Alèkpéhanhou

De son vrai nom Michel LOUCOU, il est un artiste chanteur et compositeur né en 1957 à Abomey
Alèkpéhanhou
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Michel LOUCOU
Nationalité
Activités
Autres informations
Genre artistique
Musique traditionnelle (Zinli)

Biographie modifier

Enfance et formation modifier

Alèpkéhanhou, de son vrai nom Michel LOUCOU, est né en 1957 à Abomey[1]. Son père est Kpanlingan (griot) et chanteur pour le roi Aho.

Dernier enfant, il est bercé de chansons traditionnelles vodoun interprétées tôt les matins lors des cérémonies, et des histoires qui racontent la prouesse des rois du Royaume du Dahomey.

En 1965, il fréquente l’école catholique de la paroisse Bon Pasteur des missionnaires d’Adandokpodji à Abomey. En 1973, il obtient le certificat d'études primaires, puis quelques années après le Brevet d'Étude du Premier Cycle.

Carrière modifier

Il exerce le métier d'instituteur, profession qu'il abandonne rapidement pour la danse traditionnelle zinli dans les années 1980[2],[3]. Depuis 2020, il est le chef de l'arrondissement de Sèhoun dans la commune d'Abomey[4].

Grandiloquent, il fait de la musique Zinli un véritable instrument d'Expression verbale, allant d'un artiste conteur, poète, et griot, à la critique acerbe sur des sujets de société et même quelques fois des personnes physiques. Ses dénonciations des abus à travers son arme unique, son art, font de lui un instituteur mal vu par ses supérieurs hiérarchiques. Cela lui vaut d'être longtemps persécuté dans l'administration, allant des sanctions ou attaques physiques, spirituelles à des sanctions sous forme administrative telles que les affectations intempestives notamment vers le Nord du pays, car sa troupe musicale est basée au Sud du pays, précisément au Plateau d'Abomey. Au début des années 90, l'entrée du pays dans le nouveau régime du renouveau démocratique, lance un certain nombre de réformes, notamment pour désengorger l'administration publique et les armées suffoquées par les recrutements népostistes et favoritistes de l'ancien régime communiste en place depuis les années 70. Parmi les nouvelles mesures de désengorgement, figure le Programme du Départ Volontaire de la Fonction Publique. Alèkpéhanhou trouva alors un moyen d'échapper à ses anciens bourreaux et retrouver ainsi sa liberté dans la pratique de son art. Il fit alors la demande au programme du Départ Volontaire, quitta la Fonction Publique, et se consacra depuis lors à sa musique. Il apporta une touche particulière au rythme Zinli, longtemps vu comme une musique funèbre, en associant d'autres instruments de musique local : c'est ainsi qu'il surnomma son rythme ''Zinli rénové'' dont il se fit alors le roi. De là, il réussit à faire d'une musique funèbre, celle de la réjouissance et des fêtes. Il est de ce fait, un grand promoteur des accoutrements royaux en particulier, et en général de la culture ''fon'' dans ses albums.

Outre le rythme traditionnel Zinli, il sort en 2011 deux volumes d'Albums dans les rythme sacrés ''Agbotchébou'' et ''Hwèdè'' dans lesquels il met à l'honneur les entités Voduns Sakpata, Xèbioso... Il y fit également l'éloge des rois Guézo et Gbèhanzin, pour chanter les beau-hauts faits de ses remarquables souverains de Danxome.


Paul Akogni dit de Alèkpéhanhou[5] :

« Michel LOUCOU à l’état civil, de son nom d’artiste Alèkpéhanhou, instituteur de carrière, est une vedette de la musique traditionnelle béninoise ; il a mené d’importantes recherches sur le zєnli qu’il a porté au firmament de la gloire aujourd’hui. Parti des sonorités anciennes, il a progressivement innové en révolutionnant de fond en comble ce rythme. Il y chante, avec un talent inégalé, toute sorte de thèmes de la vie. L’orchestration zєnli est conservée avec le même instrumental mais les mélodies et autres fluctuations rythmiques ont subi d’importantes mutations. L’histoire du zєnli originel racontée dans la présente étude est partiellement tirée d’un chant épique composé par le chanteur. La mémoire collective se cristallise d’ailleurs dans cette œuvre qui a été saluée et primée au Bénin Golden Awards en 2000 »

Distinctions modifier

Alèkpéhanhou est le premier artiste béninois à avoir reçu la distinction de ''Cassette d'or'', plus haute distinction décernée dans la musique béninoise par le BUBEDRA (BUreau BEninois du DRoit d'Auteur). A cette époque, les CD n'existaient pas encore au Bénin. Il est à noter que le premier artiste à recevoir le ''Disque d'Or'' dans cette catégorie est Anicet Houessou alias Anice Pépé.

Vie de famille modifier

Polygame, il est père d'une quinzaine d'enfants[2].

Œuvres modifier

Discographie modifier

Le 17 septembre 2019, il présente au public au hall des arts de Cotonou, son 41ème album[6],[7],[8],[9],[10]. Au nombre de ses albums, il y a (Liste non exhaustive ) :

  • Sun Di Hloué Do Wêkê Dji
  • Gban We Do Gbangbé
  • Han Tlubâ
  • Pimpan Wè Zèhouè
  • Agbotchébou & Hwèdè
  • Un Hen Wen Dagbé Wa Nu Bénin Vi Le
  • Gangannagansu
  • Kpokini Kpokini
  • Djègou Djègou!
  • Sato Na Hangna
  • Lon Mon Dja Sa Gni Gbè
  • Vodoun Mlamla
  • Tché Dji Dandan[3],[11],[12].

Notes et références modifier

  1. « Communales et municipales 2020: Le roi Alèkpéhanhou à la conquête de l’arrondissement de Sèhoun », sur Matin Libre (consulté le )
  2. a et b « L'événement Précis – Entretien exclusif avec l’artiste de la musique traditionnelle, Loukou Michel, le roi du zinli rénové:Alèkpéhanhou fait des révélations sur sa vie et ses déboires d’artiste » (consulté le )
  3. a et b « Le Roi Alekpehanhou : tous les albums et les singles », sur www.chartsinfrance.net (consulté le )
  4. « L'événement Précis – Polémique autour de son adhésion à l’Islam: Les clarifications du roi Alèkpèhanhou, CA de l’arrondissement de Sèhoun » (consulté le )
  5. Paul Akogni, « Pratiques sociales, rituels et événements festifs au Bénin : de la patrimonialisation au développement du territoire », Thèses.fr, Université de Nantes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Discographie : Le roi Alèkpéhanhou sort bientôt son 41ème album audio », sur Matin Libre (consulté le )
  7. Le Roi Alekpehanhou, Alèkpéhanhou Wè Gni Agbahoungba (lire en ligne)
  8. Arnaud GAFFAN, « Musique traditionnelle : Le roi Alèkpéhanhou annonce le lancement de son 41e album », sur Le Portail Info, (consulté le )
  9. « L'événement Précis – nouvel album « Gangannagansu » Alèkpéhanhou » (consulté le )
  10. « Le Roi Alekpehanhou : tous les albums et les singles », sur www.chartsinfrance.net (consulté le )
  11. « Le Roi Alekpehanhou », sur Deezer (consulté le )
  12. (en-US) Sun Di Hloué Do Wêkê Dji by Le Roi Alekpehanhou, (lire en ligne)