chercher à rendre les scènes réalistes, ce qui contribuait à l’humour du film.

Le réalisateur Rick Friedberg a joué un rôle important dans la mise en scène des gags et des scènes d’action. Sa direction s’est concentrée sur la création d’un rythme rapide et d’une succession de situations comiques. Il a notamment travaillé avec des cascadeurs pour que les scènes d’action soient à la fois spectaculaires et parodiques, en veillant à ce que l’humour soit le plus important aspect de chaque scène. L’ensemble du film a été conçu pour faire rire par des gags visuels tout en s’inspirant des tropes des films d’espionnage et d’action.

Le tournage de Spy Hard a donc été un mélange de techniques classiques de parodie et d’innovations comiques, où l’action et l’humour se rejoignaient constamment pour subvertir les attentes du public.

Post-production[7],[8]

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La phase de post-production de Spy Hard a impliqué plusieurs étapes classiques de montage, ajout d'effets spéciaux et création de la bande sonore, caractéristiques des films parodiques des années 90.

Montage et Structure

Le montage de Spy Hard a été essentiel pour maintenir le rythme effréné de la comédie, avec une alternance entre des scènes d'action exagérées et des gags visuels. L'éditeur a dû s'assurer que le timing comique soit parfait, car chaque scène devait s'enchaîner rapidement pour soutenir l'humour décalé du film. Le film a été monté pour souligner les éléments absurdes et les caricatures des films d'espionnage tout en gardant un ton de parodie. La capacité à manipuler le montage pour insérer des gags visuels et sonores rapides a été cruciale.

Effets Spéciaux et Comédie Visuelle

La post-production a également impliqué des effets spéciaux qui accentuent les gags visuels. Par exemple, les scènes d'explosions, de gadgets démesurés ou encore les combats exagérés ont été ajoutés en post-production. Ces effets étaient volontairement exagérés, dans un style visuel qui parodiait les films de James Bond et les films d'action classiques de l'époque. Les effets spéciaux n’étaient pas destinés à être réalistes, mais plutôt à renforcer l’aspect comique et absurde du film.

Bande Sonore et Musique

La musique a joué un rôle essentiel dans la post-production de Spy Hard, en particulier avec la chanson d’ouverture interprétée par Weird Al Yankovic. Sa participation a ajouté une touche de parodie musicale typique de ses œuvres, ce qui a renforcé l’aspect humoristique du film. La musique a également été utilisée pour amplifier les scènes d’action et les moments comiques. L'aspect musical a non seulement servi de lien entre les différentes scènes mais a aussi renforcé le ton décalé de l'œuvre.

Mixage Sonore

Le mixage sonore a été une autre composante clé de la post-production. Les sons des gadgets, des explosions, ainsi que les effets sonores accentuant les moments comiques ont été soigneusement ajoutés pour rendre les scènes plus dynamiques et comiques. Le travail sur les bruitages et les dialogues visait à renforcer les effets visuels et à améliorer la fluidité des gags.

Test Screenings et Modifications

Une fois le film monté et les effets ajoutés, des projections tests ont probablement eu lieu pour évaluer les réactions du public. Ces projections sont courantes pour les comédies et permettent de tester les réactions sur certains gags, leur rythme, et de faire d'éventuelles modifications avant la sortie finale. Ce processus a permis d'ajuster certains éléments pour garantir un maximum de rire du public cible.

La post-production de Spy Hard a donc été une phase clé, orientée vers l’amélioration de l’humour à travers des effets visuels et sonores. La rapidité du montage et l'utilisation de gags comiques, tout comme la bande sonore dynamique, ont permis au film de maintenir un ton léger et parodique jusqu'à la fin.

Accueil

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Accueil critique

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Sur Rotten Tomatoes, le film détient un taux d'approbation de 7 % basé sur 41 critiques, et une note moyenne de 3,6/10. Le consensus des critiques du site déclare: « Les dons comiques de Leslie Nielsen sont incontestés, mais le scénario paresseux et la réalisation bâclée de Agent zéro zéro ne parviennent pas à en tirer parti. »[9]  

Sur Metacritic, le film a une moyenne pondérée de 25 sur 100, basée sur 13 critiques, indiquant des « critiques généralement défavorables »[10]. Sur le site SensCritique, il obtient une moyenne de 4,7/10[11].

