Ailly
Ailly est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Ailly | |
L'église Saint-Médard Classée MH (1992). | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Seine-Eure |
Maire Mandat |
Frédéric Allot 2020-2026 |
Code postal | 27600 |
Code commune | 27005 |
Démographie | |
Gentilé | Aillytien |
Population municipale |
1 210 hab. (2021 ) |
Densité | 78 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 09′ 42″ nord, 1° 14′ 51″ est |
Altitude | Min. 70 m Max. 157 m |
Superficie | 15,55 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Louviers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gaillon |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Mairie d'Ailly |
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Géographie
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 705 mm, avec 11,4 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Louviers à 8 km à vol d'oiseau[5], est de 11,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 719,5 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Ailly est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (72,9 %), forêts (13,7 %), zones urbanisées (6,9 %), zones agricoles hétérogènes (6,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom de la localité est attesté sous les formes Aillium en 1082[Note 2],[14], Allio (ablatif) en 1082[15], Aellium au XIIe siècle[16], Alliacum en 1186[17], Aillie en 1198 ; Ailliacum et Allyacum en 1284 (Charte de l’église de Beauvais) ; Ailli en 1290[18].
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman en -(i)acum[19],[20] ou plus précisément -(I)ACU, suffixe d'origine gauloise qui indique un lieu ou une propriété. Il a régulièrement donné la terminaison -i (notée -y à l'époque moderne) dans cette partie de la Normandie. Les formes anciennes en -i-um / -i-o (Aellium, Allio) sont des latinisations peu judicieuses de l'ancien français *Alli, Ailli, destinées à s'insérer dans des textes rédigés en latin médiéval.
Le premier élément Aill- représente vraisemblablement un anthroponyme, soit le nom de personne latin Allius[19],[20] (porté par un indigène, les Gaulois ayant très rapidement adopté des noms romains), soit le nom de personne germanique Agilo[19],[20] (la Gaule du Nord ayant connu de manière assez précoce une immigration individuelle ou collective de Germains, installés comme agriculteurs). L'amuïssement de [g] se serait fait de manière régulière comme dans aille, autre nom médiéval de l’aigle (oiseau de proie).
La forme latinisée du toponyme primitif était donc Alli-acum ou *Agil-iacum, d'où le sens global de « domaine d'Allius » ou « domaine d'Agilo ».
Homonymie avec Ailly à Varengeville-sur-Mer, voir phare d'Ailly et les nombreux Ailly du Nord de la France. On trouve également Aillé[21] et Aillac plus au sud.
Histoire
modifierEn 940, le domaine appartenait à Leutgarde, fille du comte de Vermandois.
Héraldique
modifierLes armes de la commune d'Ailly se blasonnent ainsi : Les deux léopards d'or des armoiries d'Ailly rappellent les armoiries de la Normandie. |
Politique et administration
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2021, la commune comptait 1 210 habitants[Note 3], en évolution de +4,76 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierLa commune d'Ailly compte deux édifices inscrits au titre des monuments historiques :
- l'église Saint-Médard (XIIe, XVIe et XVIIe) Inscrit MH (1926)[30]. L'inscription ne concerne que le clocher. Sept vitraux sont l'œuvre du peintre Jean Weinbaum (1926-2013) ;
- le manoir du Chapitre dit le Prieuré (XIIIe et XVIIe) Inscrit MH (1998)[31],[32]
Par ailleurs, plusieurs autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- un manoir dit Ferme du Bec, probablement du XVIIe siècle au lieu-dit les Quaizes[33]. Il s'agit d'une ancienne possession de l'abbaye du Bec ;
- un château des XVIIIe et XIXe siècles[34]. Probablement édifié au XVIIIe siècle, le logis a été remanié au XIXe siècle ;
- une ferme des XVIIe et XIXe siècles[35]. Probablement édifiée au XVIIe siècle, la ferme a été remaniée au XIXe siècle ;
- une maison du XVIIe siècle[36].
Est également inscrite à cet inventaire la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, édifice aujourd'hui détruit[37]. Cette chapelle appartenait au chapitre de Beauvais dès le XIe siècle. Elle a été transformée en grange au XIXe siècle. Une rue de la Chapelle subsiste, desservie par la RD 75.
Patrimoine naturel
modifierSite classé
modifier- L'avenue des Tilleuls, l’emplacement de l’ancien cimetière avec le calvaire et l’if et les arbres qui l’entourent Site classé (1928)[38].
Personnalités liées à la commune
modifier- Guillaume Dagoumer (1660-1748), né à Ailly et mort à Courbevoie, professeur de philosophie au collège d'Harcourt, recteur de l'Université de Paris.
- Richard Wright (1908-1960), écrivain américain. Il possédait une ferme à Ailly.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans une charte de Guillaume le Conquérant.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Ailly et Louviers », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Louviers » (commune de Louviers) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Louviers », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre - 1990 - Toponymie générale de la France - Page 535 - (ISBN 2600028838).
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 50.
- dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Pierre de Préaux
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 5b.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 2.
- François de Beaurepaire, op. cit.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- « Dolmen d'Aillé », notice no PA00105689, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- http://www.labanquedublason2.com/lecture_fiche_commune.php3?page=f27005
- Société libre d'agriculture, sciences, arts et belles-lettres de l'Eure - 1904 [1]
- Association des maires de France, consulté le 13 février 2014
- Association des maires de France, consulté le 7 février 2016
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église », notice no PA00099294, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir du Chapitre dit Le Prieuré », notice no PA27000030, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Manoir du Chapitre, Les Essentiels.
- « Manoir dit ferme du Bec », notice no IA00017656, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Château », notice no IA00017660, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00017659, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison », notice no IA00017658, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours », notice no IA00017657, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « L'avenue de tilleuls, le cimetière d'Ailly » [PDF], sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).