Albert Schmitt (bibliothécaire)

bibliothécaire et écrivain français (1895-1967)
Albert Schmitt
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Marie François Xavier Albert SchmittVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Morand Claden
P. M. Morand Claden
Paul Maria Morand Claden
Schmidt-Claden
Schmitt-Claden
Schmitt-Leinen
Nationalités
Formation
Activités
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A travaillé pour
Membre de

Albert Schmitt (dit Schmitt-Leinen, Schmitt-Claden ou Schmidt-Claden, également connu sous le pseudonyme de Paul Maria Morand Claden[a], son nom de plume), né le à Colmar et décédé le à Berghausen (commune de Pfinztal), est un écrivain et bibliothécaire français pro-allemand. À ce titre il est impliqué dans l’épuration et la spoliation de livres par le régime national-socialiste en Alsace durant la Seconde Guerre mondiale.

Responsable de l’ancienne bibliothèque de la ville de Colmar à partir de , il assume, à la suite de l’annexion allemande de l’Alsace en , les fonctions de directeur par intérim de la Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg (à savoir la « Bibliothèque régionale et universitaire de Strasbourg », l'actuelle Bibliothèque nationale et universitaire). Il participe ainsi au processus de « germanisation » et de « nazification » culturelle de la région.

Remplacé à la tête de la bibliothèque en , il assure la direction de la Maison de Goethe à Strasbourg (Goethe-Haus), musée fondé par les autorités allemandes à des fins de propagande et disparu à la libération de la ville en . Devenu membre de la SS (Schutzstaffel), il s’est également intéressé aux thèses de la Ahnenerbe, institut pluridisciplinaire défendant les théories raciales du national-socialisme.

Biographie modifier

Enfance et formation modifier

Albert Schmitt (inscrit au registre d’état civil sous le nom de Marie François Xavier Albert Schmitt) est né en à Colmar de l’union de Louis Schmitt, instituteur et directeur d’école originaire du Sundgau, et d’Anne-Marie Odile Zimmermann[1]. Son enfance et son adolescence se déroulèrent sous l’administration de l'Empire allemand, dont l’Alsace-Lorraine (en allemand : Reichsland Elsaß-Lothringen) constituait depuis une province. De ces années d’enfance et de scolarité résulta la parfaite maîtrise du français et de l’allemand. Il fréquenta le lycée de Mulhouse jusqu’à l’obtention du baccalauréat en [2]. Engagé volontaire dans l’armée allemande en , il y effectua quatre années de service pendant la Première Guerre mondiale, dont il sortit indemne.

De à , il mena des études de lettres à l’université de Strasbourg, redevenue française. Après l’obtention d’une licence, il fit entre et un bref séjour en Allemagne pour prolonger ses études. À son retour en France, il suivit une formation de bibliothécaire jusqu’à l’obtention en du diplôme de bibliothécaire de l’enseignement supérieur à l’École nationale des chartes à Paris[3]. Auparavant avait été célébré le son mariage à Strasbourg avec Lucie Anne Leinen, dont naquit plus tard un fils[4]. Si c’est sous le patronyme de Schmitt-Leinen qu’il commença sa carrière de bibliothécaire à Colmar, il recourut à un pseudonyme pour mener en parallèle ses activités littéraires.

Activités littéraires jusqu'en modifier

Cathédrale de Strasbourg louée dans les Odes d'Albert Schmitt, alias Morand Claden.

L’œuvre littéraire d’Albert Schmitt se compose de textes en prose et de poèmes en langue allemande, ces derniers revêtant fréquemment une dimension religieuse. Ces textes furent publiés sous le pseudonyme de Paul Maria Morand Claden, en référence à un de ses aïeux du Sundgau[5].

