Alexandre Alexandrovitch Bibikov
Alexandre Alexandrovitch Bibikov (en russe : Александр Александрович Бибиков, né le , décédé le à Dresde.
Alexandre Alexandrovitch Bibikov (Александр Александрович Бибиков) | ||
Portrait d'Alexandre Alexandre Bibikov, une œuvre du peintre George Dawe, Musée de la Guerre du Palais d'Hiver, musée de l'Hermitage, Saint-Pétersbourg. Ce portrait représente Alexandre Alexandrovitch Bibikov en uniforme de la milice, il porte les épaulettes de général, il tient en main l'étendard de la milice de Saint-Pétersbourg. | ||
Naissance | ||
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Décès | (à 57 ans) Dresde |
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Allégeance | Russie impériale | |
Arme | Milice de Saint-Pétersbourg | |
Grade | Commandant | |
Années de service | 1774 – 1813 | |
Commandement | Milice de Saint-Pétersbourg et de Novgorod | |
Conflits | Guerre russo-suédoise de 1788-1790, Guerre patriotique de 1812 | |
Faits d'armes | ||
Distinctions |
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Autres fonctions | Ambassadeur, conseiller privé, sénateur, chambellan | |
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Ambassadeur et général russe, il fut l'un des héros de la Guerre patriotique de 1812. Il remplit également les fonctions de chambellan, conseiller privé de l'Empire, sénateur[1]. Alexandre Alexandrovitch Bibikov fut très apprécié par Paul Ier de Russie.
Famille
modifierSecond fils du général Alexandre Ilitch Bibikov (1729-1774) et de la princesse Anastasia Semionova Kozlovskaya (1729-1800)[2]. Le père du futur général de la milice de Saint-Pétersbourg fut l'un des acteurs de la répression menée contre Iemelian Ivanovitch Pougatchiov. Sa tante paternelle Iekaterina Ilinichna Bibikova (1754-1824), avait, en 1776, épousé Mikhaïl Koutouzov, Alexandre Alexandrovitch Bibikov était donc le neveu du feld-maréchal russe[2].
Mariage et descendance
modifierIl épousa Anna Vassilievna Khanykova (1772-1826).
De cette union naquirent :
- Alexandra Alexandovna Bibikova ;
- Vassili Alexandrovitch Bibikov : Major-général[3].
Biographie
modifierIssu d'une famille de la noblesse russe d'origine tatare. En 1768, comme le voulait la tradition en Russie impériale, à l'âge de trois ans, le jeune Bibikov fut inscrit au Régiment Ismaïlovsky comme sous-officier[2]. Quelques mois plus tard, il fut promu au grade de sergent. En 1774, le général Alexandre Ilitch Bibikov fut tué au cours de la répression menée contre Iemelian Pougatchiov, en souvenir des services rendus à la Russie impériale par son défunt père, le jeune sergent Bibikov fut élevé au grade d'enseigne et transféré dans un régiment de la Garde impériale[4].
Le , au grade le plus élevé, Catherine II de Russie lui accorda la fonction de gentilhomme de la Chambre. Le jeune Bibikov poursuivit ses études puis commença sa carrière militaire dans l'armée impériale de Russie. Le , promu capitaine, il accompagna l'impératrice lors de son déplacement en Tauride.
Dans les rangs de son régiment, il prit part au conflit opposant la Russie à la Suède (1788-1790), blessé à la jambe gauche, l'impératrice lui remit l'Épée d'or avec l'inscription "Pour bravoure", en outre, le , il fut décoré de l'Ordre de Saint-Georges (4e classe)[4].
Après son accession au trône, Paul Ier de Russie lui accorda l'office de Grand chambellan. En outre, le tsar le chargea d'une mission diplomatique auprès du duc de Wurtemberg. Le , Bibikov fut admis à siéger au Conseil des Affaires étrangères[1]. Entre 1798 et 1799, il remplit différentes missions diplomatiques au Portugal puis en Saxe. À son retour en Russie, le , il fut nommé sénateur et reçut les ordres de Saint-Vladimir (2e classe) et Sainte-Anne (1re classe). Le , de façon inattendue, il tomba en disgrâce, ayant perdu les faveurs de Paul Ier de Russie, il fut rayé des effectifs de l'armée et demeura plusieurs années loin de la Cour impériale[2].
