Albert Gisclard
Albert Victor Hippolyte Léon Gisclard (né à Nîmes, Gard, le et mort à Sauto, Pyrénées-Orientales, le ) est un polytechnicien français concepteur d'un système de pont suspendu.
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Biographie
modifierÉlève de l'École polytechnique en 1862[1], il devient ensuite capitaine dans le Génie militaire, et réalise de nombreux ponts suspendus. Il quitte l'armée en 1897, pour se consacrer à l'élaboration de nouveaux types de ponts suspendus.
Il décède tragiquement le dimanche , lors de l'accident d'un train d'essai de la ligne de la Cerdagne, près du pont de Cassagne qu'il a construit.
Les ponts Gisclard
modifierLe commandant Gisclard dépose en 1900 un brevet de pont suspendu à câble, avec un système particulier de haubanage du tablier. Pour la réalisation de ces ouvrages, il s'associera avec les établissements Ferdinand Arnodin.
Liste des ouvrages
modifier- Passerelle Marguerite[2], pont situé à La Foa (Nouvelle-Calédonie).
- Pont de Bourret (Tarn-et-Garonne), ligne Montauban -Verdun-sur-Garonne des tramways de Tarn-et-Garonne.
- Pont de Très-Cassès, Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), ligne Castelsarrasin- Lavit des tramways de Tarn-et-Garonne.
- Pont de Cassagne, Cerdagne (Pyrénées-Orientales).
- Ponts divers au Maroc.
Ponts Gisclard | |||||||||
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Après le décès de Albert Gisclard, le système a été appliqué aux ouvrages suivants :
- le viaduc des Rochers Noirs ou de Roche-Taillade (Corrèze), ligne des Tramways de la Corrèze ;
- 15 ponts reconstruits durant le conflit de 14-18, sur les vallées de l'Oise, de la Marne, de l'Aisne et de la Meuse ;
- le pont de Lézardrieux sur le Trieux en Bretagne.
- Pont du Port-à-l'Anglais à Alfortville
C'est Gaston Leinekugel Le Cocq, gendre de Ferdinand Arnodin et ingénieur polytechnicien, qui supervisa la construction de ces ponts.
- le pont de Deir ez-Zor (Syrie) sur l'Euphrate.
Souvenir
modifier- Un monument a été érigé par le sculpteur Jean-André Rixens, près du pont de La Cassagne, lieu de décès d’Albert Gisclard.
- Il existe une rue Albert-Gisclard à Perpignan.
- Le pont de La Cassagne est également appelé « pont Gisclard ».
Publications
modifier- Albert Gisclard, Sur un nouveau type de ferme parabolique applicable à la construction de ponts métalliques à voie en dessus, Berger-Levrault (1891).
- Albert Gisclard, Dispositif funiculaire pour ponts de guerre ou de colonisation, Berger-Levrault (1896).
- Albert Gisclard, Ponts flottants articulés pour faciliter les opérations militaires le long des fleuves, Berger Levrault (1896).
- Albert Gisclard, Note sur un nouveau type de pont suspendu rigide, Vve C. Dunod (1899).
- Albert Gisclard, Note sur un nouveau type de pont suspendu rigide, p. 180-191, Annales des ponts et chaussées, 1899, 4e trimestre (lire en ligne).
- Albert Gisclard, Note sur un nouveau type de pont suspendu rigide, p. 297-355, Annales des ponts et chaussées, 1900, 3e trimestre (lire en ligne).
- Albert Gisclard, Nouveau type de pont suspendu rigide, p. 5-8, Le Génie civil, no 934, (lire en ligne).
Références
modifierVoir aussi
modifierBibliographie
modifier- E. Lebert, Étude des poutres raidissantes dans les ponts suspendus « système Gisclard », p. 50-91, Annales des ponts et chaussées. 1re partie. Mémoires et documents relatifs à l'art des constructions et au service de l'ingénieur, 1913-1, tome 13 Gallica
- Maurice Lévy, Construction de deux ponts suspendus rigides (système Gisclard), p. 105-126, Annales des ponts et chaussées, 1905, 1er trimestre ( lire en ligne )
- Nicolas Marty, « Gisclard (Albert, Victor, Hippolyte, Léon) », dans Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises 1789-2011, vol. 1 Pouvoirs et société, t. 1 (A-L), Perpignan, Publications de l'olivier, , 699 p. (ISBN 9782908866414)