Alexandre Batta

compositeur et violoncelliste néerlandais

Alexandre Batta (Alexander Battalaan), né le à Maastricht, et mort le à Versailles, est un compositeur et violoncelliste néerlandais ayant vécu en France.

Alexandre Batta
Portrait d'Alexandre Batta par Jean-Louis-Ernest Meissonier, 1855
Biographie
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Biographie

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Le père d'Alexandre Batta est un musicien belge, professeur de chant au Conservatoire royal de Bruxelles[1]. Alexandre est l'aîné. Laurent, né en 1817 et Joseph en 1820 sont également musiciens. Les trois sont élèves au Conservatoire de Bruxelles et remportent les premiers prix : Alexandre celui de violoncelle, Laurent celui de piano et Joseph celui de composition et de violon. Alexandre commence par l'étude du violon mais après avoir entendu Nicolas-Joseph Platel il choisit le violoncelle. Platel devient son professeur et son ami[2]. Lorsqu'en 1835 il quitte le Conservatoire il part résider à Paris. Grâce à son talent il s'impose rapidement. Ainsi Théophile Gauthier écrit, en 1840[3] « notre grand violoncelliste s'est tiré glorieusement de cette épreuve... À la fin de ce concert, mille acclamations ont réclamé les ravissantes valses de Reber, que Batta a jouées sur le violoncelle, avec accompagnement de piano, d'une manière aussi ferme qu'expressive. »

Alexandre Batta vers 1840.

Alexandre Batta joue, compose, chante. Il travaille avec de nombreux compositeurs[4] : Berlioz, Meyerbeer, Rossini, Gounod, Donizetti, Bellini et Liszt avec qui il donne des concerts. Il rencontre et se lie avec des écrivains : Balzac, Eugène Sue, Dumas, père et fils, et avec des artistes Meissonier, Delacroix, Corot...

Que ce soit à Paris ou lors de concerts qu'il donne en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne ou en Russie[5], Alexandre Batta est un artiste reconnu et apprécié « on peut sans hésitation classer Batta dans la catégorie peu nombreuse des violoncellistes qui chantent. Son jeu est brillant, fleuri, caressant. Comme compositeur, il est pur et correct. Battà a joué un morceau de concert de sa composition : Souvenirs de Gluck., puis un Ave Maria, chanson de Schubert, et le Sommeil de Nanine, de Stamaty »[6].

Alexandre Batta joue à partir de 1836 avec un violoncelle de Stradivarius fabriqué en 1714, qu'il a acheté 7 500 francs à M.Thiboult et qui possède une sonorité unique. il vend cet instrument en 1894 au prix de 80 000 francs[7].

Alexandre Batta est aussi un collectionneur. La vente aux enchères des œuvres qu'il possède a lieu en décembre 1902 et comprend des tableaux, aquarelles ou dessins de Corot, Delacroix, Laurentin, Gérome, Boldini, des instruments de musique, des bronzes, des porcelaines[8]...

Il était l'époux de la compositrice Clémentine O'Mahony.

Œuvres

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Notes et références

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  1. Annuaire dramatique de la Belgique, Volume 2, Bruxelles, Librairie belge-française J.C.-J. Raabé, , p. 198-201
  2. Xavier Eyma, Écrivains et artistes vivants, français et étrangers, biographies. Instrumentistes. Alexandre Batta, Paris, journal "Outre-mer", (lire en ligne sur Gallica), p. 1-18
  3. Théophile Gautier, « Concert d'Alexandre Batta », La Presse,‎ (lire en ligne sur Gallica)
  4. « Alexandre Batta », sur musiqueclassique.forumpro.fr
  5. Gourdon de Genouillac, nécrologie, Le Monde artiste : théâtre, musique, beaux-arts, littérature, 19 octobre 1902 p. 670-671
  6. « Chronique », L'Illustration de Bade : journal de la Forêt Noire et de la vallée du Rhin Éditeur :,‎
  7. « Echos. Le violoncelle de Stradivarius », Guelma-journal. Journal républicain indépendant. Organe des intérêts de Guelma et de la région Éditeur,‎
  8. Georges Petit, Catalogue des tableaux anciens et modernes, aquarelles, dessins, instruments de musique, pendule, bronzes, porcelaines, objets d'étagère... : succession de M. Batta, , 41 p. (lire en ligne sur Gallica)
  9. « Duo sur 'Robert le diable' (Benedict, Julius). Partition », sur imslp.org

Liens externes

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