Ses débuts littéraires furent marqués par l’expérience douloureuse du front et le retour de l’Alsace sous administration française en . La parution en du roman Désiré Dannacker lui valut un succès d’estime sur la scène littéraire régionale. Ce roman à forte connotation autobiographique retrace le destin de deux frères d’origine alsacienne dont l’un, engagé dans les troupes françaises pendant la Première Guerre mondiale, y trouve la mort, quand l’autre, mobilisé dans l’armée allemande et rescapé de la guerre, se reproche le décès de son frère. Incapable de s’adapter à la vie civile dans une Alsace redevenue française, le survivant se donne finalement la mort. De ce texte, Albert Schweitzer aurait apprécié l’authenticité et la simplicité mêlées[5]{{}}[6]. René Schickele aurait quant à lui considéré ce roman comme la meilleure œuvre littéraires alsacienne d’après-guerre[5],[7]. En parut toutefois un recueil d’Histoire alsaciennes (Elsässische Geschichten) qui contraste par l’harmonie des expériences relatées avec le destin tragique du héros de . Entre-temps avait été publié dans une anthologie de le récit Tellora.

Outre les textes en proses, Albert Schmitt rédigea des poèmes qui furent publiés soit dans des anthologies[8], soit dans la presse[b], ou firent l’objet de publications séparées. En parurent à compte d’auteur ses Odes à la cathédrale de Strasbourg (Oden an das Münster zu Strassburg) assorties d’illustrations réalisées par son épouse. À ces poèmes fut dédié en un article de Paul Casper dans les Strassburger Monatshefte[9], revue dont la germanophilie d’avant-guerre évolua à partir de vers un discours de propagande affirmé au service du régime d’occupation[10]. Les poèmes écrits après-guerre furent, pour certains, publiés dans des anthologies, puis réunis dans le recueil La Lumière du monde (Das Licht der Welt) paru en , l’année de la mort d’Albert Schmitt. Parmi les rares productions lyriques datant de la Seconde Guerre mondiale, l’ode Au Führer (Dem Führer) est aussi la plus polémique. Parue à l’été dans les Strassburger Monatshefte, elle traduit une adhésion sans retenue au national-socialisme et suggère celle de l’Alsace tout entière à ses desseins.

Saluée dans les années trente à l’échelle locale, puis après-guerre dans un cercle restreint, la valeur littéraire de la production d’Albert Schmitt est, de façon générale, jugée très moyenne par la plupart des critiques postérieures à son décès[3],[11],[12]. De même, son activité professionnelle, qui se déroula de à à Colmar puis de à à Strasbourg, reflète les multiples facettes du personnage, qui a exercé ses fonctions de bibliothécaire sous l’autorité française puis sous celle de l’administration d’occupation allemande.

Activités de bibliothécaire modifier

Le premier poste à Colmar
Bureau du bibliothécaire de la Ville de Colmar vers .

Albert Schmitt se vit proposer dès le printemps le poste de bibliothécaire de la ville de Colmar en remplacement d’André Waltz, décédé en [13]. La bibliothèque, dont les fonds avaient longtemps occupé les locaux du musée Unterlinden, avait été transférée en dans un bâtiment proche abritant l’école du musée ; il demeura son lieu d’implantation officiel jusqu’à la fin de la guerre, malgré les mouvements de collection intervenus entre-temps[14]. Albert Schmitt exerça en qualité de bibliothécaire de la ville de à l’automne avant d’être remplacé dans cette activité par l’archiviste Charles Wittmer[15]. Sa titularisation, intervenue en , s’était faite sur la base d’un rapport élogieux du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts[16],[c]. En , il organisa une grande exposition consacrée à l’histoire du livre qui rencontra un certain succès[18]. Y furent exposés des ouvrages précieux issus des confiscations révolutionnaires ainsi que des bibliothèques de Strasbourg, Lyon et Paris[19]. En , il contribua à la création du « Comité d’études historiques et littéraires de Colmar ville et campagne »[d], éditrice entre et de « l’Annuaire de Colmar - Colmarer Jahrbuch », dont Albert Schmitt dirigea la publication. C’est aussi sous sa responsabilité que fut organisée l’évacuation des fonds de la bibliothèque de Colmar concomitante de celle d’une partie de la population alsacienne à partir du [e].

