Agnes Mary Frances Robinson

critique littéraire, biographe et poète franco-britannique

Agnes Mary Frances Robinson, dite Mary Robinson, connue sous le nom de Mary Darmesteter après son premier mariage, et Mary Duclaux après son second, née le en Angleterre et morte le à Aurillac, est une poète, romancière, essayiste, critique littéraire et traductrice franco-britannique[2]. Elle est la sœur aînée de la romancière et critique Frances Mabel Robinson (en).

Mary Duclaux
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
AurillacVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Mary RobinsonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Agnes Mary Frances RobinsonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Mary DarmesteterVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Formation
Activités
Fratrie
Mabel Robinson (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
James Darmesteter (à partir de )
Émile Duclaux (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 3555, 1, date inconnue)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Agnes Mary Frances Robinson est née à Leamington, Warwickshire, le 27 février 1857, d’un père qui était un riche architecte. Après quelques années, la famille déménage pour rejoindre la communauté grandissante des artistes à Londres. Mary Robinson et sa sœur cadette, Frances Mabel Robinson, partagent une éducation dispensée par des gouvernantes, éducation qui se poursuivra à Bruxelles jusqu'à ce qu'elles fréquentent durant une année le University College de Londres. La maison Robinson est alors devenue un lieu central pour les peintres et les écrivains du mouvement préraphaélite, tels que William Michael Rossetti, William Morris, William Holman Hunt, Edward Burne-Jones, James Abbott McNeill Whistler, Arthur Symons, Ford Madox Brown, et Mathilde Blind, qui peuvent se rencontrer là et développer une communauté d’artistes.

Débuts en littérature

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En 1876, Mary Robinson rencontre John Addington Symonds, qui la conseille dans ses débuts en littérature. A Handful of Honeysuckle, premier recueil de poèmes de Mary Robinson, est publié en 1878; il rencontre un vif succès. En 1880, la famille se rend en Italie, où Robinson rencontre pour la première fois l'écrivaine et essayiste anglaise Vernon Lee. Durant la décennie 1880, Robinson publie un livre de poésie presque chaque année, ainsi que son seul roman Arden. C'est pour ses poèmes qu'elle a été le plus acclamée.

En France

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En 1888, Mary Robinson épouse James Darmesteter, linguiste et professeur au Collège de France, et elle s’installe à Paris. Son époux va traduire en français une grande partie de ses œuvres jusqu'à sa mort. Pendant ce temps, Mary Robinson améliore sa connaissance du français, au point de publier son premier travail original dans cette langue, Marguerites du Temps Passé. Pendant son séjour à Paris, Mary Robinson s'implique dans la société littéraire parisienne qui comptait alors des auteurs comme Hippolyte Taine, Ernest Renan et Gaston Paris.

En 1894, âgée alors de 38 ans, elle perd son époux : leur mariage aura duré six ans. Mary Robinson reste en France et écrit des articles pour la Revue de Paris, traduit les travaux de son défunt mari, et fait des recherches pour une biographie sur Ernest Renan.

Mary Robinson s'est également mêlée à la communauté scientifique française et, en 1902, elle épouse Émile Duclaux, élève du biologiste et chimiste Louis Pasteur, qu’elle assiste dans ses travaux. À nouveau veuve en 1904, elle reste en France avec sa belle-famille. Au cours des vingt années suivantes, elle écrit des biographies d’artistes éminents, des critiques littéraires et des recueils de poésie.

Fin de vie

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Lorsque la guerre éclate en 1939, elle déménage pour sa sécurité à Aurillac, où elle continue à écrire. En 1943, elle subit une opération de la cataracte, et décède quatre mois plus tard, le 9 février 1944, à l'âge de 87 ans. Elle est enterrée à Aurillac.

