Il naît à Parisrue d'Enghien, dernier enfant, de Denis Agricola Durand-Claye (1794-1847), avocat, docteur de la Faculté de droit de Paris, avoué à Paris[2], puis chef de division au ministère de la justice, puis juge de Paix à Paris, et de Joséphine Esther Maréchal (décédée en 1874), fille d'un sous-préfet de Dreux.
Il entre en 1851 au Collège Sainte-Barbe où, quand il le quitte, il reçoit le prix exceptionnel de l'Association amicale des anciens barbistes, prix qui n'est pas décerné annuellement, mais que l'on donne seulement à l'élève exceptionnel qui le mérite par sa conduite et ses succès[3].
En , il est nommé ingénieur ordinaire de 3e classe. Il est attaché au service de la Ville de Paris sous les ordres d'Edmond Humblot, directeur général des eaux et des égouts de Paris pour y étudier spécialement les questions d'utilisation des eaux d'égout et d'assainissement de la Seine. Partisan du tout-à-l'égout, on lui doit un projet de déversement des eaux d'égout de Paris dans la Forêt de Saint-Germain-en-Laye.
Souffrant de rhumatismes articulaires, il meurt d'une embolie le ; ses obsèques ont eu lieu le lundi à l'Église de la Sainte-Trinité et il est inhumé au Cimetière Montmartre. Plusieurs discours sont prononcés sur sa tombe : par Alphonse Darlot, président du Conseil municipal de Paris, Eugène Poubelle, préfet de la Seine, Adolphe Alphand, directeur des travaux de la ville de Paris, Lagrange, inspecteur au service du département de la Seine, Paul Dubois, de l'école des Beaux-Arts, Pillet, au nom de ses amis et Émile Trélat, directeur de l'école spéciale d'architecture[5]. Georges Bechmann lui succédera à la tête du service des eaux et de l'assainissement de la Ville de Paris.
Un buste en son honneur inauguré en 1894 par le docteur Adrien Proust (père de Marcel Proust) se trouve dans la commune de Gennevilliers. Localisation à l’origine : Asnières, place Voltaire, aujourd’hui à Gennevilliers[6]. EXTRAIT DE LA LANCET - Du 24 août 1889 - CONGRÈS INTERNATIONAL D'HYGIÈNE ET DE DÉMOGRAPHIE TENU A PARIS Dans la séance générale qui eut lieu le samedi 10 août, le professeur Pacchiotti, de Turin, demanda qu'on élevât un monument à Durand-Claye, « l'homme qui avait le plus fait pour l'assainissement des villes, et qui avait mérité la reconnaissance de ses concitoyens et des étrangers auxquels il prodiguait ses conseils ».LE MONUMENT D'ALFRED DURAND-CLAYE A ASNIÈRES - INAUGURATION LE 27 AVRIL 1894[7]... /... EXTRAIT DU JOURNAL OFFICIEL Le président de la République Française, sur la proposition du président du Conseil, ministre de l'intérieur, Décrète: ARTICLE PREMIER. — Sont approuvées les délibérations, en date des 17 avril 1891 et 11 mars 1892 par lesquelles le conseil municipal d'Asnières a décidé l'érection d'un monument à la mémoire de Durand-Claye sur une place publique de cette commune. Fait à Paris le 23 mai 1893. CARNOT. Par le président de la République : Le président du Conseil, ministre de l'Intérieur,Buste à AsnièresCh. DUPUY..../... Sur la face principale on lit : A ALFRED DURAND-CLAYE IL A CONSACRÉ SA SCIENCE A LA SALUBRITÉ DES VILLES IL A ÉTÉ LE GRAND OUVRIER DE L'ASSAINISSEMENT DE PARIS Sur la face opposée le vœu du Congrès d'Hygiène. A gauche : ÉPURATION AGRICOLE DES EAUX USÉES PROTECTION DE LA SEINE A droite : ASSAINISSEMENT DE LA MAISON ET DE LA VILLE TOUT A L'ÉGOUT[7]
↑Son grand père, Michel Denis Durand (1761-1813) se fait appeler Durand-Claye, en ajoutant à son patronyme celui de son épouse, Marie Charlotte Claye.
↑Feuilles d'annonces du département d'Eure-et-Loir, 24 mai 1821 : "Par Ordonnance du Roi, du 24 mai 1821, M. Durand-Claye, de Chartres, avocat, docteur de la Faculté de droit de Paris, y demeurant, rue Beaurepaire, no 24, a été nommé avoué près la Cour royale de la même ville, en remplacement de MM. Chaseray, décédé, et Boys-de-Loury, démissionnaire"