Activités sous l'occupation allemande

L’entrée des troupes allemandes à Strasbourg le est saluée par Albert Schmitt. Dans son ode Au Führer, dédiée à Adolf Hitler, il remercie celui-ci d’avoir « rendu l’Alsace au sein maternel » et d’avoir permis, en chassant « le spectre welsche », une véritable « résurrection de l’âme alsacienne »[f]. Ce témoignage appuyé de fidélité est récompensé moins d’un mois plus tard par sa nomination au titre de responsable délégué aux bibliothèques scientifiques d'Alsace (Beauftragter für das gesamte wissenschaftliche Bibliothekswesen im Elsass)[g]. Dans le cadre de ses missions lui fut aussi confiée l’administration provisoire de la Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg, jusqu’à nomination d’un nouveau titulaire[21].

Au nombre des missions confiées à Albert Schmitt figurent la recension de l’ensemble des fonds des bibliothèques scientifiques d’Alsace, le signalement des documents manquants ainsi que l’identification de leur lieu de stockage, la sécurisation des fonds recensés et la préparation de la réouverture des bibliothèques[h]. Dans le périmètre des établissements sous sa responsabilité figuraient, outre les bibliothèques de l’université et des instituts universitaires, les bibliothèques municipales qui hébergeaient des fonds pouvant intéresser les chercheurs[i]. Une partie de son activité jusqu’au début de l’année a donc été consacrée à l’identification de ces fonds, au rapatriement des collections évacuées et à leur mise en sécurité. Un rapport du fournit un bilan rétrospectif de ces actions présentées comme achevées « quelques mois auparavant »[j]. Un article d’Albert Schmitt, paru en dans les Strassburger Monatshefte, revient sur le détail des opérations[23].

Le bâtiment occupé par la Universitäts- und Landesbibliothek.

Albert Schmitt contribua aussi activement au rapatriement des collections de la Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg et des bibliothèques d’instituts. La mission fut décidée par Robert Wagner, Gauleiter de Bade-Alsace et chef de l’administration civile en Alsace. Elle fut placée sous la responsabilité d’Herbert Kraft, conseiller ministériel auprès du ministère de l’enseignement du Bade. Ce dernier bénéficia de l'assistance d'un adjoint allemand et d'Albert Schmitt, en sa qualité de directeur par intérim de la Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg. Les opérations débutèrent en [k], après une entrevue avec le Gauleiter Wagner, et furent déclarées comme achevées en octobre de la même année[24][l]. Dans l’article qu’il publia en dans les Strassburger Monatshefte, Albert Schmitt fait des bibliothèques scientifiques les gardiennes en Alsace de la culture germanique et un outil majeur d’une politique culturelle destinée à expurger la région de l’influence française[23]. C’est à ce titre aussi qu’il se chargea de mettre en œuvre les directives de l’administration civile concernant l’épuration de la vie culturelle des références françaises. Le , il rédigea une note à destination des responsables des bibliothèques scientifiques de la région qui précisaient les modalités de mise à l’écart ou de traitement particulier réservé aux ouvrages en langue française dans les collections[25][m].

Cette ardeur à embrasser la cause de l’occupant et le souhait de valoriser une expérience acquise sous l’administration des deux pays incitèrent Albert Schmitt à postuler aux fonctions de directeur permanent de la Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg. Ce recrutement participait de la réorganisation de l’université. Marquée par les rivalités entre le Ministre de l’Éducation du Reich Bernhard Rust et le Chef de l’administration civile en Alsace Robert Wagner, la fondation à Strasbourg de la nouvelle université du Reich (Reichsuniversität Straßburg) impliquait la nomination de nouveaux personnels attitrés.

La candidature d’Albert Schmitt s’inscrivait dans un parcours personnel et professionnel marqué par une germanophilie qu’il partageait avec une certaine branche de l’autonomisme alsacien[12]. Des premiers contacts avec des bibliothécaires et archivistes allemands s’étaient noués à la fin des années 1930 à l’occasion des cérémonies de remise du prix Erwin de Steinbach, qui récompensait les productions mettant en valeur le patrimoine germanique de part et d’autre du Rhin Supérieur[16]. Parallèlement, il contribuait aux Strassburger Monatshefte, dont la germanophile trahissait de plus en plus ouvertement des sympathies pour le régime national-socialiste[26]. Pour étayer sa candidature et prévenir toute complication, Schmitt transmit dès son curriculum vitae à Rudolf Kummer, responsable au sein du ministère du Reich de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et des Bibliothèques scientifiques[27]. Dans une lettre d’accompagnement, il affirme avoir œuvré pendant l’entre-deux-guerres à l’enrichissement du patrimoine livresque germanique[n] ; il clarifie en outre son statut académique, le titre de docteur lui ayant souvent été indûment attribué[o].

