Challuy

commune française du département de la Nièvre
(Redirigé depuis Aglan (Nièvre))

Challuy est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Challuy
Challuy
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Nevers
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Nevers
Maire
Mandat
Fabrice Berger
2020-2026
Code postal 58000
Code commune 58051
Démographie
Gentilé Challuysien, Challuysienne
Population
municipale
1 517 hab. (2021 en évolution de −1,49 % par rapport à 2015)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 57′ 04″ nord, 3° 08′ 57″ est
Altitude Min. 169 m
Max. 277 m
Superficie 18,89 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Nevers
(banlieue)
Aire d'attraction Nevers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nevers-3
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Challuy
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Challuy
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Challuy
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Challuy
Liens
Site web www.mairie-challuy.fr

Géographie

modifier

Challuy se trouve à 4,5 km au sud de Nevers, proche du canal latéral à la Loire.

Communes limitrophes

modifier

Les communes limitrophes sont Nevers, Magny-Cours, Gimouille, Marzy, Saincaize-Meauce et Sermoise-sur-Loire.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 817 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nevers-Marzy », sur la commune de Marzy à 5 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 783,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −25 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Challuy est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Nevers[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant huit communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[10]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (41,2 %), zones agricoles hétérogènes (18,6 %), terres arables (14,6 %), forêts (11,7 %), zones urbanisées (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4 %), eaux continentales[Note 5] (0,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,2 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

modifier

La commune de Challuy possède sur son territoire l'une des plus vieilles communes de la Nièvre, la commune d'Aglan (1791-1793). Adolphe Lequime y dirigea la sucrerie de Plagny et devint maire de la commune.

Héraldique

modifier
Blason de Challuy Blason
De sinople au sabot d'argent, garni d'or, posé sur une champagne fascée ondée d'azur et d'argent et surmonté de l'inscription "Challuy" en lettres cursives d'argent; au chef cousu d'azur chargé, dextre, d'une gerbe de blé d'or et, à senestre, d'une vache du même, accornée, onglée, colletée et clarinée d'azur.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration

modifier

Tendances politiques et résultats

modifier

Liste des maires

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2008 En cours Fabrice Berger EÉLV puis LREM Fonctionnaire catégorie B, suppléant de la députée Perrine Goulet
mars 2001 mars 2008 Daniel Rollet SE  
avant 1995 ? Jacques Berthier    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

En 2021, la commune comptait 1 517 habitants[Note 6], en évolution de −1,49 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
394514489522596588640668767
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8719471 0121 0179841 0891 0381 0501 091
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0581 1011 1161 0751 1701 2321 2901 2881 286
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1 3491 2861 2571 3241 2561 3471 5881 5961 521
2018 2021 - - - - - - -
1 5311 517-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17]. |recens-prem=2008 |nombr.)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

modifier

Château du Vernay

modifier

Son historique remonte aux XVe et XVIe siècles, où il appartint à la branche cadette de Bourgoing, famille de robe qui reprit son rang dans les familles d'épée au milieu du XVIIe siècle. Le premier seigneur connu de Vernay fut Guillaume de Bourgoin (ou Bourgoing), conseiller au Parlement de Paris, qui fut désigné (avec Louis Rouillard), par les lettres patentes du , comme commissaire du roi, pour la rédaction de la coutume du Nivernais. La duchesse de Nevers, Marie d'Albret voulut que dans son comté, il y eût coustume certaine, en exposa les faits à François Ier, lui demandant la permission de faire procéder à une rédaction et publication solennelle et définitive de cette coutume[18]. Après avoir ensuite appartenu à la famille Simonin, le château devint propriété de la famille de Prisye, qui posséda aussi les seigneuries de Curty-Drassy, de la Marche et de Froidefond. Par le jeu d'alliances entre cette famille et les familles de Chazelles et de Chabrol-Chaméane, il appartint au vicomte Antoine de Chabrol-Chaméane (fils aîné de Gaspard Claude François, comte de Chabrol, 1740-1816, député aux États généraux de 1789), né à Riom (Puy-de-Dôme), le , mort au château du Vernay le , maire de Nevers, conseiller général de la Nièvre, sous la Restauration, député en 1818, puis de 1822 à 1827[19] le château est aujourd'hui propriété de la SNCF. Il comprend quatre terrains de tennis, piscines, parc privé et forêt. Par décision du préfet de la Nièvre, il a abrité à partir du , pour une durée de 3 à 4 mois, une trentaine de migrants (adolescents mineurs en provenance de le jungle de Calais[20].

Le sentier de l'Île aux Castors

modifier

Conçu par les services de l'Eau de l'ADN (Agglomération de Nevers), ce sentier s'étend sur 1,5 km et annonce 40 minutes de marche pour le découvrir. Son départ se situe au niveau du champ de tir, près du Cercle cynophile, sur la commune de Challuy. Parmi la flore ligérienne très développée et diversifiée, on peut également y trouver la faune puisqu'on entend des animaux tout près de là, entre la Loire et le sentier. De multiples papillons y cohabitent. Étrangement, on passe également devant le « Monument des Fusillés », un mémorial de la guerre de 1939-1945. Le sentier se termine en revenant sur son départ, après avoir fait une boucle. Bien suivre les indications des poteaux en bois annoncés par l'image du castor.

Notes et références

modifier
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  3. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Nevers comprend une ville-centre et sept communes de banlieue.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Challuy et Marzy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Nevers-Marzy », sur la commune de Marzy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Nevers-Marzy », sur la commune de Marzy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Nevers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Challuy ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nevers », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. M. Dupin, La coutume de Nivernais, accompagnée d'extraits du commentaire par Guy Coquille, Paris, Henri Plon, .
  19. Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891.
  20. Fabrice Berger, maire de Challuy, vidéo diffusée le 30 octobre 2016, sur le site de la mairie, repris dans un article du 31 octobre 2016, par Valeurs actuelles.

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Lien externe

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :