Alejandro Armenta Mier

homme politique mexicain

Alejandro Armenta Mier
Illustration.
Alejandro Armenta Mier en 2012.
Fonctions
Président du Sénat de la République
En fonction depuis le
(1 an, 7 mois et 21 jours)
Élection
Législature LXVe
Prédécesseur Olga Sánchez Cordero
Sénateur mexicain
En fonction depuis le
(4 ans, 10 mois et 28 jours)
Élection 1er juillet 2018
Circonscription Puebla
Législature LXIVe et LXVe
Groupe politique MORENA
Prédécesseur Jesús Encinas Meneses

(5 mois et 26 jours)
Élection 1er juillet 2018
Circonscription Puebla
Législature LXIVe
Groupe politique MORENA
Prédécesseur María del Carmen Izaguirre Francos (es)
Successeur Jesús Encinas Meneses
Député mexicain

(2 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 7 juillet 2015
Circonscription District n°7 (Puebla)
Législature LXIII (es)
Groupe politique PRI
Prédécesseur Jésus Morales Flores (es)
Successeur Ricardo López Priego
Biographie
Nom de naissance Alejandro Armenta Mier
Date de naissance (54 ans)
Lieu de naissance Comitán de Domínguez (Puebla, Mexique)
Nationalité Mexicaine
Parti politique PRI (1985-2017)
MORENA (depuis 2017)
Diplômé de Universidad Realista de México
Profession Homme politique

Alejandro Armenta Mier
Présidents du Sénat de la République

Alejandro Armenta Mier, né le à Izúcar de Matamoros (Puebla), est un homme politique mexicain. Il est président du Sénat depuis le 1er septembre 2022 et sénateur avec le Mouvement de régénération nationale depuis le .

Élu municipal, député de l'État de Puebla, puis élu député avec le Parti révolutionnaire institutionnel, il rallie MORENA en 2017 et devient sénateur en 2018.

Biographie modifier

Études modifier

Élu local de l'État de Puebla modifier

Dès l'âge de 23 ans, il est élu président de la municipalité d'Acatzingo de Hidalgo (es) entre 1993 et 1996, rejoignant le Parti révolutionnaire institutionnel.

Soutenu par Mario Marín Torres (es), son mentor politique au sein du PRI, à l'issue de son mandat de maire, il devient député local suppléant au Congrès de l'État de Puebla entre 1996 et 1999[1]. En 2002, il est élu député du Congrès de l'État de Puebla au sein du dix-huitième district de Puebla, jusqu'en 2005.

Lors de la constitution du gouvernement de l'État de Mario Marín Torres, Armenta Mier est nommé secrétaire au développement social et directeur du système pour le développement intégral de la famille. Par la suite, il est nommé directeur général du Registre national de la population du ministère de l'Intérieur de 2012 à 2015[1].

En 2015, il est élu député fédéral de Puebla avec le PRI, jusqu'en 2018.

Ralliement à MORENA et élu sénateur modifier

En avril 2017, il participe à un évènement du Mouvement de régénération nationale contre la corruption. Face à cette action, le Parti révolutionnaire institutionnel annonce suspendre temporairement son adhésion, considérant qu'il avait participé à une manifestation partisane d'un autre parti politique. En réponse à cette décision, Armenta annonce son ralliement au Mouvement de régénération nationale le même mois[2].

Lors des élections de juillet 2018, Armenta Mier est élu sénateur de Puebla avec Morena.

Candidat éphémère au gouvernorat de Puebla et retour au Sénat modifier

En 2019, après le décès en décembre 2018 de la gouverneure de Puebla Martha Érika Alonso Hidalgo, Alejandro Armenta cherche à être désigner candidat du parti Morena pour l'élection extraordinaire du nouveau gouverneur de l'État[1]. Afin de mener sa campagne, il démissionne de son mandat de sénateur en février 2019[3].

Afin d'être candidat à la fonction de gouverneur, il engage un bras de fer et conteste le processus interne de désignation du candidat du Morena Miguel Barbosa Huerta. En avril 2019, il est menacé par des sanctions internes du parti[4], qui n'auront finalement pas d'application, ce dernier ayant conclus une « paix » avec le candidat Barbosa Huerta[5].

Un mois après, en mai 2019, il retourne à son mandat de sénateur.

Président du Sénat modifier

Le 1er septembre 2022, à l'issue d'un troisième tour, Armenta Mier est élu président du Sénat pour l'année législative entre 2022 et 2023[6].

En raison de son passé au Parti révolutionnaire institutionnel, il est décrit comme moins proche d'AMLO et plus proche du président du groupe MORENA Ricardo Monreal Ávila, qui a mené les négociations en sa faveur avec Morena et le PES[7]. Malgré les négociations, Higinio Martínez Miranda (es), membre historique de Morena, se présente et obtient 28 voix contre 36 pour Armenta lors du vote interne du groupe[8]. Finalement, Armenta est élu à l'issue d'un troisième tour et le ralliement de l'ensemble des sénateurs.

Sa période en tant que président est marquée par plusieurs propos, propositions de décrets très en faveur de la politique d'AMLO, ainsi que des blocages de l'opposition.

Le 12 juin 2023, il annonce sa future démission du Sénat, préparant sa candidature en tant que gouverneur de l'État de Puebla lors des élections de 2024. Lors d'une conférence de presse, il souhaite que la même méthodologie utilisée pour le candidat présidentiel de Morena s'applique en interne pour la désignation du candidat pour Puebla, une primaire sous la forme d'un sondage[9].