Le rapport d’évaluation de cette candidature, établi en pour le compte de Rudolf Kummer par le conservateur en chef de la Bibliothèque d’État de Prusse Josef Becker, fut accablant. Outre la relative médiocrité de ses dons littéraires fut reproché à Albert Schmitt un niveau de compétences professionnelles insuffisant[28]. Ses affirmations sur son engagement en faveur du patrimoine germanique dans le cadre professionnel auraient en outre été contredites par l’étude des acquisitions d’ouvrages et de ses productions personnelles dans l’entre-deux-guerres[29]. Les appuis dont put bénéficier Albert Schmitt dans ses démarches demeurèrent sans effet ; le poste de directeur de la Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg fut finalement attribué en , à titre provisoire encore, à Karl Julius Hartmann, directeur de la Bibliothèque universitaire de Göttingen[30]. Albert Schmitt se vit quant à lui proposer, à titre compensatoire, d’autres fonctions. Au printemps , il fut nommé directeur de la « Maison de Goethe » à Strasbourg (Goethe-Haus), institution fondée à l’initiative des autorités allemandes.

Albert Schmitt et l'éphémère Maison de Goethe à Strasbourg
Monument Goethe à Strasbourg.

L’idée de fonder à Strasbourg une institution culturelle dédiée à Johann Wolfgang von Goethe s’ancre dans le contexte d’instrumentalisation de l’écrivain allemand par la propagande nazie. Le séjour que fit Goethe en Alsace entre et pour ses études, ainsi que l’hommage rendu dans ses écrits à la cathédrale de Strasbourg et à l’un de ses principaux architectes, devinrent le prétexte à une telle instrumentalisation. De l’usage décontextualisé et biaisé de ces textes ressortait l’image d’un écrivain défenseur de la germanité de l’Alsace[31].

Le souhait de fonder à Strasbourg une institution muséale en l’honneur de Goethe fut d’abord exprimé par l’administration générale du Gau de Bade-Alsace (appelé aussi Gau Oberrhein). Les documents relatifs à la réorganisation des musées municipaux de Strasbourg lui font écho en évoquant en la fondation d’un futur musée étatique consacré au grand écrivain[32]. Cette institution devait en outre héberger l’administration centrale relative aux bibliothèques de la région. Ces plans évoluèrent toutefois dans les mois suivants. Le projet d’acquérir la maison qu’occupa Goethe lors de son séjour à Strasbourg, au 36 rue du Vieux-Marché-aux-Poissons (Am Alten Fischmarkt), fut abandonné au profit de l’achat d’un immeuble situé au 43 allée de la Robertsau (Ruprechtsauer Allee).

Albert Schmitt fut nommé directeur de la Maison de Goethe en [33]. Lui fut aussi confiée la gestion de la bibliothèque des musées de la Ville de Strasbourg, située au Palais Rohan. Ces activités se plaçaient sous l’autorité de l’administrateur délégué des musées d’Alsace, Kurt Martin (de). Cette mission secondaire à la bibliothèque des musées fut toutefois abandonnée dès par Albert Schmitt, qui se concentra dès lors sur la Maison de Goethe[34]. Le renoncement à cette fonction fut toutefois assorti de démarches pour obtenir une augmentation de traitement. L'attestent les documents impliquant Hermann Bickler, autonomiste alsacien germanophile devenu chef du district de Strasbourg sous l'administration allemande, et avec lequel Albert Schmitt semblait entretenir des rapports cordiaux[p].

