Aimé Duval

compositeur français

Aimé Lucien Duval, mieux connu sous le nom de Père Duval, né le au Val-d'Ajol, dans les Vosges et mort le à Metz (Moselle), est un prêtre jésuite français, auteur-compositeur-interprète et guitariste, qui eut beaucoup de succès dans les années 1950 et 1960.

Aimé Duval
Le père Aimé Duval, parolier, chanteur et guitariste
Biographie
Naissance
Décès
(à 65 ans)
Metz Drapeau de la France France
Sépulture
Nom de naissance
Lucien Aimé Auguste DuvalVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Père Duval
Nationalité
française
Formation
Lettres, philosophie et théologie
Activité
Période d'activité
Autres informations
Ordre religieux
Instrument
Label

Biographie

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Cinquième d'une famille paysanne de neuf enfants, Aimé Duval fréquente l'école du Hariol, hameau du Val d'Ajol, puis l'école Saint-Augustin de Plombières. C'est dans cette commune qu'il rencontre le père Lefoul auprès duquel il trouve sa vocation.

Formation religieuse

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En 1936, Aimé Duval entre au noviciat des Jésuites à Florennes (Belgique) où il effectue presque toute sa formation jusqu'à son ordination sacerdotale à Enghien (Belgique), le .

Carrière musicale

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Doué d'une belle capacité d'expression lyrique, il agrémente ses sermons de chansons qu'il accompagne personnellement à la guitare. À partir de 1953, il se donne entièrement à la chanson, toujours en solo-guitariste. Il fait la connaissance de Georges Brassens, qui le surnomme amicalement "la calotte chantante" et fera un clin d'œil malicieux à cette rencontre dans Les Trompettes de la renommée :

Le ciel en soit loué, je vis en bonne entente
Avec le père Duval, la calotte chantante
Lui, le catéchumène et moi, l'énergumène
Il me laisse dire « merde », je lui laisse dire « Amen »

Il a été surnommé le « Brassens en soutane ».

Au cours de sa carrière le père Duval donne plus de 3 000 concerts dans 44 pays. Il rassemble plus de 30 000 personnes au seul concert de Berlin en 1958. Il est apprécié pour son talent, sa gentillesse naturelle, sa grande simplicité et sa façon joyeuse d'annoncer l'Évangile, joie qu'il sait faire partager. Il est très attentif aux gens les plus humbles, aux misères et aux humiliations des autres.[réf. souhaitée]

Sur les grandes scènes nationales où il s'est produit, le palais de Chaillot (1961) et l'Olympia (1964), son directeur d'orchestre et arrangeur fut Mario Bua[1],[2]. Musicien prolixe, Mario Bua (1921-2008)[3] travailla pour Aimé Barelli ou encore Henri Salvador[4].

Alcoolisme

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Comme beaucoup de vedettes de cinéma ou de la chanson, il est perpétuellement en voyage de ville en ville, et cette existence effrénée lui est néfaste. Il sombre dans un alcoolisme dont il a beaucoup de peine à se libérer. Il donne un témoignage de son calvaire et de sa résurrection dans un livre autobiographique : L'Enfant qui jouait avec la lune : Chanteur, Jésuite, Alcoolique (éditions Salvator, 1983). En 2014, ce livre en était à sa neuvième édition[5].

Aimé Duval meurt le 30 avril 1984 après un concert donné à Metz. Ses obsèques sont célébrés en la basilique Saint-Epvre de Nancy le 3 mai 1984[6]. Il est enterré à Nancy, au cimetière de Préville.

Postérité

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Influencés par le succès musical rencontré par le jésuite Aimé Duval, d'autres religieux suivent un chemin proche : le père Cocagnac pour les Dominicains, le père Bernard pour les Franciscains, le frère Didier ou encore Sœur Sourire[7], et, parmi les protestants, le pasteur Jean-Louis Decker en Alsace[8].

Chansons

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Parmi ses chansons célèbres, figurent :

  • La Nuit
  • Rue des Longues Haies
  • À Bilbao
  • Par la main
  • J'ai joué de la flûte
  • Il y avait beaucoup de monde
  • Le Seigneur reviendra
  • Seigneur, mon ami
  • Pourquoi viens-tu si tard ?
  • L'Espérance morte
  • La P'tite Tête
  • Comme un soldat
  • Dans le ciel
  • Le Vieux Jo
  • Le ciel est rouge
  • Marie-Thérèse

Notes et références

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  1. « DISCOGS »
  2. « DISCOGS »
  3. « Musée SACEM »
  4. « DATA BNF »
  5. L'enfant qui jouait avec la lune 9e édition - Lucien (lire en ligne)
  6. « Le Père Aimé Duval, jésuite », sur jesuites.com, (consulté le )
  7. Philippe Meyer, « Radio nostalgie », Vanity Fair n°52, novembre 2017, pages 108-113.
  8. Serge Dillaz, La chanson française de contestation. Des barricades de la Commune à celles de Mai 1968, Seghers, Paris, 1973, p. 144

Voir aussi

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Bibliographie, discographie

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  • Lucien (un pseudonyme : il s'agit de son deuxième prénom), L'Enfant qui jouait avec la lune, Mulhouse, 1983.
  • Paul Tihon : Le Père Duval ou la chanson fraternelle, Bruxelles, 1960.
  • Ignacio Echaniz : Passion and Glory (vol.4), Anand (India), Gujarat Sahitya Prakash, 2000, pp. 236–243.
  • Intégrale 1956-1961 : coffret 4 CD, Monthabor Music, 2014-2016

Liens externes

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