Quelques jours après son annonce, dans un sondage mené entre le 9 et 13 juin auprès des militants de Morena, il est en tête d'une potentielle primaire interne au sein des prétendants pour être gouverneur. Il récolte 28% de préférence, contre 21% pour Claudia Rivera Vivanco (es) et 16% pour le député Ignacio Mier Velazco. À l'échelle de l'ensemble de la population, Morena est largement en tête dans l'État, avec 55% d'intentions de votes, contre 17% pour le PAN et 12% pour le PRI[10].

Controverses modifier

Passé lié au PRI et engagement pro AMLO modifier

Armenta Mier fut critiqué à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux en raison de passé au PRI, critiqué par les militants de Morena[7],[8]. Après son retour au Sénat et son élection en tant que président, il est également critiqué pour ses prises de positions radicales en faveur d'AMLO, ne représentant pas une véritable séparation des pouvoirs entre le gouvernement et le Congrès de l'Union[11].

Projet de dissolution de l'INAI modifier

Le 27 avril 2023, le sénateur Armenta Mier a présenté un projet de décret 8 afin d'abroger la loi générale sur la transparence et l'accès à l'information publique et de démanteler l'INAI (es)[12], qualifiant l'organisme chargé de garantir l'accès du public à l'information et la protection des données personnelles comme inutile, proposant que ses fonctions soient intégrées au ministère de la fonction publique.

Après la médiatisation du décret, deux principales critiques ont émergés, la première fut celle que l'initiative du président du Sénat de supprimer un nouvel organisme autonome émanerait directement d'un ordre du gouvernement d'AMLO[13], et non du sénateur.

La deuxième critique fut celle d'un opportunisme et d'une stratégie politique préparée, puisque ce décret de dissolution de l'INAI aurait permis à Armenta Mier de satisfaire AMLO et gagner des partisans, Armenta préparant depuis plusieurs mois sa candidature pour devenir gouverneur de l'État de Puebla[12].

Plusieurs groupes et associations de la défense des droits de l'homme ont souligné que la réforme représenterait un pas en arrière pour la transparence et la responsabilité dans le pays. Quelques heures plus tard dans la journée et face aux accusations de l'opposition et de son propre parti, Armenta a été contraint de retirer son projet de décret[14].

Blocage de l'opposition au Sénat modifier

Le lendemain de la polémique sur l'INAI, le 28 avril 2023, il est à nouveau critiqué sur les réseaux sociaux pour avoir fait bloquer les ascenseurs du bâtiment du Sénat qui conduit au 14e étage (où ils tiendraient des sessions dans un lieu alternatif), tentant ainsi d'empêcher l'arrivée des sénateurs de l'opposition, puisque qu'en n'ayant pas la majorité nécessaire, il pourrait (Morena) approuver 18 réformes présidentielles par la « voie rapide »[15]. Cette décision aurait été prise après la saisie de la tribune par les sénateurs de l'opposition, qui ont exigé la nomination d'un commissaire de l'INAI pour qu'elle puisse se réunir, refusé par le président Armanta, ce dernier souhaitant la disparition de l'organisme.

Références modifier

  1. a b et c (es-MX) « Alejandro Armenta Mier », sur /intoleranciadiario.com
  2. (es-MX) « Alejandro Armenta renuncia al PRI y anuncia que se irá a Morena », sur elfinanciero.com.mx,
  3. (es-MX) « Aprueba el Senado la licencia de Alejandro Armenta », sur intoleranciadiario.com,
  4. (es-MX) « Analiza Morena sanción contra Armenta tras impugnar proceso interno », sur elsoldepuebla.com.mx,
  5. (es-MX) « Barbosa y Armenta hacen 'las paces' tras conflicto por la candidatura en Puebla », sur elfinanciero.com.mx,
  6. (es-MX) « Armenta, en tercera votación, es electo presidente de la Mesa Directiva del Senado », sur sinembargo.mx,
  7. a et b (es-MX) « Alejandro Armenta, el nuevo presidente del Senado que tiene gran cercanía con Ricardo Monreal », sur latinus.us,
  8. a et b (es-MX) « ¿Quién es Alejandro Armenta Mier, el nuevo presidente de la Mesa Directiva del Senado? », sur eleconomista.com.mx,
  9. (es-MX) « Alejandro Armenta prevee su renuncia al senado para competir por gobernatura de Puebla », sur puebla.contrareplica.mx,
  10. (es-MX) « El Senador Alejandro Armenta encabeza las encuestas para gobernador en Puebla », sur hoyxalapa.com,
  11. (es-MX) « Encabeza Alejandro Armenta contingente de senadores que marchan con AMLO con motivo del IV Informe », sur morena.senado.gob.mx,
  12. a et b (es-MX) « Tunden a Armenta por iniciativa para desaparecer al INAI », sur puebla.contrareplica.mx,
  13. (es-MX) « Morena propone una iniciativa en el Senado para disolver el INAI », sur elpais.com,
  14. (es-MX) « Alejandro Armenta baja la iniciativa con la que se buscaba desaparecer al Inai », sur eleconomista.com.mx,
  15. (es-MX) « Oposición mantiene tomada la tribuna… y presidente del Senado manda bloquear elevadores », sur eluniversal.com.mx,