De l’été à , Albert Schmitt travailla à l’identification des documents et objets relatifs à Goethe durant son séjour en Alsace ainsi qu’à l’établissement d’un budget annuel. Un bilan rétrospectif de son activité fut fourni par différents organes de la presse régionale et allemande en et [35]. On y apprend tout d’abord la toute récente inauguration de la Maison de Goethe au début du printemps. Son administrateur y avait réuni environ 200 000 volumes auxquels s’étaient ajoutés les 6 000 œuvres et documents de la collection dite « Ogeleit », acquises pour l’institution. En outre fut réitéré le projet d’acquisition de la maison au 36 rue du Vieux-Marché-aux-poissons, destinée à recevoir les collections muséales de l’institution tandis que la bibliothèque et les documents d’archives devaient demeurer au 43 de l’Allée de la Robertsau[q].

Cette publicité accordée à la Maison de Goethe s’inscrivait dans le cadre plus général de la fondation, en , de la section régionale de la Société Goethe de Weimar (Landesvereinigung Oberrhein der Goethe-Gesellschaft Weimar). Cette structure régionale devait épauler l’activité de la société mère en promouvant la recherche relative à Goethe et à son époque, notamment son séjour en Alsace dans les années 1770, et en favorisant sa réception au sein de la population alsacienne[r]. Albert Schmitt lui-même fut investi des fonctions d’administrateur de la section locale, la présidence revenant au Docteur Schmitthenner, ministre badois de la Culture et recteur de l’université d’Heidelberg. La cérémonie d’inauguration organisée entre autres par Albert Schmitt eut lieu entre le et le et attira plusieurs spécialistes allemands de Goethe ainsi que certains membres de l’élite nazie se réclamant tels[36]. Des échanges de courriers dactylographiés attestent l’activité d’Albert Schmitt en tant qu’administrateur de la section régionale de la société jusqu’en [37].

Parallèlement à ses activités destinées à la promotion de Goethe en Alsace, Albert Schmitt, qui était devenu membre de la SS et avait le grade de Sturmbahnführer[38], s’impliqua volontairement dans les activités de l’institut d’anthropologie raciale fondé par Heinrich Himmler (Ahnenerbe Forschungs- und Lehrgemeinschaft). On retrouve dans les archives de cet institut un projet de création sur le mont Saint-Odile d’un établissement de formation et de recherche de la SS associé à un lieu de culte dédié à la race germanique[39].

Fin de l'Occupation et l'après-guerre modifier

Vue de la cour intérieur de la bibliothèque après le bombardement aérien du .

L’avancée des Alliés et la préparation du repli des troupes allemandes bouleversèrent les projections de l’administration civile relatives aux institutions scientifiques et culturelles d’Alsace. La Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg cessa pratiquement toute activité en , du fait de l’intensification des bombardements alliés[40]. Plusieurs dépôts de livres, dont ceux de Barr, furent touchés par les bombardements qui se poursuivent entre la fin et le début [41]. Quant aux musées, un décret du produit par le Ministère de la Culture du Gau de Bade-Alsace sur la demande du Gauleiter Wagner, mit fin à leur activité publique en et reconcentra leurs activités sur la mise en sécurité des collections[42].