Sur AlloCiné, le film obtient note de 1,8 sur 5 de la part du public[12].

Les audiences interrogées par CinemaScore ont donné au film une note de « C+ » sur une échelle de A+ à F.[13]

James Berardinelli de ReelViews a écrit : « Le réalisateur Rick Friedberg [...] a créé une comédie terriblement peu drôle qui reprend des sketches du style Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? et les réutilise sans un brin de style ou d'énergie. Film après film, Leslie Nielsen a exploité cette même personnalité, et elle commence à s'épuiser. Aussi affable que soit l'acteur, il ne reste plus rien dans cette caricature. Cependant, alors que Agent zéro zéro aurait pu mieux fonctionner avec, disons, Roger Moore dans le rôle-titre (son 007 était une parodie vers la fin, de toute façon), la performance de Nielsen n'est qu'une petite partie d'une production massivement défectueuse. Dur est le mot clé ici, car, même en seulement quatre-vingt-une minutes, ce film est incroyablement difficile à regarder. »[14]

Stephen Holden du New York Times écrit: « Agent zéro zéro n'est jamais aussi drôle que pendant sa séquence de générique d'ouverture dans laquelle « Weird Al » Yankovic hurle sa parodie de la chanson thème cuivrée de Goldfinger , tandis que des silhouettes obèses de dessin animé nagent à travers l'écran. ... Au lieu de construire des scènes comiques soutenues, le film adopte une approche de l'humour à la mitraillette. Sans regarder où il vise, il ouvre le feu et tire des balles comiques dans toutes les directions, espérant que quelques-unes atteindront la cible. Quelques-unes le font, mais beaucoup d'autres n'y parviennent pas. ... Vers la moitié du film, Agent zéro zéro commence à manquer d'idées et devient une série de parodies grossières et exubérantes d'autres films. ... Lorsque Agent Zéro Zéro s'arrête brusquement après seulement 81 minutes, on sent qu'il a utilisé toutes les munitions disponibles. Il était tout simplement épuisé et ne pouvait plus bouger d'un pouce. »[15]

Mick LaSalle du San Francisco Chronicle a écrit : « C'est fait dans le style de la série Naked Gun de Zucker-Abrahams-Zucker, mais bien que le style soit là, les blagues ne le sont pas. Agent zéro zéro s'appuie sur des gags idiots, des parodies de films récents et l'effet choc des apparitions de célébrités. Mais tous ces efforts ne donnent pas plus qu'une poignée de rires. ... L'histoire est trop faible pour fonctionner même comme une corde à linge pour les gags. Agent Zéro Zéro évite une histoire cohérente et se contente d'enchaîner les parodies de films. ... Nielsen, avec son sens du timing comique et son sens de l'impassibilité expert, crée l'illusion de l'humour - pendant environ 15 minutes. Grâce à lui, ce qui aurait pu être une expérience insupportable devient simplement vide. Pourtant, il ne peut pas faire de miracles, et rien de moins qu'un miracle n'aurait pu faire que Spy Hard vaille la peine d'être vu. »[16]

Stephen Hunter du Baltimore Sun a donné une critique négative au film, écrivant que le film est « plus une parodie d'une parodie qu'une parodie » et critiquant en particulier le réalisateur Rick Friedberg, demandant : « ce pauvre gars était-il drôle ? »[17]

Marcia Gay Harden n'était pas non plus fan du film lui-même :

Ugh. J'ai détesté faire ce film. [Rires.] Je pensais que ce serait une occasion de m'amuser, mais c'était juste le chaos et, euh, pas vraiment amusant. Et pas très drôle. Je veux dire, Leslie [Nielsen] était génial, mais c'était vraiment son spectacle, et c'était juste... très chaotique. En retard, au-dessus du budget. Les gens me parlent d'elle, mais je n'ai jamais vraiment vu le film. Tout ce que je sais, c'est qu'elle était censée être sexy, et je ne sais même pas si elle l'était. Marcia Gay Harden[18]

Box-office

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Le film Spy Hard (1996), parodiant les films d'espionnage à la manière des James Bond, a eu un parcours en salles mitigé. Bien qu'il ait généré 26,96 millions de dollars au box-office mondial, cela n'a pas permis de couvrir ses coûts de production de 18 millions de dollars, ce qui en fait un échec commercial. Le film a connu un démarrage raisonnable, rapportant environ 10,4 millions de dollars lors de son week-end d'ouverture[19].

