Alexandre Schoenewerk
Pierre-Alexandre Schoenewerk, né le à Paris et mort le dans le 15e arrondissement de Paris[1], est un sculpteur français.
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Pierre-Alexandre Schoenewerk |
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Distinction |
Médaille de 3e classe au Salon de 1845 Médaille de 1re classe au Salon de 1861 Légion d'honneur en 1873 |
Biographie
modifierFils d'un tailleur d'habits, Alexandre Schoenewerk est l'élève de David d'Angers.
Il épouse en 1869, Pauline, veuve du graveur Adolphe Pierre Riffaut, qui fut un ami de longue date. Pauline est internée à l'asile de Charenton, comme son premier mari, en 1879, et laisse Schoenewerk désespéré[2].
En 1885, accablé par l'insuccès de sa Salomé, il se jette du troisième étage de son appartement parisien, 43 rue Vavin, et meurt le lendemain[3].
Réception critique
modifierChantre du réalisme et peu sensible au romantisme de Schoenewerk, Émile Zola écrit à propos la Jeune Tarentine dans son compte-rendu du Salon de 1872 : « À côté, il y a une pâmoison de marbre que le public attendri entoure avec recueillement. C'est La Jeune Tarantine, de M. Schoenewerk. Voilà qui est délicat. L'artiste a couché sur un roc cette amante dont nous parle André Chénier, qui allait à l'amour et qui ne rencontra que la mort ; la vague ne roule que son cadavre sur la rive, où l'attendait le bien-aimé. La hanche haute, la tête renversée, la face déjà amollie et comme effacée par l'eau, le cadavre se dissout d'une façon toute tendre et toute poétique ; il est mûr pour quelque morgue de l'idéal. Les dames en soie grise et les messieurs décorés sont charmés de cette délicatesse dans la putréfaction. »
Œuvres dans les collections publiques
modifier- Amiens, musée de Picardie : Au matin, 1879, marbre.
- Angers, musée des beaux-arts : Buste de David D'Angers, 1878, plâtre.
- Paris :
- musée d'Orsay :
- L'Europe, 1878, statue en fonte de fer, sur le parvis du musée (réalisée pour l'Exposition universelle de 1878 à Paris, il s'agit d'une des six sculptures de la série Les Six Continents qui ornait le palais du Trocadéro) ;
- La Jeune Tarentine, 1871, statue en marbre.
- Opéra Garnier, vestibule : Jean-Baptiste Lully, 1887-1888, statue en marbre.
- palais du Louvre, cour Carrée : Bacchante, 1859, statue en marbre.
- musée d'Orsay :
- Roubaix, La Piscine
- Jean-Baptiste Lully, 1887-1888, statue en plâtre ;
- Jeune fille à la fontaine, statue en marbre.
- Rouen, jardins de l'Hôtel-de-Ville : L'Enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus.
Galerie
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Jeune fille à la fontaine, marbre, Roubaix, La Piscine.
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Jean-Baptiste Lully (1874), plâtre, Roubaix, La Piscine.
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L'Europe (1878), Paris, musée d'Orsay.
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Au matin (1879), marbre, Amiens, musée de Picardie.
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La jeune Tarentine (1871), marbre, Paris, musée d'Orsay ; vue de face
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La jeune Tarentine (1871), marbre, Paris, musée d'Orsay ; vue de dos
Notes et références
modifier- Archives de Paris, État-civil numérisé du 6e arrondissement, registre des décès de l'année 1885, acte N°1576 (transcription), vue 8/31 de la numérisation. L'artiste, domicilié 43, rue Vavin, meurt 151, rue de Sèvres à l'Hôpital Necker.
- « Biographie Alexandre Schoenewerk », sur le site de la Galerie Tourbillon.
- Pascale Auraix-Jonchière, Centre de recherches révolutionnaires et romantiques et Université de Clermont-Ferrand II Centre de recherches révolutionnaires et romantiques, Écrire la peinture entre XVIIIe et XIXe siècles, Presses Univ Blaise Pascal, , 492 p. (ISBN 978-2-84516-194-8, lire en ligne)
Annexes
modifierSources
modifier- Émile Bellier de La Chavignerie et Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'école française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours, tome 2, Paris, Librairie Renouard, 1885, p. 482.
- Dossier de Légion d'honneur d'Alexandre Schoenewerk (en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la vie publique :