Alberto da Zara
Alberto da Zara, né à Padoue le et mort à Foggia le , est un amiral italien de la Regia Marina.
Alberto da Zara | ||
Alberto Da Zara dans les années 1940. | ||
Naissance | Padoue, Vénétie (Royaume d'Italie) |
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Décès | (à 62 ans) Foggia, Pouilles (Italie) |
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Origine | Italie | |
Allégeance | Royaume d'Italie | |
Arme | Regia Marina | |
Grade | Ammiraglio di Squadra | |
Années de service | 1907 – 1946 | |
Conflits | ||
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Biographie
modifierNé à Padoue, il entre dans la marine en 1907 et participe à la guerre italo-turque et à la Première Guerre mondiale. Lors de cette dernière, il commande une petite force occupant l'île de Pelagosa, en mer Adriatique. Pour cette action, il est promu lieutenant.
Durant l'entre-deux-guerres, il commande d'abord une canonnière dans le Dodécanèse, puis la canonnière fluviale Ermanno Carlotto sur le Yangtsé, en Extrême-Orient, de 1922 à 1925. En 1933, promu au grade de capitaine, il deviendra le premier commandant du croiseur moderne Emanuele Filiberto Duca d'Aosta, mis en service deux ans plus tard. À partir d', il rejoint l'équipage du croiseur Raimondo Montecuccoli, affecté en Extrême-Orient jusqu'en . Le , il est promu contre-amiral et, à partir d'avril, devient commandant du Commandement maritime dans l'Albanie occupée.
Lors de la déclaration de guerre de l'Italie le , Da Zara est chargé de commander deux croiseurs de la 4e division (le da Giussano et le da Barbiano). À ce titre, il joue un rôle mineur dans la bataille de Punta Stilo en . Par la suite, il affecté à des commandements mineurs, tels que le commandant de la base navale de La Spezia. Le , il prend le commandement de la 7e division navale (en remplacement de Raffaele de Courten), constituée des quatre croiseurs légers des classes Montecuccoli et D'Aosta ; le , son commandement participe à la bataille de Pantelleria, souvent considérée comme l'un des rares succès d'un escadron italien en mer pendant la guerre. Sa division est initialement impliquée dans l'opération Pedestal, mais elle fut délocalisée et déportée au port.
Le , Da Zara prend le commandement de la 5e division, composée des deux anciens cuirassés Duilio et Andrea Doria, basés à Tarente. Lorsque l'armistice italien avec les Alliés est proclamé, il reçoit l'ordre de naviguer à Malte et, à son arrivée, est nommé commandement de l'ensemble de la flotte italienne à la suite du décès de l'amiral Carlo Bergamini. Da Zara reste à Malte jusqu'en , date de son retour en Italie. Après avoir commandé le département militaire de la mer Ionienne et été inspecteur des forces navales, il se retire du service actif en .
Après avoir publié un volume de mémoires (Pelle d'ammiraglio, « La peau de l'amiral ») en 1949, Da Zara décède à Foggia en 1951.
Famille et vie privée
modifierLe père d'Alberto était un ancien officier de cavalerie. Son frère Guido est mort au combat en Croatie en tant qu'officier de cavalerie le , alors qu'il commandait le régiment de Cavalleggeri di Alessandria[1]. Da Zara ne s'est jamais marié, mais il était un homme à femme notoire de par sa conduite dans la haute société en Italie et en Extrême-Orient. Durant son séjour en Chine, ses conquêtes semblent avoir inclus Wallis Simpson[2], future épouse du roi Édouard VIII.
Promotions
modifierGuardiamarina (1911), Sottotenente di Vascello (1913), Tenente di vascello (1915), Capitano di corvetta (1923), Capitano di fregata (1927), Capitano di vascello (1933), Contrammiraglio (1939), Ammiraglio di Divisione (1941), Ammiraglio di Squadra (1944).
Décoration
modifier- Ordre militaire d'Italie - Commandant
- Croix du Mérite de la guerre
- Médaille commémorative de la guerre italo-turque 1911-1912
- Médaille commémorative de la guerre italo-autrichienne 1915-1918 (4 étoiles de campagne)
- Médaille commémorative de l'Unité italienne
- Médaille de la Victoire interalliée
- Ordre d'Aviz - décerné par le Portugal
Notes et références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alberto Da Zara » (voir la liste des auteurs).
- M. Mattioli, op. cit. pag. 24
- A. Da Zara, op. cit. page 183.
Bibliographie
modifier- Franco Bargoni, "L'intervento navale italiano nella guerra civile spagnola", Rivista Italiana Difesa, 1985, 3, pp. 78–86;
- Marc'Antonio Bragadin, Il dramma della Marina italiana 1940-45. Milan, Mondadori, 1968;
- Dino Buzzati, "Il testamento dell'Ammiraglio", Milan, Corriere della Sera, 6 June 1951, 3;
- Enrico Cernuschi, "La squadra dimenticata", Storia Militare, 2001, 91, pp. 18–31;
- Giuliano Da Frè. "Il marinaio combattente". Rivista Marittima, n. 2 - febbraio 2002, pp. 101–114
- Alberto Da Zara, Pelle d'Ammiraglio, Verona, Mondadori, 1949;
- Ernesto Di Marino, "Incrociatori italiani 1920-1943 (III)", Aviazione e Marina, 1970, 67, pp. 22–24;
- Franco Gay, Incrociatori classe Di Giussano. Part II, Rome, Edizioni Bizzarri, 1979;
- Giorgio Giorgerini, La guerra italiana sul mare. La Marina tra vittoria e sconfitta, 1940-1943, Milan, Mondadori, 2001;
- Marco Mattioli, "La carica di Poloj", Storia Militare, 2006, 157, pp. 18–25;
- Guido Minchilli, "Alberto Da Zara", Rivista Marittima, 1976, 3, pp. 45–51;
- Nicola Morabito, La Marina Italiana in guerra. 1915–1918, Milan, Marangoni Editore, 1933;
- Riccardo Nassigh, "La crisi italo-etiopica e la mobilitazione navale britannica (1935–1936)", Rivista Italiana Difesa, 1985, 1, pp. 80–87;
- Gianni Rocca, Fucilate gli ammiragli. La tragedia della marina italiana nella seconda guerra mondiale, Milan, Mondadori, 1987.