Bien que le film ait reçu des critiques globalement négatives, certains ont apprécié l'humour et la performance de Leslie Nielsen, un acteur de renom dans ce genre de parodies. Cependant, la réception globalement froide, combinée à une concurrence accrue sur le marché des comédies et des films d'action à l'époque, a contribué à son échec au box-office[20].

Édition vidéo

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La première sortie en DVD a eu lieu aux États-Unis le 27 juillet 1999. Ce format a permis à de nombreux fans de revoir le film à domicile, et il a été bien reçu dans le milieu des comédies de l'époque[21].

Le film a été disponible en Blu-ray dans certains territoires comme l'Europe et les États-Unis. La sortie européenne a eu lieu en 2003, tandis que le Blu-ray américain est arrivé un peu plus tard[22].

Bande originale

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Liste des pistes[23]

  • 1. Spy Hard – Weird Al Yankovic
  • 2. The Ultimate Weapon – John Bear
  • 3. Get Smart (From the TV Series "Get Smart") – Irving Szathmary
  • 4. Flying High – John Beal
  • 5. The Spy Who Died Me – John Beal
  • 6. Mission Possible – John Beal
  • 7. Espionage – John Beal
  • 8. Secret Agent Man (From the TV Series "Secret Agent Man") – Johnny Rivers
  • 9. Undercover – John Beal
  • 10. License to Kill (From the James Bond Movie) – John Barry
  • 11. Mission Accomplished – John Beal
  • 12. Spy Hard (Reprise) – Weird Al Yankovic

La bande originale de Agent zéro zéro joue un rôle essentiel dans l'atmosphère comique et parodique du film. Elle se distingue notamment par une chanson-titre emblématique interprétée par "Weird Al" Yankovic, qui est non seulement un expert de la parodie musicale, mais également un acteur dans le film. La chanson s'intitule "Spy Hard" et est utilisée dans les crédits d'ouverture, un mélange d'humour absurde et de style musical typique des films d'espionnage à la James Bond.

La bande originale a été composée par John Beal, qui a travaillé sur divers films dans les années 1990. Beal a capturé les influences des films d'espionnage classiques, avec des airs orchestraux, tout en incorporant des éléments de comédie. La musique a été utilisée de manière à parodier les moments dramatiques des films d'action, tout en soutenant les gags visuels du film.

En plus de la chanson de "Weird Al", la bande-son intègre également plusieurs autres morceaux qui imitent le style des films d'action. Cela inclut des thèmes instrumentaux d'une ambiance tendue et excitante, qui servent de toile de fond aux scènes de poursuites et d'action, avant de se décaler avec l'humour absurde qui définit le film.

La musique de "Weird Al" Yankovic dans cette parodie est un élément mémorable de la bande sonore, et la façon dont elle accentue le ton irrévérencieux et humoristique du film est l'un des points forts de l’œuvre.

La bande originale a été publiée en 1996, et elle est disponible sous forme de CD. Le CD inclut la chanson principale ainsi que plusieurs morceaux instrumentaux qui rappellent l'esprit parodique du film. En 1996, le film et sa musique ont été très populaires auprès des fans de comédie et de parodies.

Polémique

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Au cours des décennies qui ont suivi sa sortie initiale, le réalisateur Rick Friedberg a longuement parlé de sa malheureuse expérience avec le film, alléguant une interférence rampante de la part de Disney qui a conduit à un produit final « éviscéré »[24].

Les désaccords entre le réalisateur et le studio ont commencé au cours du processus de casting. Friedberg imaginait le méchant comme un « international » typique des films de James Bond. Avec cette description en tête, il a suggéré Patrick Stewart et Nigel Hawthorne . Les dirigeants de Disney n'ont pas été réceptifs, répliquant sarcastiquement « Qu'est-ce que c'est, le Royal Theatre Club britannique ? Engager une star de la télé ! »  Friedberg explique : « Ils ne comprenaient pas le genre de personnes que je voulais. Tout ce qu'ils voulaient , c'était copier Zucker-Abrahams. Tout ce qu'ils voulaient, c'était d'anciennes stars de la télé des années 70, 80, 90. »  Andy Griffith a finalement été choisi pour le rôle du général Rancor.