Le , la noblesse de la ville d'Oranienbaum l'élit chef de la police de l'oblast de Saint-Pétersbourg[2].
Rentré en grâce, le , Alexandre Bibikov est nommé ambassadeur de Russie à la Cour du royaume de Naples, il occupera cette fonction jusqu'au , date où il réintègrera son siège au Sénat.
En 1812, il intègre les rangs de la milice de Saint-Pétersbourg placée sous le commandement de son oncle Mikhaïl Koutouzov, dont il devint le bras droit[1]. Quelques mois plus tard, il fut nommé commandant de l'une des deux milices. Les hommes plaçait sous le commandement de Bibikov s'élevait à 5 575 hommes, plus tard, deux escadrons de Hussards de Grodno et de Lanciers polonais complèteront cette milice. À sa tête, Bibikov prit part à la prise de Polotsk (18 octobre au ). En raison de son comportement héroïque au cours des combats contre les troupes franco-bavaroise commandées par le maréchal Laurent de Gouvion-Saint-Cyr, le , il fut décoré de l'Ordre de Saint-Georges (3e classe)[5]. En 1812, le commandement de la 5e Division lui fut confié, à la tête de ses troupes il s'illustra au cours des batailles de Czaśniki (), Smoliani (13 novembre au ) où il fut grièvement blessé à la jambe, au cours des batailles de Borisov, et de la Bérézina (26 novembre au ), incapable de marcher ou de monter à cheval, il se déplaça en traîneau[1].
À peine guéri de ses blessures, Bibikov reprit le combat, à la tête de ses hommes ayant survécu aux dernières batailles, il prit la route de la Prusse (sur 12 000 miliciens, seuls 900 survécurent aux différentes batailles de la Campagne de Russie). À Koenigsberg, avec le reste de ses troupes, il réorganisa sa milice. En hommage à leur chef, les miliciens lui offrirent une Épée d'or avec l'inscription suivante : La foi, le roi : Le sénateur Bibikov - milice de Saint-Pétersbourg[2].
Avec ses miliciens, le , Bibikov participa au long siège de la ville de Dantzig tenue par le général Jean Rapp. Mais, brusquement la santé d'Alexandre Alexandrovitch Bibikov se détériora. De retour à Koenigsberg, il s'occupa malgré tout de ses hommes. Après une amélioration de son état de santé, le , il fut de nouveau engagé dans le siège de Dantzig. Sous les murs de la ville assiégée, il reçut le commandement de la milice de Saint-Pétersbourg et de Novgorod. De nouveau, son état de santé se dégrada, le , au grade de commandant, il fut dans l'obligation de quitter l'armée[4]. En reconnaissance de ses services rendus à l'Empire russe au cours de la Guerre patriotique de 1812, Alexandre Ier de Russie lui accorda l'autorisation de porter l'uniforme de général de la milice[2].
De retour en Russie, Bibikov reprit son siège au Sénat, en outre, il occupa la fonction d'inspecteur de la milice de Saint-Pétersbourg. Son état de santé ne lui permettant plus d'exercer ces fonctions, il prit sa retraite, le .
Au cours des dernières années de sa vie, il rédigea ses Mémoires et la biographie de son père intitulée Notes sur la vie et le service d'Alexandre Ilitch Bibikov (Saint-Pétersbourg - 1817). De nos jours, cette œuvre reste une source de documentation concernant la vie de l'un des répresseurs de la révolte de Pougatchiov[2].
Décès
modifierPour des raisons de santé, Alexandre Alexandrovitch Bibikov se rendit à Carlsbad. Le , il décéda à Dresde. Sa dépouille fut rapatriée en Russie et inhumée au cimetière du monastère Alexandre-Nevski à Saint-Pétersbourg.funeral-spb.narod.ru
Carrière militaire
modifierDistinctions militaires
modifier- 1789 : Épée d'or avec l'inscription "Pour bravoure" ;
- : Ordre de Saint-Georges (4e classe) ;
- : Ordre de Saint-Vladimir (2e classe) ;
- : Ordre de Sainte-Anne (1re classe) ;
- : Ordre de Saint-Georges (3e classe) ;
Notes et références
modifierSources
modifier- Dictionnaire des généraux russes ayant combattu contre l'armée de Napoléon Bonaparte (1812-1815.http://www.museum.ru
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