Albert Goupil (maire de Laval)
Albert Goupil, ( à Laval - à Laval), imprimeur et homme politique français, maire de Laval de 1946 à 1956. Il est le président-fondateur ou vice-président d'associations historiques et d'associations d'anciens combattants. Comme maire, il est notamment le fondateur des Transports urbains lavallois, et a étendu la ville avec un nouveau quartier.
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Imprimerie-Librairie A. Goupil (d) (depuis ) |
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Biographie
modifierFamille et formation
modifierAlbert Maurice Goupil est le fils d'Auguste Goupil, libraire à Laval et membre de l'association sportive et culturelle[1], et d'Estele Brunel. Licencié en lettres à la faculté de Rennes et aussi en droit, il interrompt ses études pour reprendre la librairie familiale après le décès de son père en 1896[2]. Son frère Auguste est jésuite à Évreux[3]. Sa sœur Marie-Geneviève (1880-1972), née à Laval, a vécu à Lusaka en Zambie[Note 1].
Première Guerre mondiale
modifierIl participe à la Première Guerre mondiale à partir du , comme officier, d'abord sous-lieutenant à partir de . Il reçoit la Croix de Guerre avec citation en . Il est à Verdun en 1916, reçoit les félicitations en avril de la même année, est promu lieutenant en septembre suivant, puis capitaine en , et continue à servir jusqu'en [5].
Carrière professionnelle
modifierLettré, il est membre des sociétés littéraires et scientifiques, notamment de la commission historique et archéologique de la Mayenne dès l'âge de 19 ans en 1897[6],[Note 2]. Il crée la société Mayenne-Sciences[2] et en est le vice-président ; il est président-fondateur d'une association d'anciens combattants, et président du Comité d'entente des sociétés d'anciens combattants[5].
Il édite de nombreux ouvrages dont le Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne d'Alphonse-Victor Angot.
Imprimeur de renom, plusieurs de ses ouvrages sont couronnés par l’Académie française[2].
Il est secrétaire-membre de la chambre de commerce de la Mayenne de 1925 à 1942.
Engagement politique
modifierIl est élu au conseil municipal de Laval en , et 4e adjoint au maire le suivant[5]. Ils'occupe tout particulièrement des œuvres d'enseignement post-scolaires et d'apprentissage. Se voulant apolitique, il est de la droite conservatrice, et empreint de catholicisme social[2]. Avec ses collègues et amis Adolphe Beck et Jules Trohel, il contribue à l'extension du Musée-école de la Perrine.
En 1945, le poste de 2e adjoint lui est confié, et il est élu maire de Laval le 2 juin 1946 à la suite de la démission de Francis Le Basser puis réélu à deux reprises en 1947 puis en 1953. Lors de ces dernières élections, Albert Goupil, doit affronter quatre autres listes. « C’est la campagne très active du parti communiste qui fait souffler, à certains moments, un vent de guerre froide sur la campagne des municipales »[7]. Le résultat de ces élections municipales donne lieu à des batailles d'assignations à la suite de la nomination d'un conseiller communiste, nomination due à une erreur de calcul[8].
C'est au début de son mandat, en 1947, qu'il fonde les Transports urbains lavallois qui fonctionnent encore et desservent la région[2]. Il lance une politique de reconstruction de logements, et crée une société d'économie mixte[2]. Plus tard, il est à l'initiative de la création du quartier des Fourches[9]. Il est en outre président de l'association des maires du département, et vice-président de la commission historique et archéologique de la Mayenne[5].
Foudroyé par une congestion cérébrale au bureau de son imprimerie, dans la nuit du 31 octobre 1956, il meurt le 2 novembre[2]. « Répandue à la vitesse d’un cheval au galop, la nouvelle de sa mort plonge la ville dans la tristesse. Le 6 novembre, les funérailles seront suivies par des milliers de Lavallois désireux de rendre un dernier hommage à un concitoyen qui avait permis à sa ville d’effacer les traces de la guerre 39-45… »[10].
Décorations
modifier- Officier de la Légion d'honneur (1950)
- Croix de guerre – (1915)
Albert Goupil est nommé chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur en 1931 au titre militaire pour son courage, et promu officier en 1950 en tant que maire de Laval pour son attitude lors de l'occupation allemande, et son accueil des réfugiés[5]. Il est également titulaire de la Croix de guerre 1914-1918[5].
Hommages
modifierLa ville de Laval lui a rendu hommage en donnant son nom au quai sur lequel était établi le siège de son entreprise d'imprimerie[2].
Il est le sujet d'un portrait peint par Louis-André Margantin en 1900 ; la toile, conservée par le musée du Vieux-Château, est en dépôt à la mairie de Laval[11].
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Albert Goupil. 1878-1956. Maire de Laval, 1958, 52 pages, [présentation en ligne]
- Biographie d'Albert Goupil, journal municipal Laval Infos, no 10, , [lire en ligne]
Liens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :
- Photographie du portrait d'Albert Goupil et détails sur ce portrait peint par Louis-André Margantin
Notes et références
modifierNotes
modifier- Sa sœur, Marie-Geneviève, émigre en Afrique pour y être préceptrice. Elle épouse un policier anglais, William Preston (1887-1950). Elle a vécu au Malawi, en Zambie et au Zimbabwe où elle meurt en 1972[4].
- Il est l'auteur de nombreuses publications sur l'histoire locale.
Références
modifier- « Historique », sur le site de l'association sportive et culturelle (USL) (consulté le ).
- Jean-Christophe Gruau, « Laval sous Albert Goupil : l'après Seconde Guerre mondiale », 8 juillet 2013, d'après le journal municipal Laval Infos, no 10, octobre 1996, [lire en ligne].
- Aumônier titulaire de la 81e division d'infanterie territoriale. Il est cité à l'ordre de la division lors de la Première Guerre mondiale : Sur le front depuis 18 mois, a fait preuve dans les circonstances les plus critiques d'un dévouement et d'une bravoure dignes des plus grands éloges, et n'a jamais cessé de prodiguer ses soins à nos soldats dans les tranchées de première ligne, sous les bombardements les plus violents, sur l'Yser en 1914, dans l'Artois en 1915 et dans le dernier bombardement du 14 mai 1916, où il n'a échappé à la port que par miracle. Extrait du journal La Mayenne du 8 juillet 1916.
- Site de la mairie
- « Cote 19800035/182/23633 », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, [lire en ligne].
- Alain Olivier, Les élections municipales d’avril-mai 1953 en Mayenne, in revue L'oribus, no 89, février 2014, [lire en ligne].
- « Retour sur les municipales qui ont secoué Laval », sur le sitecotelaval.fr, (consulté le ).
- Dominique Auzias, Jean-Paul Labourdette, Albert Goupil, Louis Gildas, Petit Futé, 2012, p. 56, (ISBN 2-74695-347-1).[lire en ligne].[source insuffisante]
- Jean-Christophe Gruau, « Novembre 1956 : Le Basser succède à Goupil », sur le site « Laval et son histoire » (consulté le ).
- Notice no 00000065845, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.