Un point de discorde majeur durant la production était le public cible de Agent zéro zéro. Alors que Disney insistait pour que Agent zéro zéro plaise à un public aussi large que possible (avec un accent particulier sur les enfants), Friedberg maintenait que leur public cible était les jeunes hommes de 10 à 15 ans. Friedberg était obligé de couper ou de réécrire des scènes entières si Disney les jugeait « trop sophistiquées » pour le jeune public[25]. Se rappelant ses échanges avec les dirigeants de Disney, Friedberg a déclaré : « La première chose qu'ils ont faite et qui est la plus douloureuse a été de couper tous les bons dialogues et toute l'histoire. J'ai dit : "Peu importe à quel point c'est drôle, peu importe ce que ça parodie, il faut qu'il y ait un scénario". Ils ont dit : "Tout le monde s'en fiche de l'histoire - tout ce qui les intéresse, ce sont les blagues ". »[26]

En fin de production, avec un jour de retard sur le planning, Friedberg affirme que Disney l'a démis de ses fonctions de réalisateur et a embauché un remplaçant pour effectuer les reprises. Travaillant désormais officieusement en tant que consultant, Friedberg a reçu les rushes des reprises, qui, selon lui, étaient « tous terribles ».  Le montage final de Agent zéro zéro a eu lieu sans la participation de Friedberg. Suivant les conseils du co-scénariste de Naked Gun , Jim Abrahams , Disney était déterminé à faire de Spy Hard une version réduite à 84 minutes.  Friedberg dit que Disney a refusé de bouger de ce nombre et a fait des coupes importantes dans sa version originale de 96 minutes, ce qui a entraîné des erreurs de continuité et un manque de compréhension narrative. La durée d'exécution de la sortie en salle de Agent zéro zéro, avant le générique de fin, était de 77 minutes.

Interviewé sur un podcast de 2022, lorsqu'on lui a demandé de nommer son moment ou sa scène préférée du film, Friedberg a admis : « Je ne pense pas qu'il y en ait un seul. Je ne peux pas le regarder. C'est trop douloureux pour moi de voir ce qui a été modifié ou ce qui a été coupé. »

Autour du film

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Anecdotes[27]

  • La devise de l’organisation criminelle était « Engagement envers le mal ».
  • La devise de l'Agence des services secrets des États-Unis d'Amérique était « Garder l'Amérique silencieuse ».
  • Caméo : Hulk Hogan en tant qu'autre membre de l'équipe de tag de Dick Steele.
  • Caméo : Talisa Soto, la James Bond Girl, Lupe Lamora du film James Bond Permis de tuer, dans le rôle d'une séductrice dans une chambre d'hôtel (Annoncée sous le nom de Desirée More, un surnom à double sens à la Ian Fleming).
  • Caméo : Fabio en tant que lui-même.
  • Caméo : Ray Charles en tant que chauffeur de bus.
  • Caméo : M.T(I) en tant que pilote d'hélicoptère.
  • Caméo : Pat Morita dans le rôle de Brian, un serveur dans un restaurant.
  • Sur le mur de la maison de Dick (Leslie Nielsen) se trouvent des photos de lui en compagnie de célébrités, parmi lesquelles John F. Kennedy, Muhammad Ali et Elvis Presley.
  • Le générique d'ouverture est une parodie très spécifique et directe du générique principal du film de James Bond Opération Tonnerre.
  • Les informations contenues dans le dossier d'information de Desirée More comprennent ce qui l'excite (la bave), ce qui la rebute (les organes génitaux), ses ambitions (la blanchisseuse de Leslie Nielson), ses passe-temps (la sculpture de Cool Whip), sa plus grande influence (mon hamster de compagnie Totsi), sa nourriture préférée (les bananes), son monument préféré (Washington), son ustensile de cuisine préféré (la main), sa recette préférée (le fromage), son artiste préféré (Pat Sajak) et son film préféré (The Doggirls of Anateim).
  • Elizabeth Hurley était en lice pour le rôle principal féminin. Elle incarnera plus tard le rôle principal féminin dans Austin Powers : International Man of Mystery, une autre parodie de James Bond.
  • Caméo : Robert Culp, Kelly Robinson de la série comique populaire I Spy, fait une apparition dans le rôle de l'homme d'affaires grincheux à bord du vol WD-40 à destination de Los Angeles.
  • McCluckey (Mason Gamble) est une parodie de Kevin McCallister (Macaulay Culkin) de Maman j'ai raté l'avion et Maman j'ai raté l'avion 2 : Perdu à New York. John Hughes, qui a écrit les deux films Maman j'ai raté l'avion, a également écrit Dennis the Menace, dans lequel Gamble interprète le personnage principal.
  • Carlos Lauchu avait fait une apparition dans Tower of Power trois ans plus tôt. Alexandra Paul, qui a joué le personnage de Stephanie Holden dans Baywatch pendant cinq saisons, a fait une apparition dans le rôle de la femme dans le lit escamotable.
  • Caméo : Alexandra Paul (III) dans le rôle d'une femme au lit avec Dick Steele.
  • Dans la scène où Dick Steele monte à cheval dans un ascenseur d'hôtel, le couple qui se trouve avec lui dans l'ascenseur est joué par le cascadeur Loren Janes et sa vraie femme, Ginger. Janes et sa femme ont joué les mêmes rôles dans la même scène de True Lies, qui est ce que la scène parodie. Janes a également travaillé sur les cascades de ce film.
  • Caméo : Joyce Brothers qui est le deuxième membre de l'équipe de Dick Steele.
  • Leslie Nielsen joue Dick Steele à l'âge de 37 et 52 ans. Nielsen avait 69 ans au moment du tournage.
  • Jason Friedberg, co-scénariste, est le fils du réalisateur, producteur et co-scénariste Rick Friedberg. Spy Hard reste le seul film sur lequel ils ont travaillé ensemble.
  • Le dernier long métrage de Rick Friedberg qu'il a réalisé en 2021. Friedberg avait auparavant dirigé Leslie Nielsen dans la comédie directement en vidéo Leslie Nielsen's Bad Golf Made Easier.

Dans une interview de 2012, l'actrice Marcia Gay Harden a admis qu'elle avait détesté le tournage du film et qu'elle ne l'avait pas vu dans son intégralité. Bien qu'elle ait apprécié de travailler avec Leslie Nielsen, elle a décrit la production comme « chaotique » et a affirmé que le film était « en retard [et] dépassait le budget ».

  • Bien que le ton soit similaire à celui de la trilogie de films Y a-t-il un flic... ? et qu'il comporte certains des mêmes acteurs (par exemple Leslie Nielsen, 'Weird Al' Yankovic), ni Jerry Zucker, Jim Abrahams, ni David Zucker n'ont participé à la conception ou à la production de Spy Hard.
  • Bien que les titres des films comportent des rimes, Spy Hard ne parodie ni ne fait référence à Die Hard à aucun moment du film.
  • Il s'agit du quatrième film dans lequel Leslie Neilsen joue aux côtés de "Weird Al" Yankovic. Yankovic apparaît également dans la Y a-t-il un flic... ?
  • L'explosion de la tête d'Al Yankovic à la fin du générique d'ouverture était un clin d'œil à Tom Jones qui s'était évanoui alors qu'il enregistrait la chanson thème du film de James Bond Thunderball.
  • "Weird Al" Yankovic affirme dans les archives « Ask Al » de son site Web weirdal.com, que ce film a été « réalisé par un fantôme » par Savage Steve Holland.
  • Selon Weird Al (qui a chanté la chanson du générique d'ouverture), c'est en fait son ami Savage Steve Holland qui a réalisé le film.
  • L'église dans laquelle Dick suit un homme de main s'appelle « Notre-Dame qui n'a jamais eu de cornichon ». Ce nom devait à l'origine être donné à l'hôpital dans lequel le détective Nordberg (OJ Simpson) récupérait dans Y a-t-il un flic pour sauver la reine ?. (Le même bâtiment a été modifié pour représenter Eichen House dans la série Teen Wolf de MTV)

Notes et références

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