Alfred Migsch
Alfred Migsch, né le à Vienne et mort le dans la même ville, est un homme politique autrichien.
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Biographie
modifierAlfred Migsch rejoint la Sozialistische Arbeiter-Jugend (SAJ) à l'adolescence et commence des études d'économie et de sociologie à l'université de Vienne en 1921, obtenant en 1936 un doctorat en économie et sciences sociales[1]. En 1921, Migsch obtient un emploi à la municipalité de Vienne, où il travaille au conseil scolaire de la ville entre 1922 et 1929. Entre 1922 et 1925, Migsch est un des principaux responsables du SAJ[1] et, à partir de 1929, il est secrétaire du conseiller municipal Anton Weber. En 1934, Migsch est transféré à l'administration du district de Favoriten.
Après la guerre civile autrichienne, il poursuit son engagement politique. Pendant la période nazie, il rejoint l'opposition et forme le "Anti-Hitler-Bewegung Österreichs", un groupe d'une centaine de membres socialistes recrutés dans les grandes administrations et entreprises[2]. Il dirige le journal illégal Wahrheit, paru à partir de ; les matrices de copie du journal sont en partie réalisées par son employée Marianne Kühnlein dans son bureau de la mairie et en partie par Migsch lui-même dans son appartement[3]. Migsch est arrêté par la Gestapo en , mais celle-ci ne peut prouver qu'il avait commis des actes criminels. Il est néanmoins emprisonné dans le camp de concentration de Mauthausen jusqu'à sa libération par les Alliés en [1].
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Migsch prête serment comme membre du SPÖ au sein du Conseil national le , où il sert jusqu'au [1]. Parallèlement, Migsch est membre du gouvernement Figl I entre le et le en tant que ministre de l'Électrification et de l'Énergie[1]. Le , Migsch prête serment en tant que conseiller exécutif pour les questions de personnel, la réforme administrative et opérationnelle à Vienne, mais démissionne de ce poste le [1]. Il est par la suite de nouveau membre du Conseil national entre le et le [1]. Alors que Migsch fut prisonnier d’un camp de concentration, il prône une « intégration différenciée et prudente des anciens nazis » dans le BSA[4] et adopte une position relativement stricte à l'égard des demandes de restitution des Juifs[5].
Après sa mort, Migsch a été enterré au cimetière d'Ottakring (groupe 24, rangée 13, n° 1).
Notes et références
modifier- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Alfred Migsch » (voir la liste des auteurs).
- (de) « Alfred Migsch », sur Conseil national (Autriche) (consulté le )
- Jean Sévillia, Cette Autriche qui a dit non à Hitler : 1930-1945, Place des éditeurs, (ISBN 9782262081393, lire en ligne), p. 389-390
- (de) Herbert Exenberger, Antifaschistischer Stadtführer, Wiener Bildungsausschuß der SPÖ, , 84 p. (lire en ligne), p. 62
- (de) « Zeitgeschichte: Die rote Nazi-Waschmaschine », sur profil, (consulté le )
- Brigitte Bailer, « L'esprit antifasciste de l’après-guerre », Austriaca, no 51, , p. 35-46 (lire en ligne)
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
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- Ressource relative à la vie publique :