Dans le monde de la tauromachie, al quiebro (« écart, feinte ») désigne une manière de « poser », « planter » ou « clouer »[note 1]. les banderilles particulièrement spectaculaire et très appréciée du public[1].

Richard Milian pose des banderilles al quiebro.

Présentation

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Le banderillero doit attendre l'animal de pied ferme et le provoquer en sautillant. Quand le taureau arrive à sa hauteur, le torero se fend en écartant le pied du côté où il veut faire passer l'animal et en inclinant le buste. Au moment où le taureau baisse la tête pour frapper, l'homme se redresse en ramenant le pied écarté contre l'autre pied et il pose les banderilles[1]. Cela donne une impression de mouvement en zigzag.

Cette manière de banderiller[2] ne peut être exécutée qu'avec des bêtes qui ont une charge franche. Elle est encore plus impressionnante quand elle est exécutée au centre de l'arène, car le banderillero a un long chemin à parcourir pour sauter les barrières et se protéger (en général, elle s'exécute à quelques mètres des barrières, la charge du taureau se faisant parallèlement à celles-ci).

Parmi les matadors les plus habiles dans ce type de pose de banderilles on trouve notamment Paquirri, Luis Francisco Espla, Victor Mendes, Nimeño II, Richard Milian ; au cours des années 1980, le venuezuelien Morenito de Maracay en avait fait sa spécialité[3], au point d'en faire un véritable slogan publicitaire : « El Rey del quiebro ».

Autres méthodes

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Les appréciations et la hiérarchie sur les différentes poses de banderilles varient selon les historiens de la tauromachie. Auguste Lafront présente le « cuarteo » et le « quiebro » comme : « les deux manœuvres essentielles du tercio de banderilles[4]. », alors que Paul Casanova et Pierre Dupuy considèrent que le cuarteo est une « manœuvre courante[5] ». Claude Popelin n'établit aucune hiérarchie entre ces deux manœuvres, et ne décrit que la technique de chacune d'elles[6].

Mais il existe un grand nombre d'autres formes de poses de banderilles : « a topa carnero », « de poder a poder », « de frente », « al recorte », « al relance », « al sesgo ». Ainsi que les manœuvres dites de recours : « media vuelta », « al revuelo »[7]. La méthode « al sesgo  » se divise en deux formes distinctes : «  al sesgo por dentro », et « al sesgo por fuera »[8].

Bibliographie

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  • Robert Bérard (dir.), Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », (ISBN 2-221-09246-5)
  • Jean-Baptiste Maudet (préf. Jean-Robert Pitte), Terres de taureaux - Les jeux taurins de l'Europe à l'Amérique, Madrid, Casa de Velasquez, , 1re éd., 512 p. (ISBN 8-496-82037-8 et 978-8-496-82037-1, OCLC 853503460)
  • Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, (ISBN 2-862-76043-9)
  • Véronique Flanet et Pierre Veilletet, Le Peuple du toro, Paris, Hermé, (ISBN 2-866-65034-4)
  • Claude Popelin et Yves Harté (préf. Jean Lacoutureet François Zumbiehl), La Tauromachie, Paris, Seuil, (1re éd. 1970) (ISBN 2-020-21433-4)
  • Auguste Lafront, Encyclopédie de la corrida, Paris, Prisma,
  • Alvaro Martinez-Novillo, Le Peintre et la Tauromachie, Paris, Flammarion,
  • Pierre Gassier, Juliet Wilson Bareau et François Lachenal, Goya, Cologne, Taschen bilingue, (ISBN 3-822-89048-0)

Notes et références

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  1. « Poser » est le terme utilisé dans les traités de tauromachie dans une proportion de 10 (Bérard, Flanet-Veilletet, Popelin-Harté, Casanova-Dupuy, Martinez-Novillo, Pelletier, Testas, Zumbiehl, Alvarez-Novillo, Baratay, Maudet) sur 12 (Lafron, et Maudet qui utilise les deux termes); on trouve aussi les termes « planter » ou « clouer » dans certains quelques traités, dans des essais, et dans la littérature générale concernant la tauromachie

Références

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  1. a et b Auguste Lafront - Paco Tolosa : Encyclopédie de la corrida, éditions Prisma, 1950, p. 219
  2. Le terme « banderiller » est défini p. 301, 302 et 303 dans « Histoire et dictionnaire de La Tauromachie »; Bouquins Laffont, 2003, ouvrage collectif sous la direction de Pierre Bérard, (ISBN 978-2-221-09246-0)
  3. Claude Popelin, La Tauromachie, 1994, p. 38
  4. Encyclopédie de la corrida, p. 80 et 219
  5. Dictionnaire tauromachique, 1987, p. 26
  6. Claude Popelin (préf. Jean Lacouture et François Zumbiehl, Refondue et augmentée par Yves Harté), La tauromachie, Paris, Seuil, (1re éd. 1970) (ISBN 978-2-020-21433-9), p. 35 à 39
  7. Paul Casanova et Pierre Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Jeanne Laffitte, 1981, p. 140 (ISBN 978-2-86276-043-8)
  8. Claude Popelin, p. 36-37

Voir aussi

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