Peu d’informations subsistent sur le devenir d’Albert Schmitt pendant cette période mouvementée. Alors que ses fonctions officielles prenaient logiquement fin en , on retrouve trace la même année de son activité littéraire par la publication aux éditions Wilhelm Heyne de Dresde de ses Histoires alsaciennes (Elsässische Geschichten). Les recherches entreprises par Francis Gueth, conservateur de bibliothèque à Colmar jusqu'en , n'ont pas permis de savoir s'il avait été inquiété par les autorités judiciaires après  ; elles n'éclairent pas davantage la nature de ses occupations après cette date[20]. D'après les informations recueillies, la vie d'Albert Schmitt semble avoir été partagée entre l'Allemagne et Strasbourg, où il résidait à la fin de sa vie[43]. Son épouse Lucie Anne Schmitt-Leinen partit ensuite s'installer en Belgique[44]. Bien qu'il ait cessé d'écrire après la guerre, Albert Schmitt travaillait à la publication d'un recueil de poèmes écrits avant . C'est lors d'une visite en à son éditeur à Berghausen, non loin de Karlsruhe, qu'il serait brutalement décédé[43]. Sa dépouille fut peu après transférée à Strasbourg, où il est enterré. Le recueil La lumière du monde (Das Licht der Welt) parut la même année, à titre posthume.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Abrégé en P. M. Morand Claden, voire uniquement Morand Claden.
  2. Six poèmes parurent ainsi sous le pseudonyme Morand Claden dans les Strassburger Monatshefte, . Ils sont repris pour partie dans Reinhold Siegrist (dir.), Lebende elsässische Dichter: Lyrik und Erzählung, 1938, p. 41-56 (Siegrist 1938, p. 41-56).
  3. L'article de Catherine Maurer paru en 2015[17] s'appuie entre autres sur un article inédit de Mathieu Funtsch intitulé "Albert Schmitt alias Morand Claden (-) et les bibliothèques scientifiques alaciennes pendant la Seconde Guerre mondiale".
  4. Ce comité devint après la guerre la "Société historique et littéraire de Colmar", cf. F. Gueth (Gueth 1999, p. 3479-80).
  5. Le dossier constitué par F. Gueth contient la copie d'un ordre de mission signé par le préfet de Dordogne qui mentionne la responsabilité d'Albert Schmitt dans le convoyage jusqu'à Hautefort en Prérigord de deux wagons contenant des œuvres d'art en provenance du Musée de la bibliothèque de la Ville de Colmar[20].
  6. "Das Elsass ist frei und unversehrt / zur grossen Mutter heimgekehrt"; "der welsche Alpdruck von uns geht / die Elsass-Seele aufersteht", extraits de Dem Führer de 1940 (Morand Claden 1940, p. 41-56).
  7. a et b "Staatlicher Bevollmächtigter für das gesamte Büchereiwesen im Elsass", arrêté de nomination établi le , Archives départementales du Bas-Rhin (ADBR) 389D/A 37.
  8. "Sicherstellung und Aufnahme des Bestandes sämtlicher wissenschaftlicher Büchereien des Landes, Feststellung der fehlenden Stücke und Nachforschung nach dem Verbleib; Einleitung und Durchführung der Massnahmen zur Rückverbringung der fehlenden Bestände; Sorge für die sachgemässe Unterbringung der Büchereibestände; Vorbereitung der Wiederöffnung der Büchereien", arrêté de nomination établi le [g].
  9. Un aperçu de l'ampleur de la tâche est donné dans un article de George Franke paru dans les Strassburger neueste Nachrichten en [22]. L'auteur en profite pour déplorer le traitement discriminatoire que les Français auraient réservé durant l'entre-deux-guerres aux ouvrages en langue allemande qui figuraient dans les collections.
  10. Dans son rapport, signé Albert Schmitt-Claden, qu'il adressa le au Chef de l'administration civile d'Alsace sont mentionnées les bibliothèques municipales de Colmar, Sélestat et Strasbourg : "Bekanntlich sind vor einigen Monaten die wertvollen evakuierten Buchbestände der städtischen Bibliotheken von Kolmar, Schlettstadt und Strassburg ihren zuständigen Instituten wieder zugeführt worden", ADBR, 162 J 68 (fonds Irjud). Dans l'article qu'il publie dans les Strassburger Monatshefte de , A. Schmitt évoque un retour de ces fonds achevé dès le mois d' (Schmitt-Claden 1941, p. 397).
  11. Un rapport détaillé d'Herbert Kraft relate le voyage commun avec Albert Schmitt vers Clermont-Ferrand qui fut interrompu quelques jours à Paris, où A. Schmitt subit une grippe sévère. H. Kraft entreprit donc seul les premières négociations avec les responsables de l'administration de Vichy et le responsable à Clermont-Ferrand des fonds évacués, Ernest Wickersheimer. Cf. ADBR, 162 J 68 (fonds Irjud), rapport du .
  12. Il convient donc de relativiser le rapport du d'Albert Schmitt qui présente à cette date le rapatriement des collections de la Universitäts- und Landesbibliothek Strassburg comme achevé.
  13. A. Schmitt semble avoir conduit personnellement certaines de ces actions, comme l'indiquent les mémoires de l'historien Marie-Joseph Bopp (Bopp 2004, p. 135, 159).
  14. Cet argument avait été mis en avant dès dans un article paru dans l'hebdomadaire Koralle. L'auteur, demeuré anonyme, fait d'Albert Schmitt une quasi-victime de tendances anti-germaniques présumées du gouvernement français (Künstlerische Schicksale im Elsass, p. 862-863).
  15. L'acte de nomination du au titre de Responsable délégué aux bibliothèques scientifiques d'Alsace comporte en effet la mention "Dr Albert Schmitt", titre également repris dans la presse, comme par exemple dans l'article publié par Georg Franke en dans les Strassburger Monatshefte (Franke 1940).
  16. Hermann Bickler se trompe néanmoins sur l'objet de la sollicitation de Schmitt comme le prouve la réponse apportée par l'administration civile le (ADBR 1071 W5).
  17. Ces informations sont notamment mentionnées dans "Die Tischgesellschaft der Jungfern Lauth. Goethe-Gedenksätten im Elsass", Berliner Börsen-Zeitung, . Cet article figure dans le dossier de presse sur la Maison de Goethe[35].
  18. Les statuts de la section régionale sont rappelés sur le carton d'invitation pour la cérémonie inaugurale rédigé sous la direction du président Schmitthenner (AMS 7 MW 514). Un résumé des buts assignés à cette section est fourni dans un article des Strassburger Neueste Nachrichten du .