Œuvres

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  • A Handful of Honeysuckle (1878)[3]
  • The Crowned Hippolytus (1881) / Traduction de la pièce d'Euripide intitulée Hippolyte porte-couronne.
  • Arden (1883)
  • Emily Brontë (1883)[4],[5]
  • The New Arcadia and Other Poems (1884)
  • An Italian Garden (1886)
  • Margaret of Angoulême, Queen of Navarre (1886) (England)
    • Margaret of Angoulême, Queen of Navarre (1887) (America)
    • La Reine de Navarre, Marguerite d’Angoulême (1900) (traduit en français par Pierre Mercieux)
  • Poésies (1888) (traduit en français par James Darmesteter)
  • Songs, Ballads and a Garden Play (1888)
  • The End of the Middle Ages (1889)
  • The New Arcadia (1890)
  • Lyrics Selected from the Works of A. Mary. F. Robinson (1891) (traduit en français par James Darmesteter)
  • Marguerites du Temps Passé (1892)
  • Retrospect and Other Poems (1893)
  • Froissart (1894) (en français)
    • Froissart (1895) (traduit en anglais par Eleanor Frances Poynter)
  • An Italian Garden (1897)
  • A Medieval Garland (1897) (traduit en anglais par Mary Tomlinson)
  • The Life of Ernest Renan (1898) (English)
  • La Vie d'Ernest Renan (1898) (en français)
  • Grands Écrivains d’Outre-Manche : Brontë, Thackeray, Browning, Rossetti (1901) (en français)
  • Collected Poems, Lyrical and Narrative (1902)
  • The Fields of France (1903)
  • The Return to Nature (1904)
  • The Fields of France: extended (1905)
  • La Vie d'Émile Duclaux (1906)
  • Songs from an Italian Garden (1908)
  • The French Procession, a pageant of great writers (1909)
  • The French Ideal, Pascal, Fénelon and other essays (1911)
  • A Short History of France from Caesar’s Invasion to the Battle of Waterloo (1918)
  • Twentieth Century French Writers (1919)
  • Victor Hugo (1921)
  • Images and Meditations, A book of poems (1923)
  • The Life of Racine (1925)
  • Victor Hugo (1925) (en français)
  • Portrait of Pascal (1927)
« Rispetto », poème de Robinson, paru dans The Potter's Wheel, vol. 3, n° 3, janv. 1907, p. 27.

Notes et références

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  1. « ark:/36937/s005b004eb500154 », sous le nom DUCLAUX Mary (consulté le )
  2. Susan Brown, A. Mary F. Robinson, Cambridge University Press
  3. Ruth Van Zuyle Holmes, « Mary Duclaux (1856-1944): Primary and Secondary Checklists », English Literature in Transition, 1880-1920, vol. 10, no 1,‎ , p. 27–46
  4. Robinson, A. Mary F., Emily Brontë, Boston, Roberts Brothers, (lire en ligne)
  5. Noble, James Ashcroft, « Review of Emily Brontë by A. Mary F. Robinson », The Academy, vol. 23, no 576,‎ , p. 340 (lire en ligne)

Bibliographie

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  • M. Lynda Ely, « "Not a Song to Sell": Re-Presenting A. Mary F. Robinson », Victorian Poetry, vol. 38 « Women Writers 1890-1918 », no 1,‎ , p. 94-108 (lire en ligne)
  • (en) Peter Lennon, « The case of Hardy, Mary Robinson and the earliest notice of Tess of the d'Urbervilles », The Hardy Review, vol. 15,‎ , p. 7-10 (lire en ligne)
  • (en) Yopie Prins, Ladies' Greek. Victorian Translations of Tragedy, Princeton, Princeton University Press, , 312 p. (ISBN 978-0-691-14188-6)
  • (en) Yopie Prins, « "Lady's Greek" (with the accents): A Metrical Translation of Euripides by A. Mary F. Robinson », Victorian Literature and Culture, vol. 34,‎ , p. 591–618 (lire en ligne)
  • (en) Patricia Rigg, « A. Mary F. Robinson's The New Arcadia: aestheticism and the fin-de siecle social problem poem », Papers on Language & Literature, vol. 51, no 2,‎ , p. 170-194

Liens externes

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