Alcyon (mythologie)

oiseau de la mythologie grecque
Alcyon

Créature
Nom grec ancien ἀλκυών (alkyṓn)
Origines
Origines Mythologie grecque
Région Grèce antique

L’alcyon est un oiseau fabuleux qui, d'après une légende grecque, devait sa naissance à la métamorphose d'Alcyone. Il était dédié à la Néréide Thétis[1].

Étymologie modifier

Le nom alcyon provient du grec ancien ἀλκυών (alkyṓn) désignant le Martin-pêcheur d'Europe (Alcedo atthis ispida L.[2])[3],[4], par l'intermédiaire du latin alcyon ; l'origine de ce mot grec reste spéculative.

Description modifier

Le nid de l'Alcyon est un thème mythologique fameux dans la littérature grecque antique, décrit par Aristote, Plutarque et Élien, avec de nombreuses variations[5]. On croyait que l'alcyon faisait son nid sur les flots de la mer, et qu'il couvait ses œufs pendant sept jours, nommés « jours alcyoniens », après le solstice d'hiver, période de calme continu que Zeus lui avait accordé, apitoyé devant ses nids sans cesse détruits par le vent et les vagues. Ses plumes étaient considérées comme des ingrédients dans des philtres d'amour, et on prétendait qu'il fallait conserver son cadavre près des vêtements pour épargner à ceux-ci les outrages des vers[1].

Cet oiseau a été identifié avec le martin-pêcheur, la mouette, le pétrel, le goéland, le cygne. Il apparaît brièvement dans le Catalogue des femmes.

Héraldique modifier

En héraldique, l'alcyon reprend la figure héraldique du cygne et est représenté dans son nid, voguant sur les flots.

L'alcyon est figuré dans ses plus anciennes représentations héraldiques comme un martin-pêcheur dans son nid, donc comme un oiseau de taille moyenne, au bec pointu. L'apparence de l'alcyon s'est ensuite modifiée puisque ses représentations plus tardives en font une « sorte de cygne, représenté dans son nid et voguant sur les flots[6] ».

Notes et références modifier

  1. a et b Édouard Brasey, L'Encyclopédie du merveilleux, t. 2 : Du bestiaire fantastique, Le Pré aux Clercs,
  2. le nom latin alcedo signifiant lui-même alcyonFélix Gaffiot, « Dictionnaire Gaffiot latin-français », (consulté le ).
  3. Anatole Bailly ; 2020 : Hugo Chávez, Gérard Gréco, André Charbonnet, Mark De Wilde, Bernard Maréchal & contributeurs, « Le Bailly »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), (consulté le ).
  4. Maria Pantelia, « The Online Liddell-Scott-Jones Greek-English Lexicon », (consulté le ).
  5. Plutarque, Œuvres morales, vol. XIV, 1 : Traité 63 : L'intelligence des animaux, Les Belles Lettres, coll. « Collection des Universités de France », p. XL
    Les sources antiques sont Aristote (Histoire des Animaux, Livre IX, 616a), Plutarque dans ses moralia (Intelligence des animaux, 983 B-D et De l'amour de la progéniture, 494 A-B) et Élien (Caractéristiques des Animaux, IX, 17). Pour la littérature latine, il y a le témoignage de Pline qui est assez fidèle à Aristote (Histoire Naturelle, X, 47).
  6. « Alcyon », sur Au blason des armoiries.