Références modifier

  1. Gueth 1999, p. 3479-80.
  2. Scholdt 2007, p. 414.
  3. a et b Borchardt 1985, p. 180.
  4. Gueth 1999, p. 3479.
  5. a b et c Reinacher 1965, p. 128.
  6. Fink et Staiber 2004, p. 73.
  7. Staiber 1991, p. 272.
  8. Walter 1933, p. 84-85.
  9. Casper 1941.
  10. Kettenacker 1973, p. 99-100.
  11. Fink et Staiber 2004, p. 73-74.
  12. a et b Staiber 1991, p. 272-273.
  13. Braeuner 2002, p. 4089-4090.
  14. Hemendiger (dir.) 2019, p. 16-17.
  15. Sittler et Foessel 2002, p. 4279-4280.
  16. a et b Maurer 2015, p. 299.
  17. Maurer 2015.
  18. Schmitt 1935, p. 170.
  19. Reinacher 1965, p. 127.
  20. a et b Dossier "Archives Bib Gueth 11 - Schmitt-Leinen", Archives des bibliothèques de la Ville de Colmar
  21. Borchardt 1985, p. 190.
  22. Franke 1940, p. 5.
  23. a et b Schmitt-Claden 1941.
  24. Hartmann 1942.
  25. Archives municipales de Strasbourg (AMS) 7 MW 812, note dactylographiée du
  26. Kettenacker 1973, p. 99.
  27. Borchardt 1985, p. 182.
  28. Borchardt 1985, p. 180, 183.
  29. Borchardt 1985, p. 183.
  30. Borchardt 1985, p. 184.
  31. Rosebrock 2019, p. 175-178.
  32. AMS 7 MW 249, Sitzungsprotokoll von Rouenhoff,
  33. AMS 7 MW 272, documents du
  34. AMS 7 MW 272, document du
  35. a et b AMS 7 MW 516, "Echo in den Tageszeitungen über die Gründung des Goethehauses in Strassburg"
  36. Rosebrock 2019, p. 180.
  37. AMS 7 MW 514
  38. Bopp 1945, p. 178.
  39. Bundesarchiv, NS 21/810, "Denkschrift von Albert Schmitt-Claden über die Errichtung einer germanisch kulttischen Weihe- und Feierstätte und eine weltanschauliche SS-Schulungs- und Forschungsinstitutes auf dem Odilenberg im Elsass", dossier "Forschungs- und Lehrgemeinschaft Ahnenerbe. Korrespondenz", vol. 12
  40. Maurer 2015, p. 307.
  41. Lorentz 2015, p. 315-317.
  42. Rosebrock 2019, p. 190-192.
  43. a et b Lettre de F. Gueth du à J.-P. Kintz, dans le dossier "Archives Bib Gueth 11"
  44. Lettre manuscrite de adressée à Francis Gueth, dans le dossier "Archives Bib Gueth 11"

Annexes modifier

Fonds d'archives modifier

Bibliographie modifier

Sources
  • (de) Anthologie elsass-lothringischer Dichter der Gegenwart (II. Teil), Strasbourg, Cercle René Schickelé, , 237 p., p. 122-125
  • (de) Morand Claden, « Dem Führer », Strassburger Monatshefte,‎ , p. 3-4
  • (de) Reinhold Siegrist (dir.), Lebende elsässische Dichter: Lyrik und Erzählung, Bühl-Baden, Verlag Konkordia, , 144 p., p. 41-56
  • (de) Reinhold Siegrist (dir.), Lebende Dichter um den Oberrhein, Lyrik und Erzählung : im Auftrag des deutsche Scheffel-Bundes im Reichswerk Buch und Volk, Karlsruhe, Reichswerk Buch und Volk, , 804 p., p. 471-486
  • (de) Karl Walter (dir.), Zwischen Rhein und Mosel: Elsässische und lothringische Dichtung der Gegenwart, Leipzig, Strasbourg, Zurich, Heitz, , 333 p., p. 84-85
  • (de) Morand Claden, Désiré Dannacker, Strasbourg, Heitz, , 150 p.
  • (de) Morand Claden, Eduard Reinacher et Oskar Wöhrle (postface Günther Scholdt), « Désiré Dannacker », dans Morand Claden, Das Drei-Elsässer-Buch, St.-Ingbert, Röhring Uiversitätsverlag, , 450 p., p. 11-84
  • (de) Morand Claden, « Tellora », dans Reinhold Siegrist (dir.), Lebende Dichter um den Oberrhein. Lyrik und Erzählung. Im Auftrag des deutschen Scheffel-Bundes, Karlsruhe, Reichswerk Buch und Volk, , 804 p., p. 472-486
  • (de) Albert Schmitt [Morand Claden], Elsässische Geschichten, Dresde, Heyne Verlag, , 94 p.
  • Albert Schmitt, Guide illustré de l'exposition historique du livre à Colmar : Salles du Koifhus, 25 septembre-2 novembre 1926. Edité par le Comité de l'exposition, Colmar, Alsatia, , p. 84
  • Albert Schmitt-Leinen, « Bibliothèque de la Ville de Colmar », dans Auguste Scherlen (dir.), Colmar village et ville. Préhistoire et histoire avec supplément, Colmar, Alsatia, , 129 p., p. 80-82
  • Albert Schmitt, « Colmar », dans Pol Neveux et Emile Dacier (dir.), Les richesses des bibliothèques provinciales de France, t. 1, Paris, Edition des Bibliothèques nationales de France, , 215 p., p. 142-146
  • Albert Schmitt, « Dix ans de la Bibliothèque de la Ville de Colmar », dans Annuaire de Colmar [Colmarer-Jahrbuch], , 203 p. (lire en ligne), p. 162-170
  • (de) Morand Claden, « Wuchs und Bildnis Kolmars », dans Hermann Eris Busse, Oberrheinische Heimat : Jahresband, vol. 1, Freiburg im Breisgau, Haus Badische Heimat, , p. 321-332
  • (de) Albert Schmitt-Claden, « Die wissenschaftlichen Bibliotheken als kulturpolitische Tragpfeiler im Elsass », Strassburger Monatshefte,‎ , p. 395-399
Articles et études sur Albert Schmitt
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  • Martine Poulain, Livres pillés, lectures surveillées : les bibliothèques françaises sous l'Occupation, Paris, Gallimard, (1re éd. 2008), 753 p. (ISBN 978-2-07-045397-9)
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Autres études
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  • Yves Hemendiger (dir.), Agenda 2020 de la Ville de Colmar. Les Dominicains - Bibliothèque patrimoniale Jacques Chirac, Colmar, , 144 p. (lire en ligne), p. 18-38
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Articles